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Contrôle du groupe parlementaire "Libéraux et démocrates": Le front de l’opposition menace d’occuper la place Soweto

Publié le lundi 26 octobre 2015 | Enquête Plus

© aDakar.com par DF
L`effervescence au siège du Pds à la veille de l`arrivée d`Abdoulaye Wade
Dakar, le 23 avril 2014- Les responsables et militants du parti démocratique sénégalais se mobilisent pour réserver un accueil exceptionnel à leur leader Abdoulaye Wade. L`ancien président sénégalais est attendu à Dakar, le mercredi 23 avril dans l`après midi. Déjà au siège du Pds, c`est l`effervescence. Photo: Oumar Sarr, coordonnateur du PDS

Le front de l’opposition n’a pas dit son dernier mot dans la lutte pour le contrôle de la présidence du groupe parlementaire des libéraux et démocrates. Oumar Sarr du Pds et ses camarades ont menacé hier de perturber le déroulement des séances à l’Assemblée nationale et d’occuper la place Soweto.

Le front de l’opposition ne s’avoue pas vaincu après la décision du bureau parlementaire maintenant Modou Diagne Fada à la tête du groupe parlementaire des libéraux et démocrates. Face à la presse hier, ils ont déroulé leur plan d’action pour contester la décision de l’Assemblée nationale. Les députés promettent de combattre jusqu’au bout ce qu’ils qualifient d’une ‘’honteuse forfaiture’’, accomplie selon eux sous la houlette du président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse. ‘’Tant que cette forfaiture n’est pas réparée, nous nous opposerons par tous les moyens à toute tenue de quelque séance que ce soit à l’Assemblée nationale. Des actions seront menées sur le terrain politique à cet effet’’, a fulminé le porte-parole du jour, Dethié Fall.

Dans une note lue par le vice-président de ‘’Rewmi’’, le front de l’opposition affirme être décidé à en découdre avec le régime de Macky Sall. ‘’N’ayant plus d’armes légales pour annihiler les retrouvailles de l’opposition au niveau du Parlement, le pouvoir en place utilise aujourd’hui des méthodes dignes d’une dictature. L’Etat n’a rien à faire dans la constitution d’un groupe parlementaire dès l’instant que les conditions légales sont réunies’’, a-t-il poursuivi en accusant Moustapha Niasse d’exécuter avec ‘’zèle les directives manifestes de Macky Sall’’.

Dans un même ordre d’idée, le leader de And-Jef /PADS, Mamadou Diop Decroix, très remonté contre l’actuel régime au pouvoir, ajoute que le front de l’opposition parlementaire est prêt à investir la rue pour se faire entendre. ‘’C’est la culture du viol de la loi qui est en train de prendre le dessus au Sénégal. Nous nous opposerons à cela aussi bien à l’Assemblée nationale que dans la rue. Nous marcherons sur la place Soweto. C’est au régime de prendre ses responsabilités’’, a martelé le député. L’ancien ministre d’Etat soutient que ses camarades et lui sont prêts à aller en ‘’prison’’ ou ‘’mourir’’ pour la défense des acquis démocratiques.

Le coordonnateur du parti démocratique sénégalais, pour sa part, a saisi l’occasion pour démentir à son tour l’idée d’une quelconque démission des députés du groupe parlementaire ‘’libéraux et démocrates’’. Selon Oumar Sarr, aucun député n’a jeté l’éponge contrairement à ce qui a été annoncé dans la presse. ‘’Nous sommes le groupe parlementaire légal et non celui qui a été reconnu par Macky Sall et Moustapha Niasse. Nous ne pouvons pas démissionner.

Nous voulons qu’on reconnaisse notre groupe’’, a pesté le député. Tout en récusant l’actuel président du groupe parlementaire des libéraux et démocrates, il a rejeté le pouvoir de celui-ci en qualité de mandataire. ‘’Nous n’avons jamais mandaté Modou Diagne Fada. Ses agissements ne nous engagent pas. Il a repris nos signatures de 2012. Personne n’a signé cette année pour qu’il soit président du groupe parlementaire ‘’libéraux et démocrates’’, a-t-il souligné en confirmant la plainte déposée contre ce dernier pour faux et usage de faux. ‘’Les avocats communiqueront sur ce point au moment venu’’, a-t-il indiqué.