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Gouvernance des ressources naturelles de l’Afrique: Macky plaide la révision des codes miniers et pétroliers
Publié le lundi 19 octobre 2015  |  Sud Quotidien
Conférence
© aDakar.com par DR
Conférence sur la Gouvernance des ressources naturelles de l`Afrique
Dakar, le 16 Octobre 2015 - Le président Macky Sall a pris part à une conférence sur la Gouvernance des ressources naturelles de l`Afrique. C`est une initiative de la Conférence internationale de l`alliance des libéraux et démocrates pour l`Europe, le Pacifique, l`Afrique et les Caraïbes.




L'Alliance des Démocrates et des Libéraux pour l'Europe, le Pacifique, l'Afrique et les Caraïbes (ALDEPAC) tient à Dakar depuis hier, vendredi 16 octobre, jusqu’au dimanche prochain, sa 10ième conférence annuelle, autour du thème : «La Gouvernance des ressources naturelles de l'Afrique: une approche libérale». Une occasion saisie par le chef de l’Etat, Macky Sall, venu présider la cérémonie d’ouverture, pour plaider en faveur de la révision dans l’équité des codes miniers et pétroliers dans le continent.

Le potentiel en ressources naturelles du continent africain (minières, pétrolières, foncières, forestières, halieutiques, etc), suscite d’énormes convoitises au regard de leur rareté ailleurs dans le monde, mais aussi d'énormes difficultés de gestion, compte tenu de facteurs complexes (ressources partagées, zones de conflits, questions foncières, etc).

Soucieux des risques d’épuisement des ressources naturelles, face à une mauvaise gouvernance de ces dites ressources, le chef de l’Etat Macky Sall a plaidé hier pour une révision des codes miniers et pétroliers en Afrique. En effet, venu présider la cérémonie d’ouverture de la 10ième conférence annuelle de l'Alliance des Démocrates et des Libéraux pour l'Europe, le Pacifique, l'Afrique et les Caraïbes (ALDEPAC) tenue hier, vendredi 16 octobre, jusqu’au dimanche 18 de ce mois, le président de la République trouve que «la juste rémunération des ressources naturelles, avec des contrats miniers ou pétroliers conclus dans le respect des droits de l’investisseur et la prise en compte effective des intérêts de l’Etat d’accueil et des populations locales est non seulement une exigence d’équité, mais aussi de justice sociale et de stabilité de nos pays».

Fort de cette conviction, il a estimé que «c’est la raison pour laquelle l’initiative pour la transparence des industries extractives doit avoir en contrepartie la nécessaire révision dans l’équité des codes miniers et des codes pétroliers dans le continent». C’est pourquoi, a-t-il fait savoir, «en ma qualité de chef du Nepad, je ne cesse de plaider pour la mise en œuvre diligente de l’initiative connexe du G7 sur le soutien des pays en développement dans les négociations de contrats complexes et particulièrement dans l’industrie extractive».

Poursuivant, Macky Sall s’est interrogé en ces termes : «comment voulez-vous que des gouvernements qui n’ont pas d’expertise en matière de contrat, quelle que soit la bonne volonté de leurs personnels, puissent tenir devant les multinationales, s’appuyant sur l’expertise de grands cabinets les plus redoutés du monde ?». Pour lui, «le jeu est inégal et l’Afrique a trop souffert». Dans la même dynamique, le Président a indiqué que si l’Afrique percevait la juste rémunération de ses ressources, et «si elle recouvrait seulement 17% de ses avoirs frauduleusement placés à l’étranger, dans le cadre des flux financiers illicites, elle solderait la totalité de sa dette et financerait par elle-même ses plus grands programmes».
LES LIBERAUX, POUR LE RENFORCEMENT DE L’ARSENAL JURIDIQUE

Lui emboitant le pas, le président de l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe, Guy Verhofstadt, trouve pour sa part que les ressources naturelles sont un atout pour le continent à condition qu’une bonne gouvernance en garantît une exploitation honnête et juste. Ainsi donc, parlant au nom des libéraux, il a appelé «à renforcer l’arsenal juridique pour assurer une traçabilité des minerais issus de l’exploitation illégale, par un instrument de contrôle». Estimant en outre que la protection de l’environnement et de la biodiversité doit être une préoccupation constante et transversale, les libéraux «proposent la création d’un fonds d’investissement africain à partir des recettes provenant des ressources naturelles, en tant que complément de l’investissement étranger qui serait opérationnel au niveau local et doté d’une sécurité juridique».

A noter par ailleurs que la 10ième conférence annuelle de l’ADLEPAC devant durer trois jours, organisée en collaboration avec le Parlement du Sénégal et la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté, regroupe au total des libéraux de 26 pays. A travers cette conférence, les libéraux et démocrates comptent apporter leur contribution à l’amélioration de l’utilisation peu efficiente des ressources naturelles, par une option claire et holistique pour une entrée effective de l’Afrique dans la mondialisation.
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