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Libération de Karim - Serigne Mbacké Ndiaye prend le contrepied du Pds: "Je lance un appel au président Sall... d’accorder la grâce présidentielle à Karim"
Publié le jeudi 8 octobre 2015  |  Sud Quotidien
Serigne
© Autre presse par DR
Serigne Mbacké Ndiaye




En conférence de presse hier, l’ancien ministre porte-parole du Président Wade, SerigneMbackéNdiaye a fustigé la façon dont les libéraux mènent la lutte pour la libération du prisonnier Karim Wade. Face aux journalistes, Serigne Mbacké Ndiaye a lancé ainsi un «appel au Président Macky Sall d’être clément et d’accorder la grâce présidentielle à Karim Wade »

Pour cette première conférence de presse, qui marque par ainsi la reprise de ses activités politiques après quelques jours de convalescence, l’ancien ministre Serigne Mbacké Ndiaye s’est montré très critique vis-à-vis de ses camarades libéraux. Le Président de la Convergence libérale et patriotique (Clp) a notamment fustigé la façon dont les libéraux conduisent le combat pour la libération du prisonnier Karim Wade. Répondant à une interpellation sur le ralentissement de la traque des biens mal acquis, Serigne Mbacké Ndiaye, a affirmé qu’il ne se «reconnaît pas dans le discours de ses camarades du Pds».

Poursuivant son propos, l’ancien ministre s’est même interrogé sur la volonté tangible de certains membres du Pds à voir Karim Wade sorti de la prison. Il a ainsi invité le chef de l’État à prendre toutes les dispositions que lui confère la Constitution pour accorder à Karim Wade la grâce présidentielle.

«Moi, je ne reconnais pas dans la façon de faire des responsables du Pds pour libérer Karim. Et, je demande même si vraiment certains membres du Pds souhaitent la libération de Karim Wade. Mes camarades du Pds doivent faire profil bas, d’autant plus que si les poursuites de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) continuent, nous subirons les conséquences. Je lance donc un appel au Président Macky Sall d’être clément et d’accorder la grâce présidentielle à Karim Wade. Car, tout ce qui doit compter aujourd’hui, c’est la liberté pour Karim Wade. La justice a fini son travail dans ce dossier, c’est au président d’entré en jeu. Les gens du Pds ne doivent pas jouer avec la liberté de Karim Wade», a-t-il indiqué.

En outre, Serigne Mbacké Ndiaye s’est également prononcé sur l’organisation du référendum, la récusation de Daouda Diallo comme ministre de l’intérieur par ses frères libéraux, mais aussi sur le drame de Mouna pour ne citer que ceux-là. Et c’est pour préciser que la tenue du référendum n’est pas pertinente dans la situation économique actuelle du pays. «Je suis un démocrate ; c’est pourquoi, le Président de la République doit mener son mandat à sept ans», a-t-il indiqué tout en rappelant ses amis politiciens qu’ils n’ont pas le droit de prendre en otage le peuple à cause des intérêts crypto personnels.

Poursuivant son propos, l’ancien ministre porte-parole du Présidant Wade a aussi craché sur la demande au départ du ministre de l’intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, formulée par ses camarades libéraux. Selon lui, cette demande n’est pas pertinente. Car, dit-il, «depuis 1993, avec l’avènement d’un nouveau code électoral, il est quasiment impossible de truquer une élection au Sénégal». «Arrêtons de nous leurrer, Ousmane Ngom a organisé des élections, en étant militant du Parti démocratique sénégalais (Pds). Cela n’a pas empêché notre cuisante défaite en 2012», a-t-il précisé avant de qualifier d’irresponsabilité, l’acte posé par Oumar Sarr qui a déchiré un arrêté préfectoral interdisant une manifestation.

S’agissant du drame à Mouna dont le bilan officiel est revu ces derniers jours à la hausse, Serigne Mbacké Ndiaye se disant contre toute récupération politique, invite la classe politique à suivre l’exemple du clergé sénégalais qui a organisé des prières pour les défunts sans tambour ni trompette. Au gouvernement, il a demandé de dire la vérité au peuple sénégalais sur les causes de cette bousculade meurtrière. Selon lui, la responsabilité de l’État du Sénégal n’est pas engagée dans ce drame, donc, le gouvernement ne doit pas cacher la vérité aux sénégalais dans le but de protéger les saoudiens.
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