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18 ans après son rappel à Dieu: Les leçons de Dabakh à la classe politique
Publié le mardi 15 septembre 2015  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par MC
Le parcours du fidèle à Tivaouane
Les fidèles qui viennent à Tivaouane pour la célébration de la naissance du prophète sont frappés l`affluence qu`il y a dans la cité religieuse. La naissance du prophète a été célébrée le 13 janvier dans cette ville où est établie la plus grande famille Tidiane du Sénégal.




«Si vous aimez le Sénégal, si vous êtes guidés par un intérêt national et si vous craignez Dieu, le Sénégal avancera et sera en paix». Cette recommandation à valeur de viatique adressée aux acteurs de la vie politique lors d’un rassemblement à la zawiya d’El Hadji Malick Sy de Dakar traduit à elle seule tout l’engagement d’El Hadji Abdoul Aziz Sy Dabakh et le rôle de sentinelle qu’il a toujours incarné. C’est ainsi qu’il n’hésitait pas à mettre les députés en garde contre le vote de toute loi qui ne collait pas aux intérêts du peuple. «Si un député vote une loi uniquement pour faire plaisir au président ou au gouvernement et que cette loi ne cadre pas avec ce que Dieu veut, ce député aura des comptes à rendre… Le député doit toujours voter ce qui est dans l’intérêt du peuple…».

18 ans après son rappel à Dieu (14 septembre 1997) les enseignements d’Abdou Aziz Sy Dabakh, notamment à la classe politique, sont toujours d’actualité. «Si vous aimez le Sénégal, si vous êtes guidés par un intérêt national et si vous craignez Dieu, le Sénégal avancera et sera en paix». Cette recommandation à valeur de viatique adressée aux acteurs de la vie politique lors d’un rassemblement à la zawiya d’El Hadji Malick Sy de Dakar traduit à elle seule tout l’engagement d’El Hadji Abdoul Aziz Sy Dabakh et le rôle de sentinelle qu’il a toujours incarné.

A chaque fois que le climat politique était tendu et qu’il y avait un différend entre l’Etat et l’opposition ou rupture du dialogue politique, il s’interposait pour apaiser la situation. On se rappelle bien de cette période qui a suivi le fameux «plan Sakho-Loum» que le gouvernement d’Abdou Diouf avait adopté et catégoriquement rejeté par l’opposition et les syndicats des travailleurs. L’opposition comme les syndicats menaçaient de paralyser tous les secteurs socioprofessionnels et éducatifs. Mame Abdou est intervenu en convoquent ces acteurs à Tivaouane pour les faire revenir à de meilleurs sentiments.

Patriote hors pair, convaincu que le spirituel pouvait servir de secours au temporel pour sauver la Cité, apôtre de la paix nationale, soucieux de voir afin une Casamance pacifiée, Mame Abdou était prêt à consentir à tous les sacrifices. «Au nom de Dieu, si Dieu me demandait de mettre fin à mes jours pour que la paix règne au Sénégal, moi, Abdou Aziz, je répondrai oui».

C’est ainsi que, mis au courant d’un projet de loi que le parlement préparait pour interdire la floraison des daara (école coranique), le sage de Tivaouane ne manquait pas non plus de manifester son mécontentement à Abdou Diouf et aux députés. «Si un député, par peur d’Abdou Diouf, vote une loi uniquement pour faire plaisir à celui-ci, ou au gouvernement et que cette loi ne cadre pas avec ce que Dieu veut, ce député aura des comptes à rendre à Dieu». Il ajoutera aussi: «Le député doit toujours voter ce qui est dans l’intérêt du peuple… Au lieu de s’attaquer au daara, il faut s’attaquer au tourisme, source de dépravation de notre mode de vie, source de beaucoup de maladies».

Avec cette posture, Dabakh avait ainsi fini de forcer le respect de toute la classe politique. L’ancien président de la République Abdoulaye Wade affirme d’ailleurs «qu’il m’a toujours réconcilié avec Abdou Diouf lorsqu’on était en conflit».
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