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Léthargie ou non de la traque des biens mal acquis: Mimi Touré appelle à dépassionner le sujet
Publié le mardi 8 septembre 2015  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DF
Le premier ministre a présidé un forum dans le cadre de la célébration des 40 années de la Banque Islamique de Développement
Le premier ministre Aminata Touré à présidé un Forum sur la Banque Islamique de Développement. Dix-sept pays africains ont été représentés. L’organisation de la réunion rentre dans le cadre des célébrations marquant le 40e anniversaire de la BID. Il est question, lors de ce forum, de dresser le bilan des activités menées par la banque (la BID) dans les pays membres et non-membres, d’identifier les difficultés rencontrées, et de participer à la planification d`une nouvelle stratégie décennale. Photo: Aminata Touré, Premier Ministre du Sénégal




L’ancienne Première ministre Aminata Touré trouve que la traque des biens mal acquis se déroule normalement, mais que le travail du gouvernement ne se résume pas à cette seule tâche. Pour Mimi Touré, il est temps de dépassionner ce sujet et de laisser la justice faire son travail. Invitée de l’émission Grand Jury de la Radio futurs média (Rfm) du dimanche 6 septembre dernier, l’ex-chef du gouvernement a par ailleurs indiqué que la réalité politique oblige à tout prétendant à la magistrature suprême d’aller chercher des alliés.

Au regard de la nouvelle allure qu’a prise la traque des biens mal acquis, notamment les lenteurs constatées sur les autres dossiers pendants devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), l’on est tenté de se demander si le pouvoir n’est pas en train de mettre la pédale douce sur cette affaire. Non, rétorque l’ancienne Première ministre, Aminata Touré. En effet, invitée de l’émission Grand Jury de la Radio futurs média (Rfm), la chargée de mission du chef de l’Etat, Macky Sall, estime que «la justice ne peut pas être sur la place publique tous les jours».

A l’en croire, les dossiers de justice ne doivent pas prendre le rythme journalistique, notamment d’avoir de quoi faire la Une tous les matins. Trouvant ainsi qu’il y avait une certaine routine dans cette affaire, elle a indiqué que «l’activité du gouvernement ne se résume pas à la traque des biens mal acquis». Qui plus est, selon elle, il n’est pas question de présenter les choses telles que le souhaite l’opposition, dans la mesure où le gouvernement se déploie dans d’autres activités, à savoir le développement de l’économie, de l’agriculture, etc. Suffisant pour celle qui a lancé cette traque des biens mal acquis de dire «qu’il faut dépassionner ce sujet et se dire qu’on est maintenant dans un monde où la reddition des comptes est devenue une réalité».

Parlant de la transhumance, du retournement de veste tant décrié par nombre de Sénégalais, Mimi Touré admet «qu’il est évident qu’il faut de l’éthique partout, dans la manière de gérer votre propre foyer, au travail, en politique, dans la gouvernance». Toutefois, elle a convoqué la réalité politique pour justifier les nombreux cas de transhumance constatés en prélude aux prochaines joutes électorales. Pour elle, «si vous voulez gagner des élections, c’est normal d’aller chercher des alliés».

Poursuivant son propos, Aminata Touré d’apprendre que «tant qu’il y aura des politiciens, et de la politique, vous aurez des alliances, des gens qui iront ensemble pendant un moment, qui se sépareront». Mieux, et convaincue que la politique est ainsi faite, que ce soit au Sénégal ou partout ailleurs de par le monde, elle a affirmé que «c’est comme ça qu’on arrive au pouvoir, il n’y a pas une autre manière d’arriver au pouvoir».
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