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Unité industrielle pharmaceutique au Sénégal: 6,5 milliards pour la production de solutés massifs
Publié le vendredi 23 octobre 2015  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
Le Fonsis signe une convention de prêt pour le financement partiel d’une unité industrielle de production de solutés injectables
Dakar, le 20 Octobre 2015 - Le Fonds souverain d’Investissements stratégiques du Sénégal (FONSIS) et ses partenaires dans le projet PARENTERUS ont signé, aujourd`hui, une convention de prêt pour le financement partiel d’une unité industrielle de production de solutés injectables. Photo: Amadou Hott, Directeur général Fonsis




La société Parenterus S.A et le gouvernement du Sénégal ont signé hier une convention pour la mise en œuvre d’une unité de production pharmaceutique de solutés massifs (perfusion), d’une capacité de 12 millions de flacons par an, pour un montant global de 6,5 milliards.



Le gouvernement du Sénégal a signé hier une convention d’investissement avec la société Parenterus S.A, pour l’installation d’une unité de production de solutés massifs communément appelés ‘’perfusions’’. Il s’agit en effet d’un partenariat entre Parenterus S.A, le Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques (Fonsis), un pharmacien promoteur, la Caisse de Dépôts et de Consignations du Sénégal et des partenaires privés. Cette unité industrielle pharmaceutique va permettre la production annuelle de 12 millions de flacons de 500 ml de solutés massifs.

Le projet sera implanté dans la commune de Diender dans la région de Thiès. Cette belle initiative, a dit le Premier ministre Mahammad Dionne qui a présidé la cérémonie de signature, prouve qu’un pays ne peut se développer sans la participation active de son secteur privé. ‘’Parenterus est un projet innovant porté au départ par un privé sénégalais appuyé par le Fonsis et d’autres partenaires. Il est bouclé pour un coût global 6,5 milliards, d’un montant constitué d’un apport personnel de 2,5 milliards détenu à hauteur de 90% par des nationaux dont la Caisse de Dépôt et de Consignation, la CBEAO, avec un reliquat de 1 milliard 500 millions, avec une garantie du fonds CARI (fonds de garantie de la CBAO)’’, a expliqué le ministre.

Selon le Premier ministre, cet investissement permettra de garantir une baisse des coûts et une souveraineté dans la fourniture de solutions de perfusion à nos structures sanitaires, les hôpitaux et centres de santé parfois confrontés à des ruptures de stocks. ‘’Le projet aura un impact majeur dans la promotion de l’économie locale, avec la création de 70 emplois. La contribution de Parenterus attendue pour l’économie du pays sera de 1,5 milliard de francs Cfa par an, sans compter les recettes fiscales au profil de l’Etat et des collectivités locales concernées. Ce projet vise le marché sous-régional à des coûts abordables et une participation positive à l’amélioration de la balance commerciale, car ces produits sont à ce jour totalement importés’’, a souligné M. Dionne.

Selon le directeur du FONSIS Mamadou Hott, en dehors des 70 emplois directs, il y aura d’autres emplois indirects dans l’activité économique dans la commune de Diender. ‘’L’implantation de l’unité en zone rurale va transformer un peu l’économie locale et la commune va recevoir également des revenus fiscaux. Le gouvernement du Sénégal va recevoir également des revenus fiscaux. Nous comptons démarrer le projet d’ici la fin du mois de novembre. Si Diender a été choisi par le promoteur, c’est parce que le sable et l’environnement répondent aux exigences de la production de ce genre de produit. Parce qu’il faut stériliser. C’est très sensible et on ne peut pas mettre ce genre d’usine partout. Il faut tenir compte du vent, du sable pour isoler l’usine’’, a expliqué M. Hott. Le Dg du Fonsis a aussi souligné qu’il n’y a pas de garantie de l’Etat pour ce prêt, ni du Fonsis. ‘’Il y a par contre une garantie du fonds Gari de la CBAO qui soutient ce genre de projet à long terme‘’.

Le promoteur et initiateur du projet, Docteur Ibrahima Kâ, a renseigné qu’ils sont en train de finaliser ce projet. ‘’On est tenu de réaliser ce projet en 18 mois, après, il y a la phase d’exploitation. Nous espérons à terme pouvoir offrir aux professionnels des solutés de qualité et aux populations des perfusions à coût très abordable’’, a-t-il dit.
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