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Thiès : Les boutiquiers ferment leur commerce les 14 et 15 prochains
Publié le mercredi 2 septembre 2015  |  Le Quotidien
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© Autre presse
L`indice du prix à la consommation a connu une baisse




Face à l’insécurité grandissante et à l’harcèlement dont ils font l’objet à Thiès, les boutiquiers de la ville et autres détaillants annoncent un plan d’actions pour dénoncer les agressions qui portent les empreintes de malfaiteurs et d’agents économiques et d’hygiène. En conférence de presse hier, ils ont décidé de baisser les rideaux de leur commerce les 14 et 15 septembre prochains.

Le Collectif des boutiquiers et détaillants de Thiès (Cbdt) allument la flamme de la contestation. La goutte de trop a été l’attaque à main armée, subie par un de ses membres, Abdoul Dia, dans la nuit du samedi 22 août 2015 vers 20 heures au quartier Keur Issa. Ce boutiquier a reçu la visite d’une bande de trois malfaiteurs, armés jusqu’aux dents, qui ont emporté avec eux, ses bénéfices avant de l’atteindre par balle, explique El Hadji Diabel Dieng. A cela s’ajoute, poursuit le président du Cbdt, «l’insécurité et le harcèlement dont nous faisons l’objet de la part des agents du service d’hygiène et du contrôle économique». Toutes raisons qui poussent le collectif des boutiquiers et détaillants à envisager une grève de deux jours le lundi 14 et mardi 15 septembre 2015 sur l’ensemble des marchés de la cité du Rail. Cette grève sera suivie, selon le commerçant, d’un grand rassemblement à la Pro­menade des Thiessois, pour dé­noncer et interpeller les autorités. S’exprimant au cours d’un point de presse à la Chambre de commerce et d’industrie de Thiès, El Hadji Dieng fera savoir que la rencontre qui a réuni le 25 avril dernier, la Direction du commerce, le Service d’hygiène, le maire de la ville, le président de la Chambre de commerce et les représentants de l’Unacois et de l’Ascosen n’a pas répondu à leurs attentes. Il indique que lors de cette rencontre, le Cbdt a proposé des solutions pour éviter tout conflit avec les différentes structures administratives, mais aussi et surtout pour réfléchir sur l’amélioration de leurs conditions de travail. «Nous nous sommes ensuite déplacés pour aller à la Direction du commerce, au Service d’hygiène et auprès des autorités administratives, dans le souci toujours, d’éviter une situation conflictuelle. Malgré cela, la situation est restée en l’état. Nous subissons toujours des harcèlements et saisies de bagages. Si le boutiquier dispose des papiers administratifs tels qu’un registre de commerce, d’une carte de commerçant, d’un certificat médical en plus de la disposition de produits non périmés, les contrôleurs hygiéniques peuvent toujours prendre l’alibi de la poussière pour sanctionner. Ils vous balancent ensuite un papier de contravention, vous indiquant de payer une somme de 18 000 francs Cfa au niveau du Service d’hygiène. Malheureusement, si vous acceptez quelques compromis, vous pouvez payer 6 000 francs Cfa, mais sans avoir de reçu au préalable», crache-t-il.

Son camarade Souleymane Lô d’enfoncer le clou : «Je suis commerçant depuis 17 ans et je respecte toutes les normes d’hygiène, mais jamais je n’ai pu éviter une contravention de la part des contrôleurs du service d’hygiène. Ils font tout pour me coincer.» Non sans oublier, l’agression dont il a été victime. Il dit : «J’aurais pu être la deuxième victime, après Mor Talla mortellement agressé en 1998 par une bande armée à Kawsara Fall. Récemment, j’ai été agressé à l’intérieur de ma boutique par 8 malfaiteurs vers les coups de 22 heures. Si je ne leur avais pas donné ce qu’ils me réclamaient, j’allais mourir, parce qu’ils étaient armés de coupe-coupe.» Pour le collectif des boutiquiers et détaillants de Thiès, trop c’est trop ! Ils ont ainsi demandé plus de sécurité de la part des autorités étatiques. «L’Etat doit assurer notre sécurité, sinon il nous autorise la détention d’armes parce qu’il y a une insécurité à Thiès», avertit-il. En attendant, outre la grève, ils annoncent une plainte qui devra être déposée à l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), contre ces dits contrôleurs.
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