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Pèlerinage 2015: Les failles d’une organisation
Publié le mercredi 23 septembre 2015  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DF
Le ministre des affaires étrangères donne des assurances sur l`organisation du Hadj
Dakar, le 22 Août- Le ministre des affaires étrangères et des Sénégalais de l`extérieur a assuré de la bonne organisation du pélérinnage à la Mecque de cette année. Il x`exprimait à l`occasion d’une visite du hangar réservé aux pèlerins, à l’aéroport international de Dakar




L’Islam repose sur cinq principes forts ou piliers: «la Profession de fois (Chahada) qui consiste a témoigner qu’il n’y a de Dieu qu’Allah et que Mouhammad (Psl) est le prophète (de Dieu), effectuer les cinq Prières obligatoires (consciencieusement et parfaitement), donner la Zakatt obligatoire (aumône légal), Jeûner pendant le mois de Ramadan, et Effectuer le Hadj (Pèlerinage à la Mecque)». Justement, par rapport au Hadj, alors que des Sénégalais effectuent le pèlerinage à la Mecque depuis trois siècles, depuis plusieurs décennies maintenant, l’organisation du cinquième pilier de l’Islam, confiée à une commission nationale avec à sa tête un commissaire général et son adjoint, est empreinte de plusieurs couacs.

Mais la particularité de l’édition 2015 du pèlerinage, c’est que plus d’une centaine de pèlerins ayant honorés toutes les formalités ont vu leur rêve briser, le chemin des lieux saints de l’Islam s’étant arrêté au hangar des pèlerins de l’aéroport de Dakar où ils ont séjournée plus de 10. Même l’avion spécial affrété par le chef de l’Etat aux frais du contribuable, n’aura pas réglé la situation dans sa totalité, le problème étant plus complexe. En plus du fait que le Sénégal a dépassé son quota de 10500 pèlerins, la commission s’est retrouvé avec 2200 inscrits au lieu des 2000 qui lui revenaient de droit et les autorités étatiques et politiques ne sont pas étrangers à cette situation, selon les recalés, le tâtonnement et le «verrouillage» de l’information avec une absence de communication de crise et d’accompagnement a fini par irriter les «victimes» de ces couacs dont certains sont allés jusqu’à menacer de se suicider avant de revenir à de… meilleurs sentiments. Retour sur les failles d’une organisation.

PLUS D’UNE CENTAINE DE PELERINS RECALES : LA COMMISSION S’EN LAVE LES MAINS

L’accomplissement du cinquième pilier de l’Islam n’a pas été facile pour les candidats au pèlerinage. Les chanceux, après de longues journées d’attente pour remplir les formalités ont pu s’envoler pour la Mecque. D’autres, par contre, n’apercevront pas les minarets des mosquées médinoises encore moins la Kaaba. Les infortunés n’ont pu avoir le visa saoudien. Une situation qu’ils imputent au Commissariat général au pèlerinage dont le commissaire général présentement à la Mecque, Amadou Tidiane Dia s’est lavé à grande eau.

Cette année, le pèlerinage aux lieux saints de l’Islam n’a pas été de tout repos. 200 pèlerins ont été abandonnés à leur propre sort faute d’un visa pour l’Arabie Saoudite. L’envie d’accomplir le cinquième pilier de l’Islam a poussé tout ces pèlerins infortunés à passer plusieurs nuits à la belle étoile, au hangar des pèlerins devenu, du coup, leur domicile. Entre espoir et désolation, ils ont bravé pendant des jours poussières et pluies pour un unique espoir: «marcher sur les pas du Prophête Mouhamed (Psl)». Les derniers espoirs se sont effrités après que l’avion spécial convoyé par le président de la République, Macky Sall, s’est envolé pour Médine avec seulement à bord 92 passagers. Le vin étant ainsi tiré, le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Mankeur Ndiaye, d’annoncer aux candidats infortunés, qu’«il n’y aura pas de nouvelles attributions de visas». Et le vendredi 18 septembre, «les malheureux» se sont résignés, la seule chance qui leur reste est de recouvrer leur dus. Ils commettent un avocat pour défendre leurs intérêts avant de vider le hangar aux pèlerins.

Pendant ce temps, le commissaire général au pèlerinage à la Mecque, Amadou Tidiane Ba est tenu pour responsable. Le mis en cause se défend et jette son dévolu sur les agences privés, même si les «victimes» des couacs notent que des pèlerins régulièrement inscrits auprès de la commission figurent parmi les recalés. Face à la presse à la Mecque où il se trouve présentement, il a indiqué aux journalistes sénégalais que «le Sénégal dispose d’un quota de 10500 pèlerins. Les 2000 sont convoyés par le commissariat général au pèlerinage, le reste par les voyagistes. Maintenant s’il y a des gens qui continuent d’inscrire des pèlerins sur les listes d’attente alors qu’ils ont atteint leur quota, cela n’est pas de notre responsabilité». Mieux, le commissaire général au pèlerinage à la Mecque a dit, à qui veut l’entendre, que «le pèlerinage est un appel du Créateur. On peut remplir toutes les conditions sans aller à la Mecque».

Cependant, il importe de préciser que, les problèmes notés dans l’organisation du pèlerinage à la Mecque ont commencé depuis les visites médicales. En effet, cette formalité, coïncidant avec la grève du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames), a souffert de plusieurs perturbations. Pour autant, le coût du package pour le pèlerinage aux lieux saints de l’Islam a connu une hausse de 100.000 F Cfa, passant de 2.350.000 F Cfa à 2.450.000 F Cfa. 6 vols ont été prévus. Le premier départ a eu lieu le 7 septembre dernier.
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