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Hivernage: Les prix des produits frais en hausse
Publié le jeudi 10 septembre 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise
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© aDakar.com par Mc
La promotion du consommer local au coeur du "Louma agricole"
Dakar, le 3 Mai 2014- L`agence nationale d`insertion et de développement agricole (ANIDA) a ouvert, ce samedi matin, ses loumas agricoles. La grande innovation de cette année est la décentralisation. D`autres loumas (marché) ont été ouverts, outre à Dakar, à Kaolack et à Thiès.




L’installation de l’hivernage a entraîné une hausse conséquente des prix des légumes, notamment à Sandaga, le grand marché du centre ville de Dakar, qui ne désemplit pourtant pas, certains dakarois étant prêts à casser leur tirelire pour garnir leur traditionnel ‘’thiébou dieun“ (riz au poisson).

Comme d’ordinaire, l’endroit grouille de monde. Malgré l’heure avancée de la journée et la canicule, il est difficile de se frayer un passage.

L’âpreté des discussions entre vendeurs et acheteurs en dit long sur la flambée des prix durant l’hivernale.

“Ce n’est plus un secret pour personne, pendant l’hivernage les prix des denrées augmentent“, glisse
Sokhna Ndèye Sarr, une vendeuse de légumes.

La soixantaine révolue, un foulard rouge sur la tête, Sokhna Ndèye Sarr guette la clientèle au pied d’un escalier.

“Si les légumes entrent en contact avec l’eau de pluie, ils pourrissent dès le lendemain. C’est pourquoi on est obligé de les rincer avec l’eau de robinet pour éviter cela“, déclare-t-elle encore.

Modou Guèye, un quinquagénaire, est devant une table bien garnie de carottes, de patates et de pommes de terre.

Comme Sokhna Ndèye Sarr, il estime que l’augmentation des prix n’est pas le fait des commerçants.

“Nous ne sommes pas les principaux responsables de cette situation. Nos prix de vente dépendent entièrement des prix d’achat au marché Castor où nous nous ravitaillons’’, martèle-t-il, le corps drapé dans un vieux caftan ‘’wax’’ (tissu imprimé utilisé notamment en Afrique de l’Ouest).

‘’La patate, on l’achète à 200F pour la vendre à 350, le choux pommé, on l’a pour 200F et on le revend à 400F. C’est la même chose pour le piment, le gombo, etc.’’, confie-t-il.


Tierno, devenu vendeur de viande depuis presque huit ans, abonde dans le même sens au sujet de la viande.

“Beaucoup de Sénégalais ne mangent plus de viande parce que c’est trop cher“, fait-il remarquer.

Selon lui, “le kilo coûte 2500F, alors qu’en temps normal il est vendu à 2000F’’. D’après lui, cette situation ne fait guère l’affaire des vendeurs.

Mais selon Mary Ba, une cliente, cette hausse varie en fonction des lieux.

Certes, ‘’les prix ont tendance à augmenter’’ pendant l’hivernage. Mais cette hausse varie selon les marchés, fait-elle observer, les yeux cachés derrière des lunettes noires fumées.

D’après elle, les prix sont plus élevés chez les vendeurs établis à l’intérieur des quartiers. “Si on allait à Castor, nous pourrions acheter moins cher, car c’est là-bas que les vendeurs eux-mêmes font leur marché, pour ensuite venir nous revendre leurs marchandises“, explique-t-elle.

Pour Sokhna, une cliente rencontrée au marché Tilène, cette situation n’a rien de nouveau.

“C’est vrai que les prix ont augmenté, mais ce n’est pas quelque chose de nouveau“. Et d’ajouter : “Si tu as quelqu’un qui te vend pendant des années en te faisant de bons prix, des jours comme ceux-ci arrivent où il faut le comprendre et arrêter de se lamenter“.

Contre toute attente, Sokhna prendra même la défense des vendeurs. “Nous clients, nous pensons que nous sommes les seuls à souffrir de cette situation, mais ce sont les vendeurs qui en souffrent le plus, ils ont du mal à s’en sortir“, assène-t-elle.
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