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Me Yerim Thiam sur l’exécution des sanctions civiles contre Karim et cie: "L’État est à pied d’oeuvre"
Publié le jeudi 10 septembre 2015  |  Sud Quotidien
Procès
© aDakar.com par DF
Procès Karim Wade : les avocats de l`Etat se prononcent sur la première journée d`audience
Dakar, le 1er Août 2014- Le pool des avocats de l’Etat dans le procès de Karim Wade ont organisé une conférence de presse, ce vendredi à 17 heures à l`hôtel Terrou-Bi. Les Avocats se sont exprimés sur le déroulement de la première audience du procès de Karim Wade.




Pour l’exécution des sanctions civiles infligées à Karim Wade et compagnie, par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), les conseils de l’Etat sont en plein pied d’œuvre pour rendre les mesures effectives. De l’avis de Me Yérim Thiam qui reconnait par ailleurs qu’il sera difficile d’entrer en possession des biens localisés à l’étranger, l’Etat du Sénégal va sous peu essayer d’obtenir des décisions d’exécution à l’extérieur du pays. Il indique toutefois que l’externalisation du débat au niveau international n’a rien à voir avec les décisions d’exécution des sanctions.

Au moment où les avocats de la défense de Karim Wade et compagnie, condamnés par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), externalisent le débat de la peine infligée à leurs clients au plan international, les conseils de l’Etat, quant à eux, s’activent à l’exécution des sanctions civiles retenues contre les accusés.

En effet, selon Me Yérim Thiam, avocat de l’Etat dans le dossier de la traque des biens mal acquis, «le fait qu’ils (avocats de la défense) essaient d’externaliser la bataille juridique n’a aucun sens. Parce que les décisions judiciaires sont des décisions judiciaires du Sénégal, exécutoires au Sénégal». Très optimiste quant à l’issue heureuse des sanctions affligées aux condamnés, il a tenu à affirmer «qu’il n’y a aucun souci à se faire sur l’effectivité des sanctions civiles prononcées par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) contre Karim Wade et compagnie». Et cela, dans la mesure où «l’internalisation du débat n’est pas par rapport à l’exécution des sanctions».

Poursuivant son propos, tout en s’attaquant à la défense qui demande que l’affaire soit rejugée, Me Thiam trouve que «pour rejuger l’affaire, il faut qu’ils nous expliquent où ils vont la faire rejuger». Ainsi donc, pour lui, ce que raconte la partie de la défense n’ébranle et ne ralentit pas l’Etat. «Nous sommes en plein dans l’exécution de ces décisions au Sénégal. Nous, on avance tranquillement», martèle-t-il.

Cependant, l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats au barreau de Dakar avoue la complexité des procédures d’exécution des décisions juridiques, surtout à l’extérieur du pays. A son avis, «pour ce qui est du recouvrement des biens à l’étranger, nous aurons des problèmes car tout justiciable, sans plus ni moins, qui doit aller à l’étranger faire exécuter une décision sénégalaise, a un certain nombre de points qu’il doit respecter». Toutefois, dans le but d’entrer en possession de tous les biens épinglés dans cette affaire, et localisés à l’étranger, il a informé qu’incessamment, l’Etat du Sénégal va entamer les démarches afin d’obtenir les décisions d’exécution nécessaires, tout en respectant les procédures.

Rappelons par ailleurs qu’en dehors de la sanction pénale infligée à Karim Wade et ses complices, notamment les six années d’emprisonnement ferme pour le fils de l’ancien chef de l’Etat, il est retenu une amende de 138 milliards de Fcfa. En plus, tous les biens matériels et immobiliers de ces derniers ont été saisis, tout comme les comptes bancaires débusqués un peu partout à travers le monde.
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