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Sans salaire depuis août: Les enseignants de l’Ugb en grève , dès octobre
Publié le dimanche 13 septembre 2015  |  Sud Quotidien
L’Université
© Autre presse par DR
L’Université Gaston Berger (UGB) du Sénégal




La reprise des cours et des examens risque de connaître des perturbations dès le mois d’octobre à l’Université Gaston Berger de Saint Louis. En effet, les enseignants, sans salaires, envisagent de cesser toute activité pédagogique pour obtenir gain de cause. L’annonce est du coordinateur de la section de l’université du syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes), David Célestin Faye, joint au téléphone, hier, vendredi.

Les enseignants de l’Université Gaston Berger de Saint Louis n’en peuvent plus. Dans le désarroi, ils ont décidé s’insurger contre les autorités pour le non paiement de leurs salaires du mois d’août. Fatigués d’attendre, les professeurs affiliés à la section de l’université du syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes) envisagent d’arrêter toute activité pédagogique jusqu’au paiement des salaires. Ils attendent toujours les salaires du mois d’août. C’est le 13 juillet qu’ils ont perçu les salaires du mois précédent. « Pendant les périodes de vacances, nous avions décidé d’arrêter toute activité pédagogique jusqu’au paiement des salaires.

Pédagogiquement l’université ne fonctionne pas. Vous avez plein de vacataires qui n’ont pas été payés. S’ils croisent les bras, l’université s’écroule », tonne David Célestin Faye. Le coordinateur de la section Saes de l’UGB estime ne guère comprendre « pourquoi l’UGB soit seule dans cette situation qui ne se pose pas dans les autres universités publiques ». Qui s’acharne contre l’UGB ? s’interroge-t-il, avant de préciser que « nous sommes toujours allés en mouvement pour recevoir nos salaires. A la rentrée, il est hors de questions de travailler sans salaires ».

La section Université Gaston Berger du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes/Ugb) avait constaté, rappelons-le, lors de la dernière assemblée de l’université, que le budget de 4 milliards 600 millions de l’État accordé à l’institution était insuffisant. La masse salariale est évaluée à 6 milliards FCfa. Les salaires des enseignants et des personnels administratifs n’étaient assurés que pour 7 mois. Pour sécuriser les salaires des personnels de l’université, le ministère des Finances, souligne M. Faye, avait donné une « note pour assurer les salaires pour le reste de l’année. Les autorités ne l’ont pas respecté. Le budget est épuisé en juillet. Aujourd’hui aucun fournisseur n’accepte de venir à l’UGB ».

Des enseignants renvoyés à l’aéroport

Revenant sur les dégâts collatéraux de l’insuffisance du budget de l’institution avec un gap de 2 milliards, David Célestin Faye regrette que des enseignants ont été renvoyés à l’aéroport la semaine passée parce que justement les compagnies aériennes ont annulé les billets d’avion. «Elles savent que les réservations faites par l’UGB ne seront pas payées, faute d’argent. Les enseignants ont été renvoyés comme des malpropres. C’est une humiliation », s’insurge M. David Faye. Avant d’enfoncer le clou pour soutenir qu’ « un enseignant décédé s’est vu refuser sa lettre de garantie dans un hôpital. L’université n’a pas versé l’argent qu’elle doit à la structure hospitalière ».
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