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Le Soleil N° 13124 du 22/2/2014

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Retombées de la visite de Macky Sall en Chine : Des parcs industriels seront aménagés pour les entreprises chinoises
Publié le samedi 22 fevrier 2014   |  Le Soleil


Macky
© AFP par ROLEX DELA PENA
Macky Sall
Le président de la République Macky Sall a effectué du 19 au 22 février une visite d`Etat en République Populaire de Chine.


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BEIJING (Chine) - Le Sénégal va aménager des parcs industriels pour des entreprises chinoises qui veulent délocaliser ou développer leurs activités dans notre pays. La révélation a été faite, hier matin, par le président Macky Sall à l’ouverture de la rencontre économique sino-sénégalaise organisée par l’ambassade du Sénégal à Beijing en marge de sa visite d’Etat de trois jours.
Une rencontre économique sino-sénégalaise a été ouverte, hier à 10 h (2 h Gmt), par le président Macky Sall. Il y a révélé que des parcs industriels seront aménagés au Sénégal pour des entreprises chinoises qui souhaitent délocaliser ou développer leurs activités dans notre pays. La rencontre s’est déroulée à l’hôtel Shangri-La de Beijing devant un parterre de potentiels investisseurs et partenaires chinois et sénégalais. L’objectif de cette journée de contacts et d’échanges, organisée par l’ambassade du Sénégal en Chine, est de présenter aux hommes d’affaires du privé et du public des deux pays les opportunités d’investissement au Sénégal tout en favorisant le développement des relations économiques de part et d’autre. Plus de 200 entrepreneurs ont échangé durant toute une journée. La grande salle de l’hôtel Shangri-La était prise d’assaut par des chefs d’entreprises et hommes d’affaires des deux pays. Ils étaient venus pour renforcer ou établir des liens de coopération et échanger des expériences.
L’ambassadeur du Sénégal à Beijing, général Abdoulaye Fall, initiateur de la rencontre, a recensé 149 entreprises chinoises qui souhaitent investir au Sénégal, 14 qui s’y sont déjà implantées, 21 qui ont signé des accords avec des partenaires et 59 venues écouter pour mieux s’imprégner des opportunités d’affaires qu’offre notre pays. « En tout, nous avons recensé 267 acteurs », a signalé l’ambassadeur qui s’exprimait à l’ouverture de la cérémonie.

Tracasseries administratives et intermédiations
Le président Macky Sall a remercié les autorités chinoises qui ont décidé, durant sa visite d’Etat de trois jours, d’élever les relations bilatérales à un niveau stratégique afin de conforter davantage le partenariat entre Dakar et Beijing. « Le privé a toute sa place dans cette nouvelle dynamique en matière d’échanges, d’investissements et de commerce », a-t-il dit aux participants. Il a évoqué le Plan Sénégal émergent (Pse) dont l’un des objectifs est d’accélérer la croissance afin qu’elle atteigne un taux de 7 % à 8,3 % dans une décennie. Cette stratégie repose sur des projets structurants dans les domaines de l’agriculture, des infrastructures, des mines, de l’énergie, de l’habitat, du tourisme, des technologies de l’information, etc. Le chef de l’Etat a mis l’accent sur l’importance du partenariat avec la Chine. D’ailleurs, un document intitulé « Sénégal-Chine, un partenariat pour l’avenir » sera bientôt disponible en français, anglais et chinois. « Des hommes d’affaires sénégalais travaillent déjà avec la Chine. Notre rôle, en tant qu’Etat, est de faciliter la tâche aux investisseurs chinois qui veulent s’implanter au Sénégal. Il faut éviter les tracasseries administratives et les intermédiations, qui relèvent d’ailleurs plus de l’affairisme, afin que nos partenaires ne perdent pas du temps dans des démarches qui ne nous apportent aucune valeur ajoutée », a martelé le président Sall.
Il a encouragé le développement de joint-ventures entre hommes d’affaires sénégalais et chinois et énuméré les avantages et atouts du Sénégal : un carrefour à moins de 8 h des Etats-Unis, à 5 h de l’Europe et à 4 h de l’Amérique du Sud, un pays stable et démocratique, des ressources humaines de qualité… La nouvelle année chinoise étant celle du cheval, le chef de l’Etat a saisi ce symbole pour espérer que les deux pays marchent au galop afin d’accélérer la cadence du partenariat.
La Chine classe le Sénégal comme destination touristique autorisée
BEIJING - Une bonne nouvelle pour le tourisme sénégalais : le gouvernement chinois a décidé de classer le Sénégal sur la liste des destinations touristiques autorisées. L’annonce a été faite, hier à Beijing, par le président Macky Sall à l’ouverture de la rencontre économique sino-sénégalaise. Il a également révélé que notre pays a aboli les formalités de consultations préalables pour les Chinois titulaires de passeports ordinaires.
Le classement du Sénégal sur la liste des destinations touristiques privilégiées pourrait permettre aux sites touristiques d’accueillir plus de visiteurs venant de ce pays. En 2004, l’Union européenne avait bénéficié de cette disposition de la part de l’Administration nationale du tourisme de la République populaire de Chine. La disposition vise à faciliter l’arrivée de touristes chinois en groupes. Ces derniers ne sont autorisés à voyager en groupe de cinq personnes que dans les pays auxquels la Chine a accordé le statut de destination autorisée. « Ce statut est d’abord attribué à un pays qui doit ensuite faire remplir un formulaire ad-hoc aux différentes agences de voyages désireuses de faire partie du programme. La dite liste est ensuite transmise aux autorités chinoises », selon des professionnels du secteur touristique. Avec le développement de leur pays et l’accroissement de leur niveau de vie, les Chinois voyagent de plus en plus. L’Organisation mondiale du tourisme informe que la Chine sera, dans les prochaines années, l’un des plus grands pourvoyeurs de touristes. Des chiffres de 2002 estiment à 645.000 le nombre de touristes chinois qui se sont rendus dans l’Union européenne.

L’apix présente les atouts du Sénégal : Un tramway pour Dakar et des infrastructures pour l’émergence
BEIJING - Un projet de tramway de 6 lignes et de 35 kilomètres pour faciliter le déplacement à Dakar figure parmi les projets du gouvernement sénégalais, selon le directeur général de l’Apix, Mountaga Sy. Le projet va coûter 559,5 millions d’euros. A travers une présentation audiovisuelle assez détaillée, il a parlé des opportunités qu’offre le Sénégal en matière d’investissements. C’était lors de la rencontre économique sino-africaine d’hier à Beijing.
M. Sy a bien « vendu » aux hommes d’affaires chinois les grands projets que le Sénégal compte réaliser dans les années à venir : nouvel aéroport d’une capacité optimale de 1,8 millions de passagers (livraison prévue en 2015), port du futur, port sec de Kaolack (47 millions d’euros), Cité du savoir, une deuxième université à Dakar… Le chemin de fer Dakar-Bamako sera réhabilité et une ligne va relier la capitale au nouvel aéroport Blaise Diagne situé à Diass.
Dans le domaine sanitaire, le Sénégal va construire un centre de traitement du cancer, ériger trois plateaux médicaux et moderniser l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar. Il est également prévu l’implantation de trois plateformes industrielles dans la zone économique spéciale. A terme, le Sénégal veut devenir un hub aérien, industriel et multiservices. Les ambitions sont immenses : 1377 km de chemins de fer, 4000 km de route, 1000 mégawatts d’énergie électrique supplémentaires, 6000 km de fibres optiques… L’Etat mise aussi sur un objectif d’environ 150.000 emplois à créer par an, 75% de couverture médicale universelle, 125.000 logements pour résorber le gap dans ce domaine, etc. Le directeur général de l’Apix a également parlé de la future unité de dessalement de l’eau de mer que les autorités espèrent réaliser afin de résoudre les pénuries d’eau. La position géographique stratégique du Sénégal et son appartenance à la zone de l’Uemoa, qui a un potentiel de 300 millions de consommateurs, en font une porte d’entrée qui peut attirer de nombreux investisseurs, a déclaré Mountaga Sy.

Macky Sall face aux ambassadeurs africains : « Pour combattre le terrorisme dans le Sahel, il faut agir globalement et non localement »
BEIJING (Chine) - Le président Macky Sall a déclaré hier, à Beijing, que la question du terrorisme en Afrique, surtout dans les pays du Sahel, ne pourra être résolue que par des actions larges qui impliquent tous les pays de la région.
Hier à Beijing, le président Macky Sall a fait allusion à la création, le 16 février dernier, par la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad, d’un regroupement régional dénommé «G5 du Sahel» dont l’objectif est de coordonner leurs politiques de développement et de sécurité. C’était en début d’après-midi, lors de sa rencontre avec les ambassadeurs africains accrédités à Beijing, dans sa résidence de Diaoyutai. Avec les diplomates, il a évoqué diverses autres questions d’actualité et a répondu à leurs interrogations. « Pour prévenir et combattre les menaces terroristes dans le Sahel, il n’est pas pertinent de mener une action locale et concentrée sur une seule partie. Il faut avoir une vision globale de la situation car le territoire est vaste et le Sahel est devenu une zone de prédilection pour les organisations terroristes », a dit Macky Sall. Dans ce cadre, et au niveau continental, la Capacité africaine de réaction immédiate aux crises (Caric) qui sera mise en place permettra de faire face à des situations comme celle que vit actuellement la Centrafrique et de ne plus compter sur des pays étrangers, notamment la France. « En Centrafrique, il nous faut une force de 3.000 soldats que l’Afrique n’est pas encore capable de mobiliser. Cela demande des moyens financiers et la plupart de nos pays ont d’autres priorités, mais la sécurité est un impératif. Récemment, le Mali a failli s’effondrer du fait d’actions terroristes », a rappelé Macky Sall.
Les Accords de partenariat économique (Ape) entre les pays de la Cedeao (plus la Mauritanie) et l’Union européenne se sont invités aux discussions avec les ambassadeurs africains. Récemment, un consensus a été trouvé qui pourrait aboutir à la signature d’un accord. « Nous avons amené nos partenaires européens à lever les contraintes liées aux procédures », a-t-il fait savoir. Les ressources acquises seront orientées vers la construction d’infrastructures d’intégration, l’agriculture et l’énergie.

Le consensus sur les Ape, un cas d’école
« Nous avons aussi rejeté cette vision d’ingérence des Etats européens dans nos affaires car ils pourraient, par exemple, exiger à un de nos pays de dépénaliser l’homosexualité. C’est comme si nous leur demandions de légaliser la polygamie chez eux. A mon avis, il faut que chaque partie respecte la façon de vivre de l’autre», a estimé le président Sall. Il juge l’accord acceptable et équilibré. Il pourrait même être un cas d’école dont pourraient s’inspirer d’autres entités sous-régionales africaines.
Face aux ambassadeurs africains, Macky Sall a fait un plaidoyer pour une meilleure intégration des pays du continent. Il a souligné l’absurdité que constituent certains obstacles qui freinent une bonne circulation des personnes et des biens. « L’Afrique a besoin de développer ses infrastructures en construisant des ponts, des routes, etc. Il est bien possible de rallier Djibouti à partir de Dakar, par la route. Des ponts devraient également être construits pour relier les deux rives qui séparent le Sénégal de la Mauritanie ou le Sénégal de la Gambie. On peut en faire de même entre les rives des deux Congo », a suggéré Macky Sall.
Parfois, selon lui, les blocages au décollage de l’Afrique se situent dans nos mentalités et relèvent de l’idéologie dans laquelle nous avons été formatés par l’école occidentale. « Mais, de plus en plus, il y a de nouveaux leaders qui ne sont pas d’anciens chefs de canton devenus chefs d’Etat et qui ont une autre mentalité », s’est-il réjoui. L’Afrique, après un long traumatisme causé par des siècles d’esclavage et des décennies de colonisation, n’a pourtant pas bénéficié d’un Plan Marshall comme l’Europe après la Seconde Guerre mondiale. Elle doit d’abord compter sur ses propres forces et trouver une nouvelle voie qui mène vers le développement, a déclaré Macky Sall.

Les autorites chinoises à Macky Sall : « Votre visite est déjà couronnée de succès »
BEIJING (Chine) - La journée d’hier a été très chargée pour le président Macky Sall. Après sa rencontre avec les ambassadeurs africains, il a tour à tour rencontré le Premier ministre Li Keqiang et le président de l’Assemblée nationale populaire, Zhang Dejiang.
Le dernier jour de la visite d’Etat de Macky Sall en Chine a été marqué, hier après-midi, par deux rencontres au sommet en compagnie des membres de sa délégation. L’une avec le Premier ministre Li Keqiang au Fujian Hall, dans l’enceinte du Grand Palais du peuple, l’autre avec Zhang Dejiang, président du Congrès national populaire (Assemblée nationale), dans une autre aile du bâtiment, une heure plus tard. Le chef du gouvernement chinois s’est dit très heureux de faire la connaissance du chef de l’Etat sénégalais. « Ces dernières années, les relations entre la Chine et le Sénégal ont été saines et régulières. La coopération entre nos deux pays ne cesse de s’élargir », lui a-t-il dit. M. Keqiang est convaincu que cette visite va donner une nouvelle vitalité au développement des échanges entre les deux pays.

Divers projets de développement
Dans sa réponse, Macky Sall a exprimé son plaisir de rencontrer le Premier ministre dans le cadre de sa visite d’Etat. « Le président Xi Jinping et moi-même avons déjà eu un entretien très amical et très constructif sur l’ensemble de notre coopération, dans une parfaite convergence de vues et sur toutes les questions que nous avons évoquées. Nous avons convenu d’élever le partenariat entre la Chine et le Sénégal à un niveau stratégique », s’est-il exprimé. Le président Sall s’est également réjoui de la coopération économique très dynamique, d’autant plus que la Chine est aux côtés du Sénégal pour la réalisation de divers projets de développement économique et social. « Nous voulons encore aller plus loin dans ce partenariat », a-t-il confié à Li Keqiang. Après ce premier tête-à-tête, le chef de l’Etat a rencontré Zhang Dejiang, le président du Congrès national populaire. « Nous voulons multiplier les échanges d’amitié entre la Chine et le Sénégal, et nous vous exprimons notre haute appréciation. Avec le président Xi Jinping, vous avez décidé de construire un partenariat d’amitié et de coopération durable entre la Chine et le Sénégal », a dit le président du Parlement chinois à Macky Sall. Il lui a confié que des orientations à suivre ont été données pour les futures relations entre les deux pays.
« Vous avez aussi rencontré le Premier ministre Li Keqiang avec qui vous avez échangé sur la coopération bilatérale. D’importants consensus ont été dégagés. Votre visite est déjà couronnée d’un plein succès et je suis convaincu qu’elle injectera une nouvelle vitalité aux relations sino-sénégalaises », a conclu M. Dejiang.
Le chef de l’Etat sénégalais s’est dit très honoré de rendre visite à cette Assemblée nationale populaire remplie d’histoire, qui joue un rôle de premier plan dans la vie de la Chine. « Je suis très honoré d’être en face du comité permanent de cette Assemblée, d’autant plus que je suis moi-même ancien parlementaire et ancien président de l’Assemblée nationale du Sénégal », a dit Macky Sall. Il a rappelé l’importance de la coopération entre les deux pays et s’est félicité de la contribution de la Chine pour le développement du Sénégal. Après ses deux rencontres, il a regagné sa résidence de Diaoyutan, vers 18 h (10 h Gmt), où il a accordé une série d’audiences à diverses personnalités du monde politique et du secteur économique.

Signature de cinq accords : Université du Sine Saloum, assemblage de bus, Cité du Savoir, joint-ventures…
BEIJING - Des accords de coopération ont été signés hier matin, en marge de la rencontre économique sino-sénégalaise. Le premier, un mémorandum d’accord, a été paraphé par le ministre de l’Enseignement supérieur, Mary Teuw Niane, et deux sociétés chinoises parmi lesquelles Poly Technolgy Corporation. Il porte sur la construction de l’université du Sine Saloum et de ses résidences. M. Niane a également procédé à la signature d’un protocole destiné à l’érection de la Cité du Savoir et des espaces numériques ouverts.
Le directeur général du Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis), Amadou Hott, a signé avec le Fonds chinois du développement un protocole portant sur la création de joint-ventures entre les deux pays. Le quatrième document paraphé permettra à la Chambre de commerce et d’agriculture de Kaolack, dirigée par l’entrepreneur Serigne Mboup, de mettre sur pied des unités de transformation d’arachide. Quant au cinquième accord, il a été établi entre Senbus Industries représentée par son directeur général Cheikh Diop et une société de fabrication de bus établie à Shangaï. Il permettra la mise sur pied d’une unité d’assemblages qui va produire des milliers de bus destinés au Sénégal, mais aussi à des pays d’Afrique de l’Ouest. Ces différents accords offrent de belles perspectives pour la création d’emplois.

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