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Epinglé par le ministère des Transports routiers : CCBM dénonce un «complot»
Publié le mardi 8 septembre 2015  |  Le Quotidien
Serigne
© Autre presse par DR
Serigne Mboup




Le personnel du Ccbm a tenu un point de presse pour dégager en touche, les allégations de falsification au sujet de l’appel d’offres du ministère de l’Education nationale. Pour eux, l’affaire ne serait qu’une cabale entretenue depuis le sommet de l’Etat, pour écarter une entreprise locale au profit d’un concessionnaire étranger qui bénéficie de l’onction de ce même Etat.

Au Ccbm, on s’est fait une religion sur les allégations de «falsification des spécifications techniques» relayées par Le Quotidien et par plusieurs organes de presse du samedi passé. «Un dilatoire pour faire passer un favoritisme», soutient mordicus Bassirou Mbacké Ndiaye, directeur des usines au Ccbm. Lors d’un point de presse tenu le dimanche sur le site d’assemblage de la compagnie à Rufisque, le personnel a réfuté le faux dont l’entreprise est accusée. «Nous n’aurions jamais imaginé que de connivence avec des agents de l’Administration dans notre propre pays, l’on puisse nous accuser de falsification. Ces accusations graves, sont dénuées de tout fondement», affirme le communiqué de presse de l’entreprise, distribué sur place.

A en croire ce document, c’est fort, «le 12 mai 2015» de «l’homologation du véhicule Rexton 2.9 produit à l’usine sise à Rufisque», par la Direction des transports terrestres que la Ccbm a naturellement soumissionné pour la fourniture de 97 véhicules, suite à «un dossier d’appel d’offres publié le 5 juin, soit près d’un mois après l’homologation». Cependant, l’optimisme affiché de gagner le marché pour avoir proposé «l’offre la moins disant» a vite tourné court. Une lettre de la division qui a homologué le véhicule Rexton 2.9 «non datée et sans objet», reçue quatre mois après l’homologation, constate que «les informations enregistrées sur la notice descriptive de Ssangyong, appellation commerciale Rexton 4 /4 BVM 2900 C, relatives à l’alésage et à la course font apparaître une cylindrée différente de celle qui est enregistrée sur la notice descriptive du constructeur».
«Nous avons notre propre usine de montage qui produit des véhicules plus conformes à notre environnement tropical», rétorque Assane Ndiaye, directeur de l’exploitation, contre cet argument. Rappelant que «le principe en matière d’évaluation dans le cadre d’un appel d’offres, c’est de se limiter au contenu de l’offre du soumissionnaire et non de s’épandre sur des informations fournies par la concurrence», les travailleurs du Ccbm se disent outrés en ce sens «que certaines administrations ont saisi le chef de la division des transports terrestres sur des informations contenues dans leur offre». «De quelle administration s’agit-il ? Dans quel but elle l’aurait fait ?», questionnent-ils.
Selon Assane Ndiaye, il y a manifestement «un désir caché de vouloir transférer le marché à une multinationale étrangère». Une volonté très tôt décriée par le Ccbm. «Nous avions très tôt saisi par courrier en date du 9 juin 2015 d’un recours, l’autorité contractante sur le caractère discriminatoire du Dao en ce sens que les spécifications techniques ciblaient une marque bien précise et que tout initié aurait pu parfaitement identifier», ont-ils dénoncé dans le document de presse, ne s’expliquant pas «toute cette agitation sur des faits facilement vérifiables.»
D’avis que «l’égal accès de tous à la commande publique» comme stipulé par l’Armp à travers «la décision N 175 du 13 juillet 2013», doit prévaloir, la Ccbm regrette «de telles tentatives de déstabilisation d’une entreprise nationale, pouvant aboutir à la fermeture d’une usine et à une perte de tous les emplois», au moment où partout ailleurs dans le monde, «l’industrie locale est soutenue par l’Etat». Pape Alassane Guèye, le Directeur général, ne demande pas plus à l’Etat : «Qu’il nous laisse avec la concurrence et ne nous combatte pas», lance le Directeur général, avant d’asséner : «Nous n’hésiterons pas à défendre nos intérêts.»
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