Il est encore dans les starting-blocks pour briguer la présidence bissau-guinéenne, mais Paulo Gomes ne manque pas d’idées pour développer les relations de bon voisinage, c’est pour cela qu’il propose que pour résoudre le conflit casamançais, il faudra créer un « axe de partenariat stratégique ». Une contribution à la résolution de crise casamançaise.
Paolo Gomes, l’un des candidats à la présidentielle bissau-guinéenne de mars prochain, compte proposer au président Macky Sall la création d’une zone de co-prospérité qui va permettre de contribuer à la mise sur pied d’une paix durable en Casamance. Actuellement de passage à Dakar, l’ancien administrateur de la Banque mondiale pour l’Afrique sub-saharienne estime que cette zone de co-prospérité s’étendra du Cap Skiring au Sénégal oriental. « Nous pouvons capitaliser cette zone de co-prospérité avec des infrastructures, des initiatives économiques, de réinsertion et de sécurité », a soutenu M. Gomes, hier, en marge de sa rencontre avec la communauté bissau-guinéenne de Dakar. Ce candidat indépendant à la présidentielle guinéenne croit fortement que pour résoudre le conflit casamançais, il faudra créer un « axe de partenariat stratégique » avec son pays. D’ailleurs, il estime que c’est dans l’intérêt de son pays d’être un partenaire du Sénégal pour la résolution de cette crise. Et les efforts de négociations politiques doivent être articulés aux efforts d’ordre économique qui viendraient de la Guinée-Bissau.
Se réclamant de l’école d’Amilcar Cabral, Paulo Gomes décline sa vision autour de quatre axes. Il s’agit avant tout, selon lui, d’instaurer la paix et la sécurité et d’entreprendre la réforme de la justice. Le deuxième pilier repose, selon lui, sur le développement humain où il sera question de donner à l’éducation ses lettres de noblesse et à développer la santé à travers la lutte contre les maladies de l’eau. Ensuite Paolo Gomes entend, une fois élu mettre la création d’emplois au cœur de chaque politique publique. Le développement des infrastructures reste le quatrième pilier, car selon Paulo Gomes, son pays détient encore le plus faible niveau d’infrastructures en Afrique de l’Ouest.
Toute cette vision va reposer sur la bonne gouvernance avec un président de la République et un Premier ministre qui vont travailler main dans la main. « Tout cela devra contribuer à accélérer la croissance de plus de 5 % », souligne cet économiste de formation. Par ailleurs, Paulo Gomes estime que le phénomène de la drogue qui donne à son pays une mauvaise réputation, ne sera jamais un sujet tabou pour lui. « On ne me verra pas dans ce business, précise-t-il, si nous sommes élus, il n’y aura aucun prétexte pour désigner la Guinée-Bissau comme un narco-Etat ». Mais il considère que le phénomène est régional et qu’il faudra une lutte commune pour l’éradiquer.
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