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Procès Habré: L’ex collaborateur d’Amnesty Internationale poursuit son témoignage
Publié le mardi 15 septembre 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise
Ouverture
© aDakar.com par DF
Ouverture du procès de Hissène Habré
Dakar, le 20 Juillet 2015 - Le procès de l`ancien président tchadien Hissène Habré s`est ouvert, ce matin, à Dakar. L`ancien chef d`État réfugié au Sénégal depuis 1990 est jugé pour "crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de torture".




Les Chambres africaines extraordinaires ( CAE) ont continué, lundi à Dakar, à interroger le Britannique Mike Dottrige, cinquième témoin dans l’affaire Hissène Habré, qui a travaillé pour Amnesty International au Tchad.

‘’Notre objectif c’était de changer la situation, jusqu’en 1990 on a l’impression qu’aucune de nos recommandations n’étaient suivies’’ a lancé Mike Dottrige, poursuivant son témoignage entamé vendredi dernier.

’’Vers 1982-1983, on était en contact avec des informateurs. S’il s’agissait d’opposants, on ne réagissait pas automatiquement mais dès qu’il y a une probabilité de torture, on n’attendait pas une confirmation’’ a-t-il dit répondant à une question du procureur général des CAE, Mbacké Fall.

‘’J’ai visité un seul lieu de détention et pour une seule fois la DDS (Direction de la documentation et de la sécurité) en 1991 mais on n’était pas au courant d’un quartier pour les enfants. On savait que les hommes étaient mélangés aux femmes’’, a expliqué M. Dottrige. Il a ajouté :‘’ l y avait toujours des disparitions, je ne sais si disparitions signifie exécutions’’

Il a été ensuite amené à réagir à un élément sonore dans lequel lors d’une conférence de presse tenue le 15 novembre 1984, Hissène Habré alors président de la République disait que les accusations d’Amnesty International sont des affirmations gratuites.

Le témoin, qui a collaboré avec Amnesty International dans la région africaine de 1982 à 1990, a souligné ’’qu’on a envoyé avec d’autres organisations, 50.000 télégrammes et telex aux autorités tchadiennes mais on n’a jamais eu de réponses’’.

‘’On les a tous retrouvés dans un armoire au niveau de la DDS lors d’une visite en 1991’’, a-t-il ajouté.

Revenant sur les méthodes de torture administrées dans les prisons à cette époque, Dottrige a souligné que ‘’cela provient de la documentation des témoignages qu’on recevait avant décembre 1990’’. Il répondait à un des avocats de la partie civile, Me Assane Dioma Ndiaye.

Hissène Habré est jugé pour ’’crimes de guerre, crimes contre l’humanité et actes de torture’’, par un tribunal spécial qu’il dit ne pas reconnaître.

Il a fait du silence sa ’’stratégie de défense’’ et a perturbé l’audience de lundi dernier, qui marquait la reprise de son procès ajourné quelques jours après son ouverture, fin juillet.


Quelque 40 mille personnes auraient été exécutées ou torturées jusqu’à la mort, au Tchad, par son régime, selon des organisations de défense des droits de l’homme, dont Human Rights Watch.
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