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Nouvel emprunt obligataire : Le Sénégal cherche 50 millions
Publié le samedi 31 octobre 2015  |  Le Quotidien
Christine
© aDakar.com par A. Seck
Christine Lagarde reçue à la Primature
Dakar, le 30 Janvier 2015 - La Directrice générale du Fonds Monétaire International a été reçue à la Primature par le Premier ministre. Ils ont eu une séance de travail. Photo: Amadou Bâ, ministre de l`économie et des finances




L’Etat du Sénégal lance aujourd’hui un emprunt obligataire par appel public à l’épargne dénommé «Etat du Sénégal 6,30% 2015-2025» et portant sur un montant indicatif de 50 milliards de francs Cfa.

Une nouvelle émission obligataire. Le Sénégal entend encore solliciter le marché financier domestique pour satisfaire ses besoins en termes d’investissement. L’Etat procédera ainsi aujourd’hui au lancement «d’un emprunt obligataire par appel public à l’épargne portant sur un montant indicatif de 50 milliards de francs Cfa». Selon un communiqué de Cgf Bourse, «l’opération offre un taux d’intérêt de 6,30% (net de tout impôt pour les résidents au Sénégal) sur une durée de 10 ans avec un an de différé pour le remboursement du capital. Les échéances sont semestrielles». En conséquence, informe la Société de gestion et d’intermédiation (Sgi), un des arrangeurs, «le remboursement du capital débutera à la fin de la 2ème année, mais le paiement des intérêts sera effectif dès le 1er semestre à partir de la date de jouissance».
Dans cette opération, Cgf Bourse et Impaxis securities sont les chefs de file de l’opération. A ce titre, elles structurent et placent les obligations suivant les règles en vigueur sur le marché financier régional de l’Uemoa.
«Les fonds levés permettront à l’Etat de financer, en partie, le déficit budgétaire de l’année 2015 estimé à 396,2 milliards de francs Cfa», expliquent-on dans la note d’information.
En effet, mentionne le document, «la croissance réelle de l’économie sénégalaise s’est améliorée sur le second trimestre 2015, s’établissant à 6 % contre 4,3% au premier trimestre 2015. Dans cette dynamique de croissance, le Sénégal a besoin de ressources pour financer son programme d’investissement ainsi que son déficit budgétaire».
L’encours de la dette publique de l’Etat du Sénégal est estimé, d’après les services du ministère de l’Economie, des finances et du plan, «à 4 112,9 milliards de francs Cfa au dernier trimestre 2014, représentant 53,1% du Pib. Sur le second trimestre 2015, cet encours s’est établi à 4 117,2 milliards de francs Cfa, en hausse de 22% comparé au second trimestre 2014. Le service de la dette a atteint 45,8 milliards de francs Cfa au second trimestre 2015 contre 51,7 milliards de francs au premier trimestre 2015. Le déficit budgétaire a été estimé à 134,3 milliards de francs Cfa au premier semestre 2015 contre 183,8 milliards de francs Cfa en juin 2014, soit une baisse de 26%».
Malgré la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (Pse), précise-t-on, «le gouvernement a poursuivi ses actions en vue de la réduction progressive du déficit budgétaire en 2015 et à moyen terme. Ainsi, après avoir déroulé un programme d’émission de bons et obligations du Trésor sur le marché monétaire, l’Etat du Sénégal souhaite également recourir aux financements de longue durée sur le marché financier à travers une émission d’obligations sur 10 ans, par appel public à l’épargne».
Aux yeux de beaucoup de techniciens, l’Ape est un bon instrument pour la promotion de l’épargne. Ainsi, jugent-ils, le Sénégal a de fortes chances d’atteindre ses objectifs.
Le nombre de titres à émettre, si l’on en croît la Sgi, «est fixé à 5 millions ; la valeur nominale, à 10 mille francs Cfa. Les obligations seront inscrites à la cote de la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm) dans un délai d’un mois après la clôture de l’opération. Cette inscription permettra d’assurer la liquidité des obligations. La période de souscription est prévue du 30 octobre au 20 novembre 2015. Elle pourra être raccourcie, prolongée ou déplacée en cas de besoin par l’émetteur après saisine du Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (Crepmf)».
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