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© aDakar.com par DF
Le Premier ministre a fait sa déclaration de politique générale Dakar, le 11 Novembre 2014- Le Premier ministre a tenu sa déclaration de politique générale. Le chef du gouvernement a, devant les parlementaires, livré un discours de près de deux heures. Photo: Aïda Mbodj, député |
La bataille pour le contrôle du groupe parlementaire des Libéraux et démocrates va franchir une nouvelle tape. Hier lors d’un point de presse tenu à la Permanence du Pds, Aïda Mbodji, choisie par le leader du Pds, pour diriger le groupe parlementaire regroupant les députés de cette formation politique, annonce un recours et une plainte. Le recours se fera devant le Conseil constitutionnel et vise à remettre en cause la légitimité du nouveau bureau de l’Assemblée nationale pour. La plainte des Libéraux vise leur frère de parti, Modou Diagne Fada. Ce dernier sera attrait devant la justice pour «faux et usage de faux», annonce Aïda Mbodj. Cette dernière accuse Fada d’«avoir usé de méthodes déloyales» pour s’emparer de leur groupe parlementaire. «Nos signatures ont été utilisées à notre insu», se plaint la présidente du Conseil départemental de Bambey.
Et Doudou Wade de livrer sa recette à Aïda Mbodji et aux cinq députés Libéraux qui lui sont fidèles. «Il faut investir le bureau du président du groupe. Si Fada convoque une réunion, il faut y aller, non pas pour dire vos idées, mais pour vous bagarrer», suggère-t-il. Le Parti démocratique sénégalais (Pds) compte ainsi mener la vie parlementaire difficile à Modou Diagne Fada. D’après l’ancien député, en plus de la démission de Me Ousmane Ngom pour devenir un non-inscrit, le Pr Iba Der et Awa Diop ont refusé de reconnaître leurs signatures.
Un autre avocat et non moins militant libéral est venu enfoncer le clou. «Si Moustapha Niasse prend la responsabilité de créer un groupe pour l’opposition, tous les membres de l’opposition démissionneront. Et il portera la responsabilité de créer une Assemblée nationale monocolore», a martelé Me El Hadji Amadou Sall. Ces intervenants à la conférence de presse du Pds d’hier ont eu le soutien du Front pour la régularité et la transparence du processus électoral, une structure récemment créée. Elle regroupe le Pds, l’Union des centristes du Sénégal, Bokk gis gis, And Jef/Pads et Rewmi. D’ailleurs, le vice-président de cette dernière formation politique, Déthié Fall, de déclarer : «Une interprétation partisane a été faite. Une décision partisane a été prise. Le grand cadre de l’opposition a son président de groupe parlementaire. Il s’agit de Aïda Mbodji.»
Aïda Mbodji : «Pourquoi j’ai lâché Fada»
Ensuite, il revenait à la députée pressentie pour diriger le groupe parlementaire des Libéraux et démocrates de s’expliquer sur les raisons qui l’ont poussée à lâcher Modou Diagne Fada et ses partisans «réformateurs». «Je suis l’une des premières signataires du mémorandum, parce que Modou Diagne m’a trouvée sur un terrain que j’avais déblayé pour rendre le parti plus performant. Si tu n’as pas envie de quitter un parti, il faut nettoyer la maison. Au moment de signer le mémorandum, on était d’accord que Abdoulaye Wade faisait les meilleurs choix», s’est-elle justifiée. La présidente du Conseil départemental de Bambey dit constater une évolution du discours de ses compagnons frondeurs. Elle accuse leurs leaders de jouer le jeu du pouvoir. «Aujourd’hui, on le (Wade) diabolise. Jamais je ne renierai Abdoulaye Wade. Quand je vois dans le jeu quelque chose qui n’est pas conventionnel, je peux valablement me retirer. Je suis indépendante. J’accepte parce que c’est une mission qui m’a été dédiée par Abdoulaye Wade. Je suis la présidente désignée par les chefs politiques», a-t-elle insisté sous les applaudissements.
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