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Conflit casamançais : La bonne gestion du foncier comme piste de solution
Publié le mercredi 19 fevrier 2014   |  aDakar.com


Jean
© aDakar.com
Jean Claude Marut écrivain et spécialiste de la crise casamançaise


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La brutalité de l’application de la loi sur le domaine national de 1964, est la base de la rébellion casamançaise selon Jean Claude Marut chercheur et spécialiste de la Casamance. Une loi qui stipule que « Toutes terres non immatriculée et enregistrée appartient à l’Etat. »
Sans concertation préalable, les populations dépossédées de leurs terres n’étaient pas en retour indemnisées constate celui qui a passé plus de vingt ans de sa vie à étudier ledit conflit.

Retirées des mains des populations, ces terres ont été réaffectées aux hôteliers soutient il. Pire, les populations ont considérées que ces terres étaient attribuées à des étrangers (tous sénégalais n’étant pas de la zone et toutes personnes d’autres pays) sous fond de clientélisme politique de la part des autorités d’alors, dit il.
« Pour protester, il y a eu d’abord des pétitions, des marches de protestations, qui n’étant pas entendus ont abouti à la l’utilisation de la violence par les populations pour se faire entendre. »
Réprimée dans le sang et sanctionnée par des arrestations à Ziguinchor, Casamance et à Dakar, cette réponse musclée de la part de l’Etat a été saisie par les populations pour lancer la rébellion.
L’auteur du livre : Conflit casamançais : ce que disent les armes, rappelle qu’il y a eu des manipulations des populations par leurs leaders. Au lieu d’une marche pour la restitution des terres expropriées, l’objectif de la réprimée marche en 1982 était l’indépendance de la Casamance, d’où selon lui la répression violente de la marche.
Une violence décriée par lui, car cette marche pour réclamer l’indépendance fait partie de la liberté d’expression qui est autorisée par la constitution sénégalaise.
Ce qui fait dire à Jean Claude Marut, que la responsabilité première du passage à la violence incombe à l’Etat.
Le contexte de l’explosion démographique, diminution de l’offre, crise climatique entre autres ont été favorables à l’éclatement de la crise.
Les tentatives de l’Etat pour résoudre le conflit n’ont pas toujours été bonnes. L’exemple de l’accord de paix de 2004, qui ne prend pas en compte l’aspect du foncier est un manquement a constaté Jean Claude Marut.
La démarche des nouvelles autorités de faire intervenir une ONG internationale (Saint Egidio) appuyée par les Etats Unies a été saluée par le conférencier. Cependant il déplore de nombre de plus en lus croissant de médiateur dans la crise, qui n’ont pas forcement grand rôle à jouer.

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