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Litige foncier à Keur Massar: Les travailleurs de l’Ucad dénoncent une ‘’spoliation de leurs parcelles’’
Publié le mercredi 21 octobre 2015  |  Enquête Plus
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© Autre presse
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Les travailleurs de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar vont faire face à la presse aujourd’hui. C’est pour dénoncer un ‘’accaparement’’ d’une partie de leur cité qui se trouve à Keur Massar. A travers un communiqué, ils appellent les autorités administratives et judiciaires à très vite réagir, avant que l’irréparable ne se produise.



Un nouveau litige foncier à Keur Massar. Le problème oppose les travailleurs de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar à des ‘’tierces personnes’’. Les premiers nommés feront face à la presse, aujourd’hui, pour dénoncer ce qu’ils appellent ‘’une prédation foncière’’. Dans un communiqué, le collectif des travailleurs de l’Ucad qui regroupe les personnels administratifs techniques et de services (PATS), les enseignants, les chercheurs, est revenu en détail sur la genèse de l’obtention de cette quatrième cité acquise ‘’dans le souci d’améliorer les conditions de vie des travailleurs de l’Ucad’’.

D’après le communiqué, le site ‘’a été acquis légalement’’ auprès de l’Etat, grâce à une demande d’attribution qui date du 6 août 2002. Toutes les procédures requises ont été respectées, avec un ‘’avis favorable du Cadastre, de l’Urbanisme, des Impôts et Domaines de Rufisque’’ et ‘’après l’obtention de l’attestation de prise de possession de la Direction de l’enregistrement, des domaines et du timbre en date du 30 juin 2014’’.

En plus de ces multiples procédures, des travaux ont été entamés à la cité 4 à Keur Massar, ajoute le texte. Ainsi, poursuivent les protestataires, des travaux de défrichage et de terrassement des arbres et le remblayage et le nivellement du terrain ont déjà été effectués. Toujours sur le même site, le lotissement, l’adduction d’eau, l’électrification et la construction d’un poste électrique ainsi que la construction de maisons plus le déménagement de plusieurs membres ont été opérés, ajoute la même source.

Blocage des travaux

Malgré tout cela, le collectif des travailleurs de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar informe que les travaux de construction ont été bloqués à la cité 4 de l’Ucad par ‘’la gendarmerie de la Direction de surveillance et de contrôle des sols (DSCOS), ce qui a occasionné, d’après le texte, une ‘’destruction des infrastructures’’ et ‘’l’emplacement d’un autre lotissement allant dans le sens contraire que le nôtre’’.

Par ailleurs, les travailleurs de l’Ucad rappellent que le litige remonte à décembre 2008 avec l’ancien maire de Pikine feu Demba Seck. Ce dernier et compagnie ‘’avaient usurpé une partie de notre cité, sous prétexte que l’UCAD a peut-être empiété sur leur territoire’’, renseigne le document. C’est ainsi que l’ancien maire, ajoute la source, a continué à réclamer 1,68 ha du site, sous prétexte que ‘’la zone relève du département de Pikine, mais sans jamais apporter les preuves de ses allégations’’.

Après son décès, d’autres ont continué cette forfaiture. Avec à leur tête, accusent les travailleurs, un nommé Alé Sène qui ‘’a envahi la Cité UCAD 4 sise à Keur Massar pour y opérer des ventes frauduleuses de parcelles, des occupations illégales et la destruction lamentable des infrastructures déjà implantées par la Coopérative’’. ‘’La situation est très grave, parce que ces individus viennent provoquer les membres jusque dans leur cité, harcèlent constamment, occupent délibérément les parcelles non encore construites et même celles déjà clôturées par leurs propriétaires, avant de se porter victimes en procurant des certificats médicaux de complaisance pour les accuser. Ils sont ainsi accusés, interpellés, déférés et condamnés, alors que, paradoxalement, les clients des prédateurs construisent librement les parcelles acquises frauduleusement’’, condamnent les enseignants et personnels administratifs de l’Ucad qui mettent en garde. ‘’Si l’Etat n’y prend garde, un scandale peut arriver à tout moment face aux multiples agressions dont nous faisons tous l’objet sur le site.’’

A travers le communiqué, le collectif informe que les travailleurs ont décidé ‘’de ne plus se laisser piétiner et humilier à leur corps défendant et réitèrent toute leur détermination sans faille à recouvrer l’entièreté de leurs droits à ce jour bafoués’’. Il interpelle, par la même occasion, les autorités judiciaires ‘’sur l’urgence de trouver une solution définitive, juste et équitable à ce dramatique problème’’.
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