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Le Sommet d’Abuja remet Kafando en selle : Le Burkina retourne à la transition
Publié le jeudi 24 septembre 2015  |  Le Quotidien
Sommet
© aDakar.com par DR
Sommet extraordinaire de la CEDEAO à Dakar
Dakar, le 12 septembre 2015 - Un Sommet extraordinaire de Communauté Économique des États de l`Afrique de l`Ouest s`est tenu Dakar. Huit chefs d`État étaient du rendez-vous pour parler de la sécurité. Photo: Michel Kafando, président de la transition au Burkina Faso




Lors du sommet tenu hier à Abuja, la Cedeao a demandé le rétablissement de Michel Kafando dans ses fonctions et un dialogue inclusif. Les militaires seront éloignés du pouvoir, et les civils seront invités à dialoguer à Abuja, pour régler les questions laissées en suspens, et qui demandent consensus.

Alors que la situation est restée figée hier à Ouagadougou entre l’Armée loyaliste et les éléments du Régiment de sécurité présidentielle (Rsp) commandés par le Général Gilbert Diendéré, la Cedeao tentait de sauver la transition. Après plusieurs heures de discussions à Abuja, la Cedeao, qui a appelé l’Union africaine à lever toutes les sanctions contre le Burkina Faso, a décidé de dépêcher, ce mercredi, un haut comité des chefs d’Etat (Nigeria, Togo, Niger et Bénin) à Ouagadougou pour partager ses solutions de sortie de crise. En attendant, le collège des chefs d’Etat, dans son communiqué final, a souhaité le rétablissement du Président de la Transition, Michel Kafando, dans ses fonctions jusqu’aux prochaines élections. Cela devrait se faire aujourd’hui, comme l’a confirmé le Général Gilbert Diendéré, en présence et sous l’égide de Muhamadu Buhari, Mahamadou Issoufou, Faure Gnassingbé et Yayi Boni qui a été désigné facilitateur du conflit burkinabè. Contrairement aux accords décrochés par Macky Sall le dimanche dernier, et qui recommandaient la tenue du scrutin le 22 novembre prochain, aucune date n’a été annoncée pour les échéances électorales. Mais, l’avenir de Isaac Zida, jusqu’ici Premier ministre, semble s’écrire loin de la transition remise en route par la Cedeao. Néan moins, le Premier ministre de la transition a retrouvé sa liberté et regagné sa résidence. En plus, les dirigeants de l’Afrique de l’Ouest ont demandé au Rsp, qui tenait encore le Palais présidentiel et les rênes du pouvoir, de déposer les armes et à l’Armée régulière qui encerclait le Rsp, de s’abstenir de toute action qui compromettrait la paix. Statu quo Rsp et Armée loyaliste Mais, le flou entoure les points qui fâchent et qui sont à l’origine du rejet par la Société civile du plan de sortie de crise proposé par Macky Sall. Ainsi, par rapport au retour des hommes politiques issus de l’ancienne majorité au pouvoir à l’époque de Compaoré et exclus des prochaines élections, la Cedeao appelle tous les partis politiques à un dialogue inclusif pour apaiser les tensions. Ledit dialogue inclusif devrait bientôt être entamé à Abuja, la capitale du Nigeria. Il devrait rassembler les membres de la Société civile et la classe politique burkinabè, à l’exclusion des militaires. Les chefs de l’Etat de la Cedeao
ont décidé que tout le monde allait se retrouver à Abuja le temps qu’il faudra, pour dialoguer sur les termes du compromis inclusif et parvenir à un consensus sur les points les plus importants. Néanmoins, le Sommet d’Abuja a totalement fait l’impasse sur un calendrier contraignant sur ces négociations et ce dialogue, contrairement au compromis qui a été rejeté par la rue burkinabè. Ce qui revient à dire que la Transition réinstallée n’est plus liée par un calendrier quel
conque, et n’a plus de calendrier électoral à respecter. En clair, les élections sont renvoyées aux calendes grecques. Quid de l’amnistie accordée aux putschistes ? Sans donner une position tranchée sur cette question, la communauté économique de l’Afrique occidentale soutient qu’elle veut éviter tout conflit armé
en faisant référence au face à face entre Rsp et Armée loyaliste. A Ouaga, pendant la journée d’hier, c’était l’équilibre de la terreur entre les deux forces armées, qui poursuivaient néanmoins les négociations. Soutenue par la population, l’Armée loyaliste exigeait du Rsp de déposer les armes. Elle avait rallié la capitale le lundi
21 septembre pour en déloger les putschistes après leur avoir fixé un ultimatum qui a expiré hier à 10h. Mais, les loyalistes se sont jusquelà abstenus de déclencher une offensive qui pourrait provoquer un bain de sang. Car, le Rsp avait déclaré qu’il se défendrait s’il était attaqué.
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