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Contrats miniers en Afrique : Macky Sall pour un rééquilibrage
Publié le lundi 19 octobre 2015  |  Le Quotidien
Conférence
© aDakar.com par DR
Conférence sur la Gouvernance des ressources naturelles de l`Afrique
Dakar, le 16 Octobre 2015 - Le président Macky Sall a pris part à une conférence sur la Gouvernance des ressources naturelles de l`Afrique. C`est une initiative de la Conférence internationale de l`alliance des libéraux et démocrates pour l`Europe, le Pacifique, l`Afrique et les Caraïbes.




Malgré ses énormes richesses en ressources naturelles, l’Afrique reste le continent le plus pauvre. Un paradoxe que le président de la République appelle à corriger à travers une juste rémunération des ressources naturelles. Le Président sénégalais estime ainsi que la mise en œuvre de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (Itie) doit avoir comme contrepartie la nécessaire révision des contrats et des codes miniers.

L’Afrique renferme 30% des réserves minières du monde, 8% des réserves de gaz, 12% des réserves de pétrole, 40% des réserves d’or, 65% des terres arables et 17% des forêts du globe. Mais malgré ces richesses, le continent ne produit que 1,4% des richesses du monde et affiche un taux d’électrification inférieur à 20%. Cet «abominable paradoxe» comme l’appelle l’ancien commissaire européen, Louis Michel, a poussé l’Alliance des libéraux et démocrates pour l’Europe, l’Afrique, le Pacifique et les Caraïbes (Aldepac) à poser le débat. Pour sa 10ème conférence annuelle, l’Aldepac a choisi le thème : «Gouvernance des ressources naturelles en Afrique : une approche libérale». Réflexion pertinente, selon le Président Macky Sall, qui préconise «la juste rémunération des ressources naturelles avec des contrats miniers et pétroliers conclus dans le respect des droits des investisseurs et la prise en compte effective des intérêts de l’Etat d’accueil et des intérêts des populations locales». Selon le chef de l’Etat qui a présidé la cérémonie d’ouverture de ces assises hier, il s’agit là d’une exigence d’équité et de justice sociale. Il constate que si le continent africain reste encore à la traîne dans le processus de développement en dépit de ses atouts, c’est bien parce qu’il ne tire pas avantage de ses ressources. «J’en veux pour preuve le grand déséquilibre des contrats miniers et pétroliers», souligne le Président sénégalais qui estime que la mise en œuvre de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (Itie) doit avoir comme contrepartie la nécessaire révision des contrats et des codes miniers. Il en appelle, en sa qualité de président du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad), à une mise en œuvre diligente de l’initiative Comex du G7 sur le soutien aux pays en développement dans les négociations de contrats complexes en particulier quand il s’agit de contrats miniers. «Comment voulez-vous que des gouvernements qui n’ont pas d’expertise en matière de contrat puissent tenir devant des multinationales qui s’appuient sur l’expertise de grands cabinets. Le jeu est inégal», indique le Président Sall.

Renforcer l’arsenal juridique
Pour le président de l’Aldepac, Guy Verhofstadt, il faut aller plus loin en renforçant l’arsenal juridique pour assurer une meilleure traçabilité des minerais issus de l’exploitation illégale. Une façon, dit-il, de juguler la corruption et les flux illicites.
Pour Louis Michel, co-président de l’Aldepac, la situation du continent interpelle ses dirigeants. Il en appelle ainsi à un dynamisme politique pour mettre fin au pillage. «Les moyens existent pour permettre à chaque citoyen africain de vivre avec décence», souligne M. Michel. «Si l’Afrique percevait une juste rémunération de ses ressources et si elle recouvrait seulement 17% des avoirs placés à l’étranger, elle solderait la totalité de sa dette et financerait son développement», indique pour sa part le Président Sall qui engage l’Aldepac à porter le plaidoyer pour une gestion transparente des ressources naturelles.
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