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Rétention des informations sanitaires : Le Sutsas se radicalise
Publié le vendredi 28 aout 2015  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par DF
Les travailleurs de la santé affiliés au SUTSAS ont marché ce matin à Dakar
Le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l`action sociale a organisé une marche, ce jeudi 23 janvier à Dakar. Les revendications des blouses blanches se résument autour de quatre points : l’affection arbitraire des 32 agents de Louga, la restitution de l’enveloppe des heures supplémentaires, le paiement des trois mois de salaire des agents dans les zones difficiles du pays. Ils doivent rencontrer demain vendredi le gouvernement pour des négociations. En attendant les blouses blanches promettent de paralyser le secteur de santé. Ils ont marché de la place de l’Obélisque à la Rts où elles ont tenu un point de presse en présence des représentations du Syndicats d’enseignant entre autres.




Le système de santé risque de fonctionner encore au ralenti dans les prochaines semaines. Le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) a décidé de reconduire l’arme de la rétention de l’information sanitaire pour amener le gouvernement à respecter les accords signés. La médiation parlementaire n’a jusqu’ici rien donné.

La médiation parlementaire n’a pas suffi pour ramener le calme dans le secteur de la santé. Entre le gouvernement et le Syndicat unique des travailleurs de santé et de l’action sociale (Sutsas), c’est toujours la guerre. Cette organisation, qui avait suspendu son mot d’ordre de grève sur demande des parlementaires, est aujourd’hui en ordre de bataille. Le Sutsas se désole du fait qu’après deux mois de médiation, aucun acte allant dans le sens de la matérialisation des accords n’a été concrétisé malgré les innombrables promesses réaffirmées par le Comité national de suivi des accords.

Le Bureau exécutif national, non content de l’attitude du gouvernement, a donc décidé de réagir. Il compte très prochainement remettre au goût du jour, la redoutable arme de la rétention de l’information sanitaire. A cet effet, «des assemblées générales de mobilisationet d’informations dans toutes les unions régionales vont être organisées pour se préparer au respect du mot d’ordre de rétention de l’information sanitaire», informe l’organisation syndicale. Ce n’est pas la première fois que le Sutsas utilise cette forme de lutte. On se rappelle les dégâts que la rétention avait occasionnés dans le système de santé en 2012. Mais, le Sutsas ne compte pas s’arrêter là. Les syndicalistes vont déposer un préavis de grève couvrant la période du 25 septembre au 23 mars. Ils appellent ainsi les centrales syndicales autour d’un front pour la prise en charge des questions à incidence financière car pour eux, la lutte doit ne pas être sectorielle.

La Cmu fait craindre le syndrome du plan Sésame
Abordant la situation socio-sanitaire des structures de santé en rapport avec la Couverture maladie universelle (Cmu), le Sutsas déplore le cycle d’endettement dans lequel la Cmu est en train de plonger certains établissements. Cela du fait, regrette Mballo Dia Thiam, des retards de remboursements de plusieurs mois. A titre illustratif, le Secrétaire général du Sutsas, qui craint le syndrome du plan Sésame, donne l’exemple de la région de Thiès avec un passif de 101 millions 700 mille en 2014 et 214 millions 300 mille francs en 2015 et 29 millions pour le seul district de Tambacounda. Une situation qui, de l’avis des responsables syndicales, plombe les structures sanitaires et se traduit par «des déficits de trésorerie, des protocoles thérapeutiques mal appliqués, des soins incomplets, un climat social délétère du fait de la paupérisation du personnel communautaire», liste M. Mballo Dia. Le Sutsas invite donc le chef d’agence de la Cmu a cherché les moyens de sa politique. Aussi, les syndicalistes ont-ils estimé que la politique de gratuité doit être revue et corrigée. «Quand tous les motifs de fréquentation des structures sanitaires sont rendus gratuits, les mutuelles de santé seront peu fréquentées», estime le Secrétaire général du Sutsas.
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