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Me Ousmane Sèye sur la désignation par les CAE d’avocats pour Habré: "La Cour est tombée dans le piège ..."
Publié le mardi 15 septembre 2015  |  Sud Quotidien
Ouverture
© aDakar.com par DF
Ouverture du procès de Hissène Habré
Dakar, le 20 Juillet 2015 - Le procès de l`ancien président tchadien Hissène Habré s`est ouvert, ce matin, à Dakar. L`ancien chef d`État réfugié au Sénégal depuis 1990 est jugé pour "crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de torture". Photo: Me Ousmane Sèye, avocat




L’avocat et homme politique, Me Ousmane Sèye, a condamné hier, dimanche 13 septembre, la décision des Chambres africaines extraordinaires (Cae) de commettre d’office des avocats pour assurer la défense du Président Habré après que celui-ci a interdit ses avocats de plaider. Invité du jour de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée), le leader du Front républicain a indiqué que les Cae ont non seulement violé le droit du président Habré de refuser d’être assisté mais aussi qu’elles sont tombées dans le piège de celui-ci, en désignant des avocats d’office.

Une semaine après son démarrage, Me Ousmane Sèye a vivement déploré les conditions dans lesquelles se tient le procès de l’ancien chef d’État tchadien, Hissène Habré, devant les Chambres africaines extraordinaires (Cae). Invité du jour de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée), hier, dimanche 13 septembre, le leader du Front républicain a notamment condamné la décision des Chambres africaines extraordinaires (Cae) de commettre des avocats d’offices pour assurer la défense de Habré après que celui-ci a interdit ses avocats de plaider. Selon lui, en prenant cette décision, les Cae ont tout simplement violé le droit du président Habré de refuser d’être assisté par un avocat mais aussi elles sont tombées dans le piège de celui-ci, en désignant des avocats d’office.

Pour cause, Me Ousmane Sèye estime que le Président Habré a le droit de refuser d’être assisté par des avocats. Et il n’appartient pas à la cour de designer des avocats d’office pour assurer sa défense. Selon lui, en procédant ainsi, la Cour est tout simplement tombée dans le piège de l’ex-président tchadien qui est dans une logique de bataille d’opinion après avoir préjugé une issue défavorable de ce procès. «Je suis toujours gêné de parler de ce procès. Pour moi, la Cour ne devrait pas aller à l’encontre de la décision, prise librement par Monsieur Habré de ne pas être assisté par ses propres avocats. Je pense que la Cour a violé les droits de Habré en refusant de respecter ses positions, a indiqué l’avocat politicien.

Poursuivant son propos, Me Ousmane Sèye a invité ses collègues commis d’office par la Cour pour assurer la défendre de Habré à respecter les positions de celui-ci. «Un avocat n’a pas le droit d’assurer la défendre de quelqu’un contre son avis. Les avocats commis doivent respecter les positions de Habré. S’ils persistent à le défendre, ils violent la déontologie de notre profession», a-t-il précisé. Par ailleurs, interpellé sur le revirement de l’actuel homme fort du Tchad, le président Idriss Déby qui a décidé de mettre fin à la diffusion par la télévision tchadienne de ce procès, Me Ousmane Sèye a indiqué que le Président Déby, contrairement à ce qu’il croyait, s’est rendu compte que l’opinion tchadienne ne lui est pas favorable.

DOSSIER KARIM WADE

Toujours lors de cette émission sur les ondes de la radio Sudfm, Me Ousmane Sèye, répondant à une interpellation sur les accusations des avocats de l’État contre le Groupe de travail des Nations unies relatives à son avis sur le dossier de Karim Wade, a relevé beaucoup de confusions dans l’interprétation de cet avis du Groupe de travail. Selon lui, le Groupe de travail n’a fait que confirmer la sortie que lui, Me Ousmane Seye, avait faite, suite à la deuxième mise en demeure de Karim Wade. Cependant, exprimant ses réserves concernant le mode de fonctionnement de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), Me Ousmane Sèye a précisé tout de même que cet avis rendu par le groupe de travail ne remet pas en cause la décision déjà rendue par des juridictions souveraines du Sénégal.

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