Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Interview Alpha Yoro condé, directeur communication de la CENI: ‘‘ Il y a certes des anomalies résiduelles...’’
Publié le lundi 12 octobre 2015  |  Enquête Plus
Au
© aDakar.com par DF
Au Sénégal, les Guinéens ont voté dans le calme
Dakar, le 11 Octobre 2015 - Les Guinéens ont voté dans le calme, à Dakar. Les ressortissants guinéens vivant au Sénégal sont appelés à choisir leur prochain président de la République.




A 48 heures (hier) de la tenue du scrutin, des membres de l’opposition ont demandé un report d’une semaine que refuse Alpha Condé. Des commissaires de la Commission nationale électorale indépendante guinéenne (CENI), issus de l’opposition, ont quitté la cellule en guise de protestation pour dénoncer des anomalies. Le directeur de la communication s’explique.



Combien de personnes se sont inscrits sur les listes ?

6 millions 42 mille

L’opposition a jeté l’anathème sur la CENI en dénonçant des anomalies. Quelles sont les garanties que vous proposez quant aux appréhensions de l’opposition ?

Ces attaques sont récurrentes. Elles sont normales dans le fonctionneent d’une démocratie en gestation. Il y’a un fond d’illétrisme dans ces attaques, une mauvaise lecture de la loi. Nous n’avons pas la vocation de répondre à la médiocrité, nous nous occupons du respect des textes. Ces gens ne comprennent pas la loi dans son application et dans son interprétation. La CENI est d’une composition très paritaire. L’opposition a dix membres, la mouvance présidentielle également.

Il faut partir du principe que lorsqu’on prête serment on n’est plus membre d’un parti ou d’un autre mais membre d’une commission technique. Maintenant ce que la CENI peut faire c’est informer, dans une démarche de communication linéaire, la classe politique de ses activités. Mais il est extrêmement compliqué de réveiller quelqu’un qui ne dort pas. C’est difficile que nos informations puissent être bien consommées. Il n’y a pas de feedback de l’opposition. L’opposition estime que ceux qui sont issus de ses rangs ont trahi et que tout le monde travaille pour la mouvance présidentielle.

Cela veut-il dire que les toutes les conditions d’un scrutin transparent sont réunies ?

La perfection n’appartient qu’à Dieu. C’est une œuvre humaine qui a sa dose d’imperfection, mais nous pensons avoir fait le maximum pour que le scrutin du 11 soit fiable. Nous avons envoyé les cartes d’électeurs qui sont en train d’être distribuées. Nous avons installé les 14 mille 88 bureaux de vote à peu près. Nous avons formé les agents des bureaux de vote, les commissions de centralisation des résultats, les commissions de réception des procès-verbaux de résultats. Nous avons mis en place toute la batterie de mesures.

La marge d’erreurs dans le fichier est-elle conséquente au point de compromettre la fiabilité du scrutin ?

Il y a certes des anomalies résiduelles. Nous ne nous occupons pas des résultats. De toute façon, ils proviennent des bureaux de vote pas de la CENI. C’est principalement dans la distribution des cartes d’électeurs. Si les agents n’ont pas parcouru tout le territoire qui leur est affecté par exemple, et se retrouvent avec des cartes non distibuées c’est une anomalie. Mais, j’ignore quelle est l’ampleur, car je n’ai pas fais d’enquête dans ce sens.

On parle de nettoyer le fichier...

(Il coupe) On ne peut plus nous parler de nettoiement du fichier alors que les cartes sont déjà imprimées. On avait mis en place une cellule technique composée d’experts issus de la mouvance, de l’opposition, de la CEDEAO, de l’OIF du PNUD, de l’Union européenne qui s’y sont penchés et ont produit un rapport dans lequel ils ont dit que le fichier était supportable. Maintenant on parle de la distribution des cartes et des listes de votations par bureau de vote.
Commentaires