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Sortant de l’Ufr SEF/UGB: 235 contractuels exigent leur intégration dans la fonction publique
Publié le vendredi 11 septembre 2015  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par A. SECK
Accord avec le Grand cadre pour une suspension de la grève
Dakar, le 30 Avril 2015 - Le gouvernement s`est accordé jeudi avec le Grand cadre des syndicats d`enseignants pour une suspension du mot de grève qui paralyse depuis février dernier le fonctionnement de l`école sénégalaise.




En sit-in hier, les professeurs sortants de l’UFR des Sciences d’Education de la Formation et du Sport (Sefs) de Saint-Louis ont réclamé leur intégration dans la fonction publique, au même titre que leurs camardes de la Fastef, après deux ans de vacatariat.



Ce sont des professeurs furieux qui ont fait face hier à la presse. Pancartes en mains où on pouvait lire : ‘’Nous ne devons pas payer les frais de la dualité Fastef/UGB, nous exigeons la signature du décret UFR Sefs/UGB’’. Les 235 sortants de l’institut des Sciences d’Education de la Formation et du Sport (Sefs) réclament une intégration dans la fonction publique. Ils ont déjà fait deux années de vacatariat dans les collèges d’enseignement moyen.

Selon Louis Christophe Dione, le secrétaire à la pédagogie et à la culture du Saems (le syndicat auquel appartiennent ces professeurs sortants), ils ne comprennent pas pourquoi le gouvernement refuse d’admettre ces professeurs sortants dans la fonction publique. ‘’Nous dénonçons cette situation. Trop c’est trop. Deux ans d’attente, de galère, de précarité, ça ne peut pas continuer. Le gouvernement a l’impérieuse nécessité et le devoir de traiter les sortants de l’UGB et de la Fastef de manière équitable. Il est en train de faillir et ce n’est pas normal. Des sortants de la Fastef qui ont un certificat d’appui à l’enseignement dans les collèges d’enseignement moyen, sont tous intégrés dans la fonction publique ou en cours, ce qui n’est pas le cas pour les sortants de l’UFR/UGB. C’est une discrimination’’, dénonce M. Dione.

Selon lui, cet UFR Sefs a été ouvert par Mary Teuw Niane, alors qu’il était recteur de l’UGB. ‘’Nous l’interpellons pour qu’il assure le suivi de ce dossier et que ces diplômes soient reconnus par le ministère de la Fonction publique. Sinon, à la place des réunions de rentrée d’établissement, nous aurons des assemblées générales de rentrée. Nous allons organiser les concernés pour qu’une fois après avoir pris leur emploi du temps, de ne pas regagner les classes. On ne peut pas subir une injustice aussi grave et aller enseigner’’, prévient-il.

Dianté : ‘’Nous reprendrons les cours le jour de la rentrée’’

Présent au sit-in, le secrétaire général du Saems Mamadou Lamine Dianté a renseigné que les camarades des autres institutions (Fastef et Inseps) ont obtenu leur acte d’intégration dans la fonction publique comme fonctionnaires. La plupart d’entre eux ont été mis en solde et ont un salaire de fonctionnaire, selon ses dires. Par contre, ceux de UFR Sefs ‘’n’ont même pas l’ombre d’un numéro de projet. Leurs dossiers sont bloqués au ministère de la Fonction publique sans aucune explication crédible. Nous avons fait notre possible pour amener le gouvernement à rétablir cela. Déjà, on a enregistré deux cas de décès dans leur rang. C’est leurs familles qui perdent, parce qu’ils n’ont pas de statut dans la fonction publique. Cela ne peut pas continuer. Ces jeunes ont décidé de ne pas rejoindre les classes tant que des explications claires ne leur sont pas données pour savoir à quoi s’en tenir’’, prévient le syndicaliste.

Par ailleurs, Lamine Dianté renseigne que son syndicat reprendra les cours le jour de la rentrée, pour permettre aux camarades de rejoindre les salles de classe. ‘’Dès le premier jour, nous entamerons des concertations avec nos camardes. Déjà ce week-end, nous allons nous réunir pour réfléchir pendant deux jours sur les stratégies que nous allons mener pour amener le gouvernement à respecter les accords signés. Si rien n’est fait, d’ici là, il faudrait que l’on comprenne que les empoignades et les confrontations sont inévitables. Si les autorités veulent la paix, on le fera. Si elles veulent le contraire, c’est ce que nous ferons’’, avertit-il.
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