Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Senegal    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Santé
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Santé

Près de 43% des médecins proches de la retraite (ministère)
Publié le vendredi 21 fevrier 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


Le
© aDakar.com par DF
Le ministère de la santé présente la situation de ses ressources humaines
Près de 43% des médecins exerçant dans la Fonction publique sont aujourd`hui proches de la retraite, a révélé vendredi le chargé de la gestion du personnel au ministère de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Soukandella Diouf, qui a souhaité "un effort massif de recrutement à la base pour élargir la base du personnel dans les points de prestation de services".


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Près de 43% des médecins exerçant dans la Fonction publique sont aujourd’hui proches de la retraite, a révélé vendredi le chargé de la gestion du personnel au ministère de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Soukandella Diouf, qui a souhaité "un effort massif de recrutement à la base pour élargir la base du personnel dans les points de prestation de services".

‘’Sans cet effort de recrutement et de renouvellement des médecins en particulier et des prestataires de santé en général, aucun objectif de santé de développement ne pourrait être atteint’’, a dit le représentant du ministère de la Santé vendredi à Dakar à la journée d’information sur les ressources humaines dans le secteur de la santé, organisée à l’initiative de IntraHealth International.

Présentant la situation des ressources humaines du secteur de la santé au Sénégal , M. Diouf a soutenu qu’aucun objectif de santé de développement ne peut être atteint sans les prestataires de santé. Il a, à ce propos, cité les objectifs liés au Programme national de développement sanitaire (PNDS).

Il s’agit entre autres de ‘’réduire le fardeau de la morbidité et de la moralité infantile, mais aussi accroître les performances du secteur de santé au niveau surtout de l’accès à des soins de santé de qualité’’.

Il a indiqué que ‘’le recrutement d’un prestataire de plus pour une population de 1000 personnes permet la réduction de 10 à 15% des maladies transmissibles’’.

C’est pourquoi il a lancé quelques pistes de solutions en appelant à un redéploiement des prestataires pour améliorer la survie de l’enfant, de la santé maternelle et des services de la planification familiale.

L’idée est aussi de ‘’renforcer la gestion des ressources humaine mais également d’assurer la distribution équitables des ressources humaines disponibles’’. ’’Les prestataires sauvent des vies mais ne sont pas assez nombreux, ne sont pas bien formés et sont mal distribués sur le territoire national’’, a-t-il fait observer.

Il a souhaité ‘’une approche plus professionnelle dans le recrutement du personnel de santé puisque la santé étant une compétence transférée, les collectivités locales font des recrutements pour les structures de santé mais le ministère de la Santé n’a pas un regard sur ce recrutement’’.

La question de la distribution du personnel a été également relevée, avec 76% du personnel exerçant dans les zones urbaines, alors que 60% de la population se trouve dans les zones rurales.

La situation est la même chez les médecins dont 66% se trouvent dans la région de Dakar.

Cette année, le ministère de la Santé a reçu un quota de 500 agents recrutés par le ministère de la Fonction publique. Tous ces agents seront affectés dans les zones difficiles (Matam, Kédougou, Tambacounda, Kolda et Sedhiou) où l’offre de service est très bas, a précisé Ibrahima Soukandella Diouf.

Aujourd’hui, le Sénégal connaît un gap de 18 000 prestataires en soins de santé avec un médecin sur 12 374 habitants, ‘’trop loin des normes’’ de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : 2.3/1000, un infirmier pour 4320 habitants et une sage-femme pour 2426 patientes.

‘’Le Sénégal fait partie des pays en crise de ressources humaines dans le domaine de la santé, et il faut attirer l’attention des partenaires sur ce besoin, parce que des structures seront ouvertes, mais elles seront fermées faute de personnel’’, a prévenu le chargé de communication du Bureau IntraHealth au Sénégal, Hawa Talla.

A titre d’exemple, elle a cité les régions du Sud (Kolda, Ziguinchor et Sédhiou), où 20 structures de santé sont fermées faute de personnel.

C’est pourquoi, IntraHealth a décidé d’appuyer le système de santé avec le recrutement de 14 sages-femmes et de 6 infirmiers qui seront mis à la disposition des districts de la zone Sud, a annoncé Hawa Talla.

Déjà, 20 sages-femmes ont été recrutées pour le départements de Pikine et Guédiawaye, depuis 2010 dans le cadre du projet Initiative en Santé Urbaine (ISSU). Aujourd’hui, il y a un milliard de personnes dans le monde qui n’ont pas accès aux services de santé.

L’Afrique au Sud du Sahara a 25% du fardeau mondial des maladies, alors qu’elle ne dispose que de 4% des ressources en santé, a souligné Laura Hoemeke, Directrice de la Communication de IntraHealth.

En 2006, l’OMS a identifié 57 pays connaissant une crise sur le plan des ressources humaines dont le Sénégal, a-t-elle rappelé. Huit ans plus tard, il n’ y a eu que l’Indonésie qui est sortie du lot, avec un programme de recrutement agressif.

La Journée d’informations à l’intention des journalistes a été organisée en prélude à la réunion annuelle de IntraHealth, qui est jeudi prévue à Dakar, pour célébrer le personnel de santé.

Des prix seront ainsi décernés à des prestataires pour leur engagement quotidien pour l’amélioration des soins de santé, et à un district pour les efforts fournis dans l’offre des soins de santé.

La journée vise aussi à orienter les journalistes sur la problématique des ressources humaines pour identifier les défis à relever.

 Commentaires