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Prolongation du différend entre députés libéraux: L’affaire Fada atterrit à la table du procureur
Publié le vendredi 23 octobre 2015  |  Sud Quotidien
Modou
© Autre presse par DR
Modou Diagne Fada a été exclu du Parti démocratique sénégalais




Le différend opposant Modou Diagne Fada, président du groupe parlementaire des libéraux et démocrates, à Aïda Mbodj, proposée par Abdoulaye Wade, Sg du Parti démocratique sénégalais (Pds) pour le contrôle de ce dit groupe, a atterri, hier mercredi 21 octobre, sur la table du procureur de la République, suite à une plainte déposée par la dernière nommée. Pourtant, du Comité directeur dudit parti au Palais de justice, en passant par le domicile de Wade, tout comme l’Assemblée nationale, nombreux ont été les cadres choisis en vain pour «régler» le contentieux nait de la volonté de Fada et compagnie de restructurer le parti de Wade.

«Le linge sale se lave en famille». Cet adage, le Parti démocratique sénégalais (Pds) semble ne pas le connaître, ou en fait fie. Pour cause, le différend entre parlementaires libéraux, lors de la session ordinaire unique à l’Assemblée, née d’une brouille causée par la demande de Modou Diagne Fada et compagnie de restructurer le parti, a atterri hier, mercredi 21 octobre, sur la table du procureur de la République. En effet, Aïda Mbodj, proposée à la tête du groupe parlementaire des libéraux et démocrates par Abdoulaye Wade, Sg national du Pds, a déposé une plainte contre son ex-camarade de parti, Modou Diagne Fada, pour faux et usage de faux. Elle accuse, selon son avocat, Me Alassane Cissé, son principal rival à la tête dudit groupe parlementaire de l’opposition, d’avoir utilisé sa signature pour déposer la liste attestant son appartenance à son groupe. C’est cette même liste qui a été validée par le bureau de l’Assemblée nationale, le 14 octobre dernier.

Toutefois, il convient de signaler que la présidente du Conseil départemental de Bambey n’est pas la seule à brandir de telles accusations à l’encontre de Fada. Elle est suivie par ses camarades de parti, à savoir Omar Sarr, WoréSarr, Mamadou Lamine Thiam, ainsi que Mohammed Dieng et NafyNgom, qui ont déposé des lettres de protestation au niveau de l’Assemblée. Ces parlementaires libéraux auraient d’ailleurs présenté leur lettre de démission au président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, le 16 octobre dernier. Il revient ainsi la lourde tâche au secrétaire général de l’Alliance des forces du progrès (Afp), de trancher par rapport à cette défection de 6 membres du groupe parlementaire des libéraux et démocrates, dirigé par l’enfant de Darou Mouthy.

Cependant, il convient de rappeler que l’origine de la crise qui a empiré au point de transposer la guéguerre entre camarades de parti, du champ politique vers celui judiciaire, a tant soit peu été traité en vain au sein du parti à divers occasions. Mauvaise gestion de la crise ou simulacre de règlement dudit conflit ? En tout état de cause, tout au début de la fronde menée par le président du Conseil départemental de Kébémer et ses camarades réformateurs, un Comité directeur a été convoqué pour statuer sur ledit cas. L’échec de cette tentative, quelque peu provoqué par le refus des réformateurs d’affronter ledit comité sans avoir au préalable discuté de la question avec Wade, a motivé le face à face avec le ‘’Pape du Sopi’’. Cependant, la formule choisie par le stratège et fin politicien, Me Wade, notamment la présence de militants et de la presse à la rencontre, fait capoter la tentative d’arrondir les angles entre «réformateurs» et «partisans du statuquo». Ce qui a malheureusement atterri à l’hémicycle lors de la session ordinaire unique, avec la présentation de deux listes parallèles, comportant les mêmes membres. Même une nuit entière de négociation entre les deux parties rivales, le mercredi 13 octobre, soir de la session ordinaire, n’y fera rien. Chacun campant sur sa position, l’affaire est maintenant entre les mains du procureur de la République, qui est le seul à ouvrir une enquête.
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