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Conflit autour de la maternité Dial Bass: Rufisque Nord s’oppose à la volonté de Diouma Dieng Diakhaté
Publié le vendredi 18 septembre 2015  |  Sud Quotidien
La
© Autre presse par DR
La mairie de RUFISQUE




La tension est lourde dans la commune de Rufisque où les populations sont à couteaux tirés depuis deux semaines avec la styliste Diouma Dieng Diakhaté. Cette dernière a décidé de fermer la maternité qu’elle avait ouverte dans le quartier Dangou Sud. Une initiative qui suscite la réprobation des bénéficiaires. En conférence de presse, les groupements féminins et jeunes, les présidents des conseils de quartier de la commune de Rufisque Nord ont décidé de s’opposer à tout les prix à cette volonté de l’ex candidate à la présidentielle de 2012.

Installée dans le quartier de Dangou Sud, à Rufisque la maternité «Dial Bass», reçoit annuellement 3207 consultations prénatales et enregistre 1203 accouchements, 420 échographies, dans la même période. Elle bénéficie de l’assistance d’une gynécologue qui y vient deux fois par semaine. C’est cette maternité, essentielle pour les populations que son initiateur, Diouma Dieng Diakhaté, ex candidate à la présidentielle 2012, a décidé de fermer depuis le 05 septembre dernier pour des «raisons de travaux de rénovation et d’extension». Mais cela n’enchante pas les populations qui ne sont pas du tout rassurées quant aux intentions réelles de la couturière.

Selon certaines d’entres elles, «Diouma Dieng Diakhaté veut en faire une clinique privée». Au cours de leur rencontre avec la presse, les populations ont émis de sérieuses doutes sur la volonté annoncée par leur «ex bienfaitrice» et se disent prêtes à tout pout barrer la route à ceux qui veulent retirer le matériel de leur structure de santé. Même s’ils reconnaissent que l’établissement est installé sur un local qui est privé (le site est la propriété de Diouma qui y avait construit la maternité), ils estiment que «celle-ci reste un établissement public avec une sage-femme qui est fonctionnaire, un comité de santé et des conseillers municipaux. Et Le matériel appartient à la communauté. Ils n’appartiennent ni à la promotrice ni au comité de santé mais à la communauté. C’est l’effort des communautés qui est à l’origine de l’obtention de ce bien».

Les habitants de Rufisque Nord gobent mal le «prétexte» servi Diouma Dieng Diakhaté pour fermer la maternité Dial Bass et, selon leur porte-parole, «la promotrice, nous la connaissons trop bien. Si son vœu est de faire une extension afin d’améliorer le service, pourquoi refuser de rencontrer en personne la population et dialoguer afin de trouver un terrain d’entente.» Selon Salif Mérico, la fermeture ne s’est pas faite dans les règles de l’art et il dénonce l’attitude du médecin-chef de district. «Le médecin chef est venu informer de la fermeture sans acte administratif. Un geste que le préfet n’a pas lui-même approuvé. Le rôle d’un médecin chef n’est pas de s’empresser à fermer la maternité et à vouloir lever le matériel qui appartient à la communauté. Surtout au moment où des femmes, étaient sur place pour se faire consulter», a dit le président du collectif des conseils quartiers du nord. A en croire à Mérico, «un médecin-chef assermenté son premier rôle est de préserver les malades». C’est pourquoi, il l’invite à se ressaisir pour comprendre qu’il est là d’abord pour les populations.

Le président du collectif invite l’Etat à prendre toutes les dispositions pour la réouverture, de la structure «Dial Bass doit continuer à fonctionner. Au vu des résultats appréciables de la maternité, l’Etat ne devrait pas rester les bras croisés».

Déjà, il annonce une démarche administrative à cette fin, même s’il continue à appeler encore au dialogue. «Nous avons procédé à une démarche administrative et informé l’opinion publique sur la gravité des faits. Car en tant que sages des différents quartiers concernés, nous nous devons de privilégier le dialogue, la concertation et la paix. Pour cause, depuis le 5 septembre nous sommes en train de calmer nos jeunes et voir comment régler la situation à l’amiable. Car ils sont impulsif et ne gèrent pas leur colère».

A l’en croire si les autorités n’interviennent dans ce conflit, cela risque de dégénérer, car les jeunes des quartiers concernés par la maternité ont juré de s’opposer à toute velléité d’enlèvement du matériel de leur structure sanitaire. «Ils ont promis de revenir de gré ou de force aujourd’hui pour prendre le matériel. Toutes les populations des communes concernées sont alertées pour s’opposer à tout enlèvement de matériels. Ils vont nous trouver sur place», a dit Abdoul Aziz Thiam.
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