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La BAD sur l’autosuffisance alimentaire en Afrique: "Transformer l’agriculture en business"
Publié le jeudi 22 octobre 2015  |  Sud Quotidien
Ouverture
© aDakar.com par DF
Ouverture d`une conférence sur l`Agriculture et l`agro-alimentaire à Dakar
Dakar, le 21 Octobre 2015 - Une conférence de haut niveau sur l’agriculture et l’agro-alimentaire s`est ouverte, aujourd`hui, au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD). Organisée par la Banque Africaine de Développement (BAD), la première journée a été présidée par le président sénégalais Macky Sall et le président de la BAD.




La rencontre de Dakar de trois jours sur l’agriculture en Afrique qui s’ouvre ce jour se veut décisive pour une autosuffisance alimentaire de la population africaine. C’est l’essence du message du président de la Banque africaine de développement (Bad) AkinwumiAdesina, qui faisait face hier, mardi 20 octobre, à la presse, en prélude de cette rencontre de haut niveau.

Le développement de l’Afrique semble irréversible! De mieux en mieux, les décideurs politiques jouent la même note sur les questions majeures du développement du continent. A ce titre, une conférence de trois sur l’agriculture en Afrique s’ouvre ce jour à Dakar. En prélude de ce grand rendez-vous agricole, hier, mardi 20 octobre, en conférence de presse, Akinwumi Adesina, président du groupe de la Banque africaine de développement (Bad) a indiqué clairement que l’Afrique doit se nourrir d’elle-même: «400 millions de personnes en Afrique vivent dans la pauvreté et 70% sont du monde rural.

Pour nous nourrir, nous dépensons 35 milliards de dollars par an en importation de produits alimentaires. Il nous faut impérative inverser la tendance d’ici 2025, en transformant l’agriculture un secteur de business. Ce, en engageant Etats, agriculteurs et opérateurs privés dans une dynamique de synergie d’actions», a-t-il ainsi décliné, revenant sur les grandes orientations de la rencontre de haut niveau sur l’agriculture en Afrique.

«Une ambition tout à fait réaliste et réalisable avec le concourt des partenaires traditionnels à savoir la Banque mondiale (Bm), le Fonds monétaire international (Fmi) et l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao)», a affirmé le président de l’Institution financière africaine.

Et d’ajouter: «Toutes les conditions sont réunies pour assurer l’autosuffisance alimentaire en Afrique. 75% des terres arables sont en Afrique, l’eau est disponible, le climat favorable, la jeunesse disponible». Se voulant optimiste, il a indiqué que «ce n’est qu’en transformant rapidement son secteur agricole que l’Afrique pourra répondre aux besoins alimentaires croissants de sa population, et ainsi augmenter les revenus de ses millions d’agriculteurs en majorité des femmes et des jeunes en quête d’avenir».

Durant ces trois jours, des chefs d’Etats, les ministères de l’Economie, de l’Agriculture, du Commerce, les Gouverneurs des Banques centrales, des Institutions de développement, des universitaires, des chefs d’entreprise, des organisations paysannes et de la société civile, par des panels, passeront au peigne fin la problématique de la transformation de l’agriculture.

En clair, il s’agira de répondre à la question: «Comment apporter de la valeur ajoutée à l’agriculture, par la conciliation d’une agriculture familiale et l’agriculture industrielle?» Au menu des débats de cette rencontre de haut niveau d’importantes questions liées au financement, au foncier et aux infrastructures, entre autres. Au terme, de cette rencontre panafricaine un agenda de transformation du secteur agricole est attendu.
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