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Sud Quotidien N° 6242 du 17/2/2014

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Non cumul des charges de président et de chef de parti: Me Omar Youm étale ses réserves
Publié le lundi 17 fevrier 2014   |  Sud Quotidien


Oumar
© aDakar.com par DF
Oumar Youm
ministre de la décentralisation et des collectivités locales


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La recommandation formulée par Amadou Makhtar Mbow et la Cnri de dissocier les charges de chef de l'Etat et de chef de parti politique ne cesse encore de soulever une véritable levée de boucliers au sein de l'Apr. La dernière réaction en date est celle de Me Omar Youm, le ministre de l'Aménagement du territoire et des collectivités locales. Invité de l'émission politique Objection de Sud Fm, le responsable « apériste » a marqué en effet sa franche opposition contre une telle disposition qui n'a « jamais perturbé la démocratie, depuis 1960 ». Avant de saluer la pertinence des réformes envisagées aussi bien pour la Constitution que pour la réorganisation des territoires et pour lesquelles il a plaidé la construction de « convergences fortes ».

« Au nom de quoi et pour quelle raison le chef de l’Etat ne pourrait pas être e chef d’un parti politique». Voilà la question qui empêche certainement Me Omar Youm, le ministre de l’Aménagement du territoire et des collectivités locales, de donner son adhésion totale à l’avant projet de Constitution présenté à Macky Sall, jeudi dernier, par Amadou Makhtar Mbow et la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri).

Interpellé en effet sur le dit document, conçu après d’un an de travail par une équipe d’experts pour refonder la République, le ministre « apériste » a rejeté sans ambages la disposition empêchant le chef de l’Etat d’être également chef de parti politique. Pour Me Youm , Il s’agit là d’une « discrimination » car, dès le moment où il n’a y pas dysfonctionnement ou obstacle à la vie démocratique, le Président peut exercer les deux charges. Et d’indiquer, dans la foulée, que « depuis 1960, « c’est toujours comme çà et cela n’a jamais perturbé la démocratie ».

Devant l’argument faisant remarquer qu’en cas de compétition électorale, le chef de l’Etat met toujours les moyens de l’Etat au service de son parti, le ministre notera alors que « ce qu’on devrait faire, c’est poser la règle de manière claire pour éviter la confusion de patrimoine entre le Président et le parti ». Cela pourrait, a-t-il indiqué, contribuer à faire en sorte qu’en campagne électorale, le Président n’ait pas à utiliser les moyens de l’Etat. A défaut, Me Omar Youm préconise de recourir, dans la règle, au régime de la sanction. Qui plus est, précisera le ministre, il urge d organiser, une bonne fois pour toutes, le financement des partis politiques pour dissocier le patrimoine de l’Etat à celui du parti politique qui est une organisation privée.

Cette sortie gaillarde contre l’article 55 de l’avant projet de Constitution préconisé par la Cnri n’empêchera toutefois pas le ministre « apériste » de saluer la pertinence du travail accompli par le Pr Mbow et cie. Et cela, dira Me Omar Youm, d’autant que  les conclusions de la Cnri n’ont pas perturbé celles du Code général des collectivités, en termes de participation citoyenne, de respect de la parité, de transparence et d’équité, voire de recevabilité.

Convergences fortes autour des réformes

La tribune offerte à travers l’émission politique Objection de Sud fm, a été également l’occasion pour Me Omar Youm de réitérer ses positions vis-à-vis de l’Acte III de la Décentralisation qui est en train de générer de plus en plus certaines interrogations. Pour le ministre de l’Aménagement du territoire et des collectivités locales, le Code général des collectivités locales conçu pour transformer le Sénégal en territoires viables et en véritables pôles de développement  devrait susciter la grande adhésion. Et de préciser que cette réforme organisée autour de trois objectifs ( la lisibilité de notre chaine de gouvernance, la réduction des disparités entre monde rural et monde urbain, l’organisation dynamique des relations entre les différents ordres de collectivités locales) est le résultat d’une approche inclusive qui a associé les différents acteurs au niveau du comité national de pilotage de la réforme. Qui plus est, elle a été partagée de manière participative  avec tous ceux qui s’acharnent à la contester aujourd’hui.

Se disant alors conscient des résistances et des interrogations, Me Omar Youm a invité à de meilleures dispositions vis-à-vis de l’Acte III qui va permettre, au final, de passer de 14 conseils régionaux à 42 conseils départementaux ayant les mêmes compétences et surtout permettre de mettre en place  365  communes nouvelles qui vont avoir la possibilité de créer des emplois. Déplorant dans la mouvance la « manipulation politique » dont font montre certains acteurs, relativement pour les villes de Dakar, Rufisque, Guédiéwaye, voire Thiès, le ministre a récusé toute propension de l’Apr de profiter de la réforme pour gagner les collectivités locales, par un quelconque saucissonnage des territoires. Au contraire, dira Me Youm, l’Etat ne se préoccupe que de réorganisation efficiente des territoires, en partant des gaps du moment dans notre processus de décentralisation,  et surtout en se mettant dans la bonne disposition pour permettre aux collectivités locales d’avoir des moyens de répondre à leurs missions (fiscalité locale par exemple).

En conclusion, le ministre de l’Aménagement du territoire et des collectivités locales plaidera pour la construction de fortes convergences autour des réformes engagées au Sénégal. Pour Me Omar Youm, il urge de ne point rater le wagon de la restructuration de l’Etat et du développement de nos territoires. Pour autant, il a invité tous les Sénégalais à faire bloc autour de l’essentiel et donc de l’Acte III comme de la réforme envisagée de la Constitution.

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