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Inondations dans la banlieue : Les populations cherchent des abris provisoires
Publié le jeudi 10 septembre 2015  |  Le Quotidien
Inondations
© Autre presse
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Dans la banlieue dakaroise, le drame se dessine sous «l’indifférence totale» des autorités. Après la pluie du lundi, plusieurs familles ont passé la nuit à la belle étoile. Et elles ont décidé d’envahir les écoles pour échapper à la furie des eaux.

Après la pluie, le sale temps dans la banlieue. A cause des inondations, de nombreuses familles ont dormi à la belle étoile dans plusieurs quartiers. Sans solution, les sinistrés de Yeumbeul Sud ont pris d’assaut la mairie de leur localité pour trouver un abri provisoire. Elles ont exprimé leur mécontentement dans la rue. Alertée, la police de Yeumbeul les a dispersés pour ramener le calme dans la zone où la tension est toujours palpable. Coincé dans une des ruelles fangeuses du quartier, Moustapha Guèye ne cache pas son amertume : «59 milliards, dit-on, ont été investis dans la banlieue alors que jusqu’à présent on patauge dans les eaux. C’est inadmissible. Le ministre Diène Farba Sarr (ministre du Cadre de vie et de l’Ur­ba­nisme) est venu ici pour dire que tout était ok. Il s’est glorifié de la qualité des travaux qui ont cédé sous les eaux. La situation est pire. Et aucune autorité n’est venue ici pour voir dans quelles conditions nous vivons.»

A la vitesse de l’eau, la colère devient contagieuse dans tous les quartiers de la banlieue. A Djiddah Thiaroye Kao, la situation décrit un drame humain : 41 familles, soit 309 personnes dont 187 enfants, ont été relogées à l’école Salif Ndongo. En situation de dénuement, le maire libéral de la commune, Dr Cheikh Dieng, crie au secours : «J’ai lancé une alerte auprès des autorités pour leur dire qu’il y a des travaux de canalisation secondaire qui devaient être faits. Aujourd’hui, Djiddah Thia­roye Kao vit une catastrophe humanitaire.» Face à la presse, il exprime ses misères : «Nous n’avons reçu ni motopompe ni une visite des autorités compétentes. C’est grave, c’est parce que je suis un opposant peut-être.»

«309 familles relogées à l’école Salif Ndongo de Djiddah Thiaroye Kao»
Le stade Amadou Barry de Guédiawaye, dont la pelouse synthétique est sous les eaux, se transforme en joyau en péril. Hier, des camions hydro-cureurs se sont relayés sur le site pour tenter d’évacuer les eaux. Impuissants, les techniciens ont décidé d’abandonner la partie : «C’est difficile, nous allons prendre une pose.» Et ils ne sont jamais revenus sur le terrain pour finir le job. Par conséquent, les sportifs tirent la sonnette d’alarme et interpellent le maire Aliou Sall «aux abonnés absents». «Nous avons un maire invisible. Depuis que les fortes pluies ont commencé à s’abattre, nous n’avons pas vu le maire Aliou Sall pour une visite des zones inondées», crient de colère les jeunes du quartier. Ces complaintes constituent une alerte, car les populations ont décidé d’envahir ce matin les rues pour crier leur ras-le-bol.
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