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Désencombrement de Rufisque et gestion de l’environnement: Des habitants satisfaits encensent le maire
Publié le lundi 21 septembre 2015  |  Sud Quotidien
La
© Autre presse par DR
La mairie de RUFISQUE




Rufisque est en train de refaire peau neuve depuis que la nouvelle équipe municipale a décidé de récupérer son espace public illégalement occupé par des commerces. Les habitants de la vieille ville se disent satisfaits de ce nouvel environnement qui leur permet de respirer et de vivre mieux.

La ville de Rufisque a entrepris, depuis quelques temps, une vaste opération d’assainissement et de désencombrement de son espace public jadis confisqué par des commerçants qui occupaient de manière anarchique les trottoirs, les rues du marché et les grandes artères, au point d’y rendre la vie difficile. Cette opération qui a permis de récupérer l’espace public est saluée par les habitants de la ville qui encouragent le maire Daouda Niang à persévérer dans sa démarche.

«En tant qu’habitant de Rufisque, je ne peux que remercier le maire et son équipe parce tout le monde sait que depuis 15 ans, la ville a été abandonnée à elle-même. Le maire Daouda Niang, avec son équipe, a entrepris de faire ce que tout le monde avait peur de faire parce que désencombrer Rufisque n’était pas facile», a laissé entendre Ass Ndoye, résident de Darou Salam à Rufisque.

Pour lui, il faut saluer le courage du maire qui est entrain de réussir dans un domaine où trois maires ont échoué. «Ndiawar et Mamaya avaient essayé, mais ils avaient arrêté. Quand il est venu, armé de courage, avec une équipe forte, il a réussi à désencombrer la ville. Nous ne pouvons que les féliciter», a-t-il relevé tout en conseillant le premier magistrat de la ville de ne pas s’arrêter là. M. Thierno Fall a abondé dans le même sens. «Nous lançons un appel au maire pour qu’il retienne les agents de la brigade qui se sont battus, qui sont agressés et blessés dans leur mission sans baisser les bras», a-t-il déclaré.

Avant de poursuivre: «Je suis très content et animé d’espoir car nous n’avions plus l’espoir que Rufisque aurait retrouvé ce visage. La nouvelle équipe municipale a réussi son pari malgré le faible espoir des gens qui n’y croyaient pas. Nous avons remarqué que Rufisque est redevenue ce qu’elle était». Selon lui, il est aujourd’hui possible, sur le boulevard Maurice Guèye, de regarder jusqu’à Thiawlène et à «Dioutiba» (entrée de la ville en venant de Dakar-ndlr). «C’est très important. Auparavant, les trottoirs étaient occupés et encombrés, les commerçants s’étaient positionnés partout dans les rues avec leurs bagages. C’était très dur pour la ville. Quand il pleuvait l’eau stagnait. Mais maintenant quand il pleut l’eau s’en va et c’est grâce à la mobilisation du nouveau maire et de son équipe», a-t-il renchéri.

«RUFISQUE, UNE VILLE PROPRE»

Le vieux Yatma Boye a, lui aussi, dit toute sa satisfaction. «Je ne peux que me réjouir de l’environnement actuel de la ville. Je suis né ici mais nous avons remarqué que depuis 1970 à nos jours, la ville n’était plus normale. Actuellement, Dieu nous a porté secours en nous octroyant un maire et une équipe dont le travail satisfait largement la population de la ville», a-t-il. «Des mécontents parlent, mais ce n’est pas important, ils ne pensent pas à l’avenir. Nous avons hérité d’une ville complètement détruite, mais ce que nous avons vu nous satisfait. Aujourd’hui la ville est aérée, on peut rentrer et sortir comme on veut sans encombrement», nous apprend Yatma Boye. M. Mamadou Ndoye Guèye, résidant à Rufisque Nord, reconnait que «Rufisque est devenue une ville propre».

Dans son témoignage, il dit n’avoir jamais espérer que la ville retrouverait son image. «Cette physionomie de la ville revient à l’équipe municipale qui est en place. C’est elle qui a eu une pareille initiative approuvée par les habitants de la ville. Nous saluons leurs efforts. Mais nous leur demandons surtout d’assurer le suivi. Aujourd’hui, les rues sont constamment balayées et les canaux sont curés pour faciliter le drainage des eaux au point que malgré le grand volume d’eau il n’y a aucune inondation à Rufisque», a-t-il soutenu. Une quinquagénaire, habitant Keury Souf et qui a requis l’anonymat déclare: «Nous habitons là, mais auparavant pour sortir de chez nous, il fallait demander le passage. Nous respirons maintenant». Le sieur Mouhamed Camara, père de famille, dont la maison est située au cœur même du marché, apprécie cette opération de désencombrement à sa manière. «C’est une bonne chose. Les gens commencent à respirer et la ville retrouve son lustre d’antan. C’est aussi une bonne chose pour nos enfants qui vont à l’école car il y avait beaucoup d’accidents sur la route qu’ils partageaient avec les véhicules», nous a-t-il dit.

KHALIFA ABABACAR NDIAYE, CHEF DE LA BMDSO DE RUFISQUE : «Notre mission, c’est de rétablir la belle image de Rufisque»

Si Rufisque respire, c’est aussi grâce à une équipé d’hommes et de femmes déterminés et engagés à redonner à la ville ont lustre d’antan. Ce travail a été rendu possible grâce à la mise sur pied d’une brigade municipale de désencombrement et du suivi des opérations (BMDSO) composée de 250 éléments dont 40 femmes. Leur maître-mot, rétablir la belle image de Rufisque.

Le résultat apprécié des populations, une ville de Rufisque qui respire, n’a été possible que grâce à l’engagement des agents de la Brigade municipale de désencombrement et du suivi des opérations (BMDSO) mise sur pied par les autorités municipales. Khalifa Ababacar Ndiaye est le chef de ladite brigade qui compte 250 éléments dont 40 femmes.
«Nous avons pour mission de rétablir l’ordre dans le marché de Rufisque où régnait un désordre total. Le marché était encombré au point que s’il y avait un incendie les sapeurs pompiers n’auraient pas pu y accéder. Il y a eu plusieurs désencombrements mais il n’y avait pas de suivi. La nouvelle équipe municipale a compris l’enjeu de la question en mettant sur pied cette brigade», souligne-t-il. Selon lui, «la brigade s’occupe de démolir toutes les cantines construites sur les trottoirs. Nous avons détruit tous les magasins qui étaient construits sur la chaussée. Nous avons libéré toutes les rues», renseigne le chef des opérations.

QUE DE DIFFICULTES ET D’OSTACLES

Dans sa mission de restaurer l’image de la ville de Rufisque, le chef de brigade de la BMDSO ne badine pas avec la bonne conduite. En atteste, Khalifa Ababacar Ndiaye, n’a pas, une fois, hésité de livrer un de ses agents à la police pour avoir pris la bonbonne de gaz d’un ressortissant Guinéen. «Dans chaque entité, il y a toujours des brebis galeuses. La première personne que nous avons surprise avait pris la bonbonne de gaz d’un Guinéen. Quand il a été signalé, nous l’avons directement déferré à la police qui a fait son devoir. Nous ne protégeons pas nos éléments dans l’illégalité», renseigne-t-il. A l’en croire, «il y a toujours eu des batailles rangées entre nos éléments et les commerçants récalcitrants. Nous avons aussi un problème de moyens logistiques. Nos locaux ne sont pas appropriés. Ceci est un jardin public. Nous ne disposons que de deux voitures, parfois nous avons des problèmes de carburant, il faut le dire, quand-même. Mais nous gérons ça car il y a certains de nos éléments qui achètent le carburant», nous révèle Khalifa Ababacar Ndiaye. Et de révéler que leur principale difficulté est liée au comportement des commerçants qui refusent de quitter les rues.

Les agents de la BMDSO ont subi différentes agressions qui ont occasionné des blessures à des degrés différents. «Nous avons une personne qui était dans le coma, dont on était obligé d’évacuer à l’hôpital de Grand Yoff. Il avait reçu un coup de brique à la nuque. Nous avons eu des gens qui ont été poignardés au couteau ou aux ciseaux. Nos agents ont même été attaqués à la machette, mais chaque fois le maire nous venait en aide», soutient-il. «C’est au marché de téléphones portables que nous avons eu nos plus grands problèmes. Ils nous avaient chassés jusqu’à la porte de la mairie où ils avaient cassé des vitres. En ce moment là il n’y avait pas les policiers. Mais quand ils étaient venus, nous étions parvenus à reprendre tout le terrain», dit-il.

UNE VISION POUR RUFISQUE

En perspective, les agents de la BMDSO ont une vision pour Rufisque, compte tenu de leur mission et leur feuille de route. «Nous sommes en train de trouver des sites sur le marché, ce qui est très rare d’ailleurs, mais nous sommes arrivés à caser presque plus de 1000 personnes. Mais ce n’est pas suffisant. Nous avons ciblé des places où il faut faire quelques travaux pour y mettre les commerçants afin que chacun se sente Rufisquois. En réalité, Rufisque n’a pas de marché, ce sont les maisons, des habitations qui sont transformées en marché», nous dit le chef de brigade de la BMDSO. Aussi, renchérit Khalifa Ababacar Ndiaye, «au niveau de la gare routière, nous attendons que le maire de la commune de Rufisque Est, Albé Ndoye, fasse des dalles là-bas pour y faire rentrer tous les véhicules parce qu’il y a trop de garages clandestins sur la nationale. Ce qui n’est pas normal. Nous voulons désencombrer la route. Nous voulons même créer des parkings payants et des bancs publics. Notre travail ne s’arrête pas à déguerpir le marché. Nous avons d’autres ambitions pour la ville de Rufisque pour qu’elle retrouve son lustre d’antan», révèle-t-il.

UN EXEMPLE DE TRANSPARENCE

Khalifa Ababacar Ndiaye a aussi tenu à signaler que l’argent payée par les commerçants et les marchands pour récupérer leurs bagages est directement versée au service du trésor. Au début, rappelle-t-il, pendant deux jours, ils géraient eux-mêmes les fonds qu’ils reversaient au trésor. Mais, suite à des commérages, ils avaient décidé de changer de fusil d’épaule. «Nous appelons très tôt le matin l’agent du trésor en charge des quittances, s’il ne vient pas, personne ne paie pour prendre ses bagages. Tant qu’il n’est pas là aucune marchandise ne sort. S’il est là, on évalue la somme à payer qu’il enregistre, il encaisse l’argent et remet la quittance. Nous ne touchons pas à l’argent», nous apprend-il. «La somme payée dépend de la valeur des marchandises. Nous avons un barème qui n’est pas figé et général pour toutes les marchandises. Par exemple, pour les dissuader, les balances paient 3000 F Cfa, les pousse-pousse à café paient 15.000 F Cfa, les pousse-pousse utilisés pour transporter les bagages paient 10.000 FCfa», renseigne-il. Pour rappel, la ville de Rufisque fait partie des quatre communes françaises avec Gorée, Dakar et Saint-Louis. Son image était ternie par le phénomène d’encombrement des rues qui occasionnait de légendaires scènes d’embouteillages qui sont aujourd’hui réduites grâce à l’action de la Brigade municipale de désencombrement et du suivi des opérations.
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