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Libre accès à l’information pour le citoyen : Pour la mise en place d’une loi
Publié le mercredi 30 septembre 2015  |  Le Quotidien
L`adoption
© aDakar.com par MC
L`adoption du code de la presse continue de faire débat au Sénégal




En marge de la commémoration de la journée du droit à l’information hier, les défenseurs des droits de l’Homme et les acteurs du monde médiatique ont plaidé pour la mise en place d’une loi qui garantirait le libre accès du citoyen à l’information.

Au Sénégal, malgré la consécration du droit à l’information plurielle par l’article 8 de la Constitution, il n’existe pas de loi qui légifère sur cette question. Le plaidoyer pour l’existence de cette disposition a fait l’objet d’une table ronde hier, lors de la commémoration de la journée du droit à l’information, organisée par l’Ong Article 19, en partenariat avec le Forum civil et Oxfam. Même si le pays est crédité de pratiques tendant à favoriser l’accès à l’information publique, Fatou Jagne Senghor, les juge insuffisantes. «Nous savons que dans beaucoup de nos pays, il y a une culture du secret au sein de l’Administration concernant la question de l’information. Si l’Administration ne s’ouvre pas davantage vers les citoyens, cela pose un problème. Il est important de mettre en place ces mécanismes juridiques pour garantir au citoyen l’accès à l’information», plaide la directrice régionale du bureau Afrique de l’Ouest de l’Ong Article 19.

Pour démontrer la pertinence d’une loi qui garantirait le libre accès à l’information, l’administrateur du Groupe avenir communication a rappelé l’arrestation des journalistes des journaux sénégalais L’Observateur et EnQuête en juillet dernier et placés sous contrôle judiciaire pour avoir publié des informations jugées «confidentielles» par l’Armée. «Cela interpelle. Le Sénégal a certes de bonnes pratiques, une ouverture d’esprit et de bonnes dispositions qui sont en place. Mais je pense que l’intérêt de l’adoption d’une loi donne un caractère impératif du droit à l’information. Que le détenteur de l’information soit obligé par des dispositions à la donner à la personne requérante», soutient Madiambal Diagne, selon qui cela va permettre «de sanctionner le fonctionnaire qui refuse de donner l’information».
Du côté du gouvernement, on reste ouvert sur la mise en place d’une telle loi. D’après, Ismaïla Madior Fall, ministre conseiller juridique du président de la République, l’Etat a toujours la volonté de promouvoir la transparence et la bonne gouvernance. Cependant, il reconnaît un certain nombre d’ «insuffisances» relatives à la question. «L’information qui doit être disponible pour le citoyen n’est pas forcément organisée. On n’a pas pas la culture et le réflexe d’organiser l’information et de la rendre publique pour le citoyen. Il y a des agents publics qui prennent sur eux-mêmes la responsabilité de garder des informations qu’ils considèrent confidentielles ou secrètes», relève M. Fall.
Pour autant, le constitutionnaliste souligne que l’existence d’une loi «ne suffit pas». Il prône : «Il faut organiser l’intelligibilité de l’information. Il faudra que les informations soient accessibles, mais aussi que les citoyens les comprennent. En ce moment, ils peuvent demander et interpeller leurs gouvernants de rendre compte.»
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