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Conférence Aldepac: Macky Sall réitère son plaidoyer pour "une meilleure gouvernance des ressources naturelles"

Publié le samedi 17 octobre 2015 | Agence de Presse Sénégalaise

© aDakar.com par DR
Conférence sur la Gouvernance des ressources naturelles de l`Afrique
Dakar, le 16 Octobre 2015 - Le président Macky Sall a pris part à une conférence sur la Gouvernance des ressources naturelles de l`Afrique. C`est une initiative de la Conférence internationale de l`alliance des libéraux et démocrates pour l`Europe, le Pacifique, l`Afrique et les Caraïbes.

Le chef de l’Etat sénégalais a réitéré vendredi à Dakar son plaidoyer pour ‘’une meilleure gouvernance des ressources naturelles’’, à l’occasion de la Conférence annuelle de l’Alliance des libéraux et démocrates pour l’Europe, le Pacifique, l’Afrique et les Caraïbes (ALDEPAC).

Cette rencontre organisée pour la deuxième fois à Dakar, après l’édition de 2007, en collaboration avec la représentation régionale Afrique de l’Ouest de la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté a pour thème : ‘’La gouvernance des ressources naturelles de l’Afrique : une approche libérale’’.

Ouvrant les travaux de cette réunion de trois jours, Macky Sall a plaidé pour une meilleure gouvernance des ressources naturelles, fondée sur ‘’la promotion de mécanismes d’exploitation rationnelle des ressources qui allient la nécessité de croissance pour l’émergence et la sauvegarde de l’environnement’’.

Le chef de l’Etat sénégalais a aussi insisté sur ‘’la juste rémunération des ressources naturelles ; la lutte contre le pillage des écosystèmes, y compris la coupe des bois illicite, (prenant) l’exemple du Sénégal’’.

Pour Macky Sall ‘’aujourd’hui encore, la dialectique +ressources naturelles et processus de développement+ continue de se poser avec acuité’’.

Il a cité une étude de la Banque africaine de développement (BAD), selon laquelle l’Afrique ‘’possède environ 30 % des réserves minérales mondiales, 12 % des réserves de pétrole, 40 % de l’or, 80 à 90 % du chrome et 40% des terres arables’’.

Selon lui, ’’si le continent africain reste encore à la traîne dans le processus de développement en dépit de ses bonnes performances de la décennie, c’est bien parce qu’elle ne tire pas plein avantage de ses ressources’’.

Macky Sall dit en vouloir pour preuve ‘’le grand déséquilibre des contrats miniers et pétroliers au détriment de l’Afrique’’, estimant que c’est quand même ‘’un paradoxe qu’un continent si riche en ressources énergétiques soit en même temps le moins éclairé de la planète !’’.

Pour le chef de l’Etat, ‘’la juste rémunération des ressources naturelles, avec des contrats miniers et pétroliers conclus dans le respect des droits de l’investisseur et la prise en compte effective des intérêts de l’Etat d’accueil et des population locales est non seulement une exigence d’équité, mais aussi de justice sociale et de stabilité de nos pays’’.

Macky Sall a affirmé qu’en sa qualité de Président exercice du NEPAD, il ne cessera ‘’de plaider pour la mise en œuvre diligente de l’initiative CONNEX, du G7 sur le soutien aux pays en développement dans les négociations de contrats complexes, en particulier dans l’industrie extractive.’’

Il a ajouté que c’est dans le même esprit que son gouvernement a engagé ‘’la révision des Codes minier et pétrolier du Sénégal, dans l’esprit de (la) Stratégie nationale de développement durable’’.

Macky Sall a rappelé qu’il est établi que ‘’si l’Afrique percevait la juste rémunération de ses ressources, et si elle recouvrait seulement 17% de ses avoirs frauduleusement placés à l’étranger, elle solderait la totalité de sa dette et financerait, par elle-même, ses besoins de développement’’.

‘’Au-delà de l’impératif de transparence et de gestion vertueuse des affaires publiques exigible de tous les gouvernements, voilà, pour l’Afrique et les Africains, en quels termes se pose la question de la gouvernance des ressources naturelles’’, souligne t-il.