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Plus de deux prisonniers sur cent mourraient par jour au Tchad en 1987 (expert statisticien)
Publié le samedi 19 septembre 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise
Hissène
© Autre presse par DR
Hissène Habré, l`ancien président du Tchad poursuivi au Sénégal pour crimes contre l`Humanité




Le taux de mortalité journalière sur 100 prisonniers dans les prisons tchadiennes était de 2, 3 en juin 1987, a déclaré vendredi à la barre des Chambres africaines extraordinaires d’assises (CAE) le statisticien et clinicien Patrick Ball.
L’Américain Patrick Ball est désigné par les Chambres africaines extraordinaires d’assises jugeant à Dakar l’Affaire Hissène Habré pour étudier le taux de mortalité dans les prisons et au siège de la Direction de la Documentation et de la Sécurité (DDS) au Tchad.

‘’C’est un taux extraordinairement élevé, plus élevé
que chez les prisonniers américains au Japon et les prisonniers allemands détenus par les soldats soviétiques lors de la deuxième guerre mondiale’’, a souligné l’expert américain.

Répondant à un des avocats de la défense sur cette
comparaison, il a expliqué :‘’ Ce sont des situations où des études sérieuses ont été menées sur la mortalité dans les prisons’’.

Pour M. Ball qui présentait le résumé de son rapport sur le taux de mortalité dans les prisons tchadiennes et au siège de la Direction de la Documentation et de la Sécurité (DDS), ‘’il y avait 0.6 prisonnier sur 100 qui meurt. C’est comme si on avait une classe de 200 étudiants qui allaient probablement tous mourir durant une année’’.

Selon l’expert militant de l’organisation Human Right Data Analysis, ’’l’étude a été menée sur la présence des prisonniers le matin et en fin de journée’’.

‘’L’essentiel, dans ce rapport, c’est que le taux de mortalité était élevé. Certains documents montraient la cause des décès mais c’était rare’’, a indiqué M. Ball.

‘’Ce taux de mortalité dans les prisons était 90 à 410 fois
plus élevé que dans la population générale au Tchad’’, a-t-il précisé.

‘’J’ai exclusivement travaillé sur les archives nationales et les archives judiciaires qui m’ont été remises’’, a encore expliqué, Patrick Ball.

L’expert qui a travaillé sur la période allant de 1985 à 1988 a souligné qu’’’il n’y avait pas assez de données lui permettant de faire une analyse pour les autres années’’.

Avant de collaborer avec les Chambres africaines
extraordinaires, Patrick Ball a travaillé avec l’ONG ’’Human Rights Watch’’ sur les sévices et violences des victimes du régime de Hissène Habré.
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