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Son parti non reconnu légalement: Jean Marie François Biagui s’en prend à Abdoulaye Daouda Diallo
Publié le mardi 1 septembre 2015  |  Enquête Plus




Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur et dont copie est parvenue hier à EnQuête, Jean Marie François Biagui s’offusque de la non-reconnaissance par l’autorité étatique de son parti, le Mouvement pour le Fédéralisme et la Démocratie Constitutionnels (MFDC).



La transformation, par Jean Marie François Biagui, du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance en parti politique dénommé Mouvement pour le Fédéralisme et la Démocratie Constitutionnels (MFDC) n’aura pas finalement abouti. Pour cause, l’autorité étatique a tout simplement refusé l’existence de ce mouvement en tant que parti politique au motif que le sigle est identique à celui du MFDC, branche armée de la rébellion casamançaise. Mais cette décision du ministre de l’Intérieur ne semble point emballer Jean Marie François Biagui. Le secrétaire général du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance s’en est offusqué dans une lettre publique, adressée au ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo.

Dans ladite lettre dont copie est parvenue hier à EnQuête, il dit prendre avec ‘’gravité’’ acte de ce que la République ne lui reconnaît point comme républicain. Pourtant, dit-il, s’adressant à Abdoulaye Daouda Diallo, ‘’nous aurions certainement compris votre attitude et votre décision, si le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), parce qu’il aurait été enregistré auprès de vos services puis reconnu comme parti politique légalement constitué, avait formellement contesté notre droit de disposer du sigle « MFDC » en tant que « Mouvement pour le Fédéralisme et la Démocratie Constitutionnels »’’.

‘’Qui plus est, la méprise dont nous nous sommes rendus responsables, mais plutôt coupables à vos yeux, en vous adressant notre toute première demande de reconnaissance de notre parti, en date du 20 avril 2012, sous couvert du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance, n’est qu’un prétexte douteux’’. Car, souligne-t-il, ‘’lorsque dans l’entre-deux tours de l’élection présidentielle de février/mars 2012, nous appelions à voter en faveur du candidat Macky Sall et, à plus forte raison, quand les militants et les sympathisants de notre parti votaient en faveur du challenger du président sortant Abdoulaye Wade, la République, autant d’ailleurs que l’Apr et ses alliés, ne nous avait pas dénié ce droit au nom des valeurs républicaines’’.

En tout état de cause, Jean Marie François Biagui estime que ‘’s’il y avait des doutes, voire des soupçons quant à sa sincérité et à la vérité ou à l’authenticité de ce qu’il incarne avec le ‘‘Mouvement pour le Fédéralisme et la Démocratie Constitutionnels’’, il va sans dire qu’ils sont forcément levés à la faveur de l’enquête de moralité consécutive à sa demande de reconnaissance comme parti politique légalement constitué’’. Aussi, estime-t-il, il y a place pour une autre pensée et une autre vision au Sénégal.

En effet, selon Jean Marie François Biagui, ‘’l’idée de créer le Mouvement pour le Fédéralisme et la Démocratie Constitutionnels est née alors même qu’il était membre actifs du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance, avant d’en devenir un responsable dévoué et loyal, notamment comme Secrétaire à l’aile extérieure puis Secrétaire général. Cela, persifle-t-il, ‘’s’appelle, dans notre jargon, une rupture (…) qui est tout le contraire de ce que, manifestement, les tenants du pouvoir entendent par politique de rupture qui, dès lors qu’elle s’effectue par le bas, condamne à chuter ; et donc à se précipiter vers le bas, immanquablement’’.
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