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Flou autour de la constitution du groupe parlementaire de l’opposition: Fada et Oumar Sarr créent le contentieux
Publié le jeudi 15 octobre 2015  |  Sud Quotidien
Christine
© aDakar.com
Christine Lagarde a tenu un discours devant la Représentation Nationale
Dakar, le 30 Janvier 2015 - La Directrice Générale du Fonds Monétaire International s`est adressée aux députés Sénégalais. Christine Lagarde a été reçue à l`Assemblée nationale par le président Moustapha Niass.




La guerre fratricide que se livrent les députés libéraux pour le contrôle du groupe parlementaire de l’opposition a débouché en un véritable contentieux ou micmac (c’est selon) hier, mardi 13 octobre 2015, lors du renouvellement du bureau de l’Assemblée nationale. Pour cause, les deux frères ennemis jurés du Parti démocratique sénégalais (Pds), à savoir Omar Sarr et Modou Diagne Fada, ont tous présenté des lettres de constitution de groupe parlementaire sous la bannière des libéraux et démocrates. Au final, le président de l’Assemblée nationale a dû renvoyer le délibéré du bureau de l’Assemblée nationale nouvellement élu, à la sortie de la réunion devant se tenir aujourd’hui, mercredi 14 octobre. Un report qui a mis hors de lui le député El Hadj Diouf qui a crié à la « dictature » de Moustapha Niasse.

La constitution tant attendue des groupes parlementaires, particulièrement celle de l’opposition, n’a finalement pas eu lieu hier, mardi 13 octobre, à l’Assemblée nationale. Pour cause, le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse a fait part d’une déposition de deux lettres accompagnées d’annexe, de la part d’Omar Sarr n°1 et de son camarade de parti, Modou Diagne Fada, président du groupe parlementaire des deux dernières années parlementaires.

Tous les deux frères ennemis ont fait appel à des articles du règlement intérieur de l’Assemblée, pour assoir leur légitimité à vouloir présenter une liste du groupe parlementaire de l’opposition, sous la bannière des libéraux et démocrates. Ainsi donc, Omar Sarr, secrétaire général adjoint du Pds a convoqué les dispositions de l’article 20 du règlement de l’hémicycle, qui stipule que «les députés peuvent s’organiser en groupes, par affinités politiques ; aucun groupe ne peut comprendre moins de quinze membres, non compris les députés apparentés, dans les conditions prévues à l’alinéa 2 de l’article 23 ci-dessous». Poursuivant, ledit article indique que «les groupes se constituent en remettant à la présidence une déclaration politique signée de leurs membres, accompagnée de la liste de ces membres et des députés apparentés, ainsi que les noms du président et du vice-président désignés par le groupe».

Comme promis, Modou Diagne Fada, qui ne comptait pas laisser libre champ à ceux qui voulaient le destituer, a recouru à l’article 22 dudit règlement qui établit que «les modifications apportées à la composition d'un groupe seront portées à la connaissance du président de l'Assemblée nationale, sous la signature du député intéressé s'il s'agit d'une démission, sous la signature du président du groupe s'il s'agit d'une adhésion ou d'un apparentement».

Du coup, tous les deux protagonistes ont présenté deux listes différentes, mais comportant les mêmes noms de parlementaires, pour la constitution d’un groupe parlementaire de l’opposition, sous la bannière des libéraux et démocrates. Face à ce dilemme cornélien, le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, a décidé de surseoir au vote des présidents des différents groupes parlementaires, le temps de permettre au bureau nouvellement élu de vider le contentieux au cours de la réunion de ce jour, convoquée à 9h 30mn.
EL HADJ DIOUF CRIE A LA DICTATURE DE NIASSE

Ce report pour la constitution des groupes parlementaires a mis hors de lui le tonitruant député non inscrit, El Hadj Diouf. En effet, Me Diouf a exigé la poursuite du vote invoquant l’article 11 du règlement intérieur qui stipule qu’aucun débat n’est autorisé lors du vote du bureau, si ce ne sont des questions de procédures. Pour lui, il y a vice de procédure, d’où l’obligation d’ouvrir des débats. En dépit de la requête de Me Diouf, Moustapha Niasse a insisté pour le report de ce dit point, estimant que lors de la session ordinaire unique de l’Assemblée nationale, il n’y a pas lieu de débat. « Faux », a rétorqué El Hadj Diouf qui a crié au « scandale et à la dictature » du maitre des lieux. Selon lui, il y a vraiment une dictature entretenue par Niasse au sein de la douzième législature. Ses vociférations et cris n’ont toutefois pas empêché Moustapha Niasse de poursuivre la session et de faire son allocution finale.
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