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Procès Habré: Des experts se relaient à la barre pour leur travail sur les excavations
Publié le mercredi 7 octobre 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise
Ouverture
© aDakar.com par DF
Ouverture du procès de Hissène Habré
Dakar, le 20 Juillet 2015 - Le procès de l`ancien président tchadien Hissène Habré s`est ouvert, ce matin, à Dakar. L`ancien chef d`État réfugié au Sénégal depuis 1990 est jugé pour "crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de torture".




Des membres d’une équipe composée d’experts argentins ont commencé à se relayer à la barre des Chambres africaines extraordinaires (CAE), la juridiction spéciale qui juge l’ancien président tchadien Hissène Habré à Dakar, pour partager leurs travaux d’expertise sur des sites abritant des charniers, sur des prélèvements d’ossement, l’analyse balistique et les fouilles de tombes dans plusieurs localités au Tchad.

Un mois jour pour jour après la reprise du procès c’est toujours la valse des témoins. Ce mercredi, une équipe d’experts argentins a commencé à livrer son travail sur les excavations dans plusieurs localités tchadiennes.

Ainsi, l’experte Anahi Ginarte, qui a travaillé sur des sites susceptibles d’abriter des charniers et de prélèvements d’ossement, a exposé son rapport devant le tribunal spécial à l’aide d’images projetées devant l’assistance et les jurés.

‘’J’ai surtout axé mon travail sur les localités allant de la ferme de Déli aux alentours de la ville de Koumra en passant par les villes de Manda Guéré, de Maiguide, de Ngalo, de Tchelme, de Madja, d’Abazira entre autres entre 2013 et 2014’’, a expliqué Mme Ginarte en langue espagnole assistée par un interprète sénégalais.

Après plusieurs visites dans des sites d’enterrements, dans des fosses communes, des charniers, l’experte a travaillé sur les fouilles des tombes, des ossements avec des analyses opérées sur les restes des corps humains pour tenter de déterminer les circonstances et les conditions de leur décès.

Sur les images projetées, elle décrit avec moults détails ‘’les squelettes, les restes des vêtements des cadavres, les bras coupés avant l’enterrement, les couronnes dentaires, les parties restantes du fémur, du tibia ou encore du péroné’’.

‘’Tous ces prélèvements ont été analysés dans des laboratoires (…) jusqu’à atteindre des éléments dignes d’intérêt. Il est possible de déterminer si les personnes décédées ont été tuées par une arme blanche, une arme à feu ou une combinaison des deux’’, poursuit-elle en insistant sur le ‘’travail d’expertise fait à l’aide de pelles et de pioches pour déterrer les corps’’.

A sa suite, Claudia Bisso, une autre experte membre de l’équipe d’argentine s’est présentée devant la barre pour son travail de localisation et de fouilles sur des fosses d’inhumation. Ses travaux sur les excavations au niveau de la ferme de Déli et dans plusieurs autres localités sont exposés devant la barre.

D’après le déroulé du calendrier des audiences établi par les CAE, l’équipe d’experts argentins va poursuivre son témoignage jeudi avec les interventions de l’expert en analyse d’ossement en laboratoire Mercedes Salado Puerto, de l’expert ballistique Pachon Mora ou encore des médecins légistes José Luis Prieto et Pierre Perich.

Hissein Habré, poursuivi pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et tortures, ne reconnaît toujours pas les CAE et a opté, depuis le début du procès, pour le silence comme stratégie de défense.
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