L’aquaculture devrait arriver au même niveau que l’élevage, selon un chercheur #aDakar

News

Société

Article

Société

L’aquaculture devrait arriver au même niveau que l’élevage, selon un chercheur

Publié le mardi 1 septembre 2015 | Agence de Presse Sénégalaise

Le directeur du Centre régional océanographique de Dakar-Thiaroye (CRODT), le docteur Moussa Fall, a indiqué, lundi à Saly (Mbour), que l’aquaculture devrait arriver au même niveau que l’élevage, grâce au développement et à l’intégration de toutes les technologies et de toutes les ressources humaines.

‘’Fondamentalement, l’avenir c’est l’aquaculture. On ne pourra plus dépendre durablement des ressources naturelles’’, a averti Dr Fall, précisant que l’aquaculture se pratique en milieu continental mais aussi en milieu maritime.

Il intervenait lors d’un atelier sur l’harmonisation et la rationalisation des interventions et le financement de l’aquaculture au Sénégal en vue de l’atteinte des objectifs du Plan Sénégal émergent Sénégal (PSE).

Le directeur du CRODT a souligné l’existence du projet de trois ans pour l’amélioration de l’aquaculture du tilapia en Afrique, financé par l’Union africaine (UA) et l’Union européenne (UE), avec des partenaires égyptiens et espagnols, mais aussi l’Agence nationale de l’aquaculture (ANA) et l’Agence nationale d’insertion et de développement agricoles (ANIDA).

‘’Dans ce programme, nous nous attelons principalement au suivi d’indicateurs post-économiques, environnementaux, écologiques. Nous avons aussi un projet de deux ans en cours de mise en place dans le cadre du programme de la productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) financé par la Banque mondiale dont la particularité est qu’on s’inscrit dans une dynamique de production de qualité à transférer vers les acteurs’’, a-t-il expliqué.

Selon le chercheur, face à la transhumance des pêcheurs comme ceux de Saint-Louis qui, chaque année, demandent avec beaucoup de difficultés des licences de pêche aux autorités mauritaniennes, l’aquaculture pourrait être ‘’une alternative durable’’.

‘’Nous sommes dans une dynamique de dépendance par rapport à la Mauritanie’’, a déploré Moussa Fall qui pense qu’il faut aller vers le redéploiement des pêcheurs vers l’aquaculture comme c’est le cas sur toute la côte française où les pêcheurs associent la pêche à d’autres activités liées à l’aquaculture.

Pour accompagner le développement de l’aquaculture au Sénégal, l’Institut universitaire de la pêche et de l’aquaculture (IUPA) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) est en train de développer des stratégies à travers un projet financé par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) à Ouakam (Dakar).

‘’Notre projet phare au niveau de l’IUPA, c’est dans la mariculture avec des espèces comme la dorade, le mérou, entre autres. Parce que l’avenir de l’aquaculture repose sur la mariculture. Tant qu’on ne pourra pas produire des espèces marines que les Sénégalais connaissent, l’aquaculture ne pourra pas se développer’’, a insisté Dr Loum.