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Braquage à l’agence Wari de Pikine-Ouest: Les aveux de l’étudiant de l’UCAD
Publié le mercredi 26 aout 2015  |  Enquête Plus
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© Autre presse
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B. Bitèye, étudiant en deuxième année en Maths-Physique à l’UCAD, auteur du braquage raté de l’agence Wari située non loin de la mosquée ‘’Ndank Ndank’’ de Pikine-Ouest, a été déféré au parquet, hier. Il a soutenu, devant les enquêteurs, avoir planifié le hold-up pour chercher de l’argent et aller continuer ses études en Europe.



‘’Oui, je dois avouer que j’ai braqué la caissière de l’agence Wari à côté de la mosquée ‘’Ndank Ndank’’ de Pikine-Ouest. Et je lui ai pris la somme de 25 000 F CFA. Mon acte s’explique par le fait que j’ai un problème financier pour dégoter une préinscription et aller continuer mes études en Europe.’’ Selon nos interlocuteurs, B. Bitèye a expliqué qu’il a été mis en rapport avec un intermédiaire qui lui a demandé 250 000 F pour lui fournir un compte bancaire. Lui ne détient qu’un montant de 150 000 F CFA.

Devant les hommes du commissaire Moustapha Diouf, le fils d’un ancien haut gradé de la gendarmerie est revenu largement sur le film de son cambriolage raté. Quand l’idée de braquer une agence Wari lui a traversé la tête, il s’est dit que, pour réussir, il lui fallait une agence gérée par une femme et qui n’a pas d’agent de sécurité, afin de se donner les chances de réussir son coup. Il a soutenu, devant les enquêteurs, s’être rendu au domicile de sa grand-mère où il avait vu une arme factice. Après l’avoir pris, il s’est rendu dans une quincaillerie pour s’acheter un tournevis et un couteau.

Le matériel au complet, il s’est mis en quête d’une cible. A bord de sa moto, le natif de Guédiawaye a emprunté quelques axes de la banlieue. Il est arrivé devant l’agence de Ndank Ndank. Après avoir rôdé, selon lui, pendant un certain temps, il a su que le moment de passer à l’acte avait sonné. Une fois à l’intérieur de l’agence, il a demandé, dans un premier temps, à la caissière M. S. Ndoye de lui faire de la monnaie de 5000 F. Il est revenu une seconde fois. Il a fait mine de vouloir faire un envoi. Ensuite, il a sorti son arme et l’a braquée sur la tête de la caissière, en lui demandant de lui donner l’argent qui se trouvait dans ses caisses. Elle se serait mise à le supplier de ne pas la tuer. Une fois qu’elle lui a donné l’argent, il l’a ligotée. Malheureusement pour lui, il a été maîtrisé par la foule, avant qu’il ne puisse quitter les lieux.

Le pensionnaire de la faculté des Sciences de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) a indiqué avoir agi seul. ‘’J’ai bien mûri mon plan, même si je n’avais pas l’intention de la (la caissière) blesser, car l’arme que je détenais par devers moi était factice.’’ Il a ajouté que c’est la première fois qu’il commet un tel acte.

Une autre caissière corse le dossier

Mais une autre personne, gérante d’une agence de Wari située au rond-point Sam de Guédiawaye, s’est présentée à la police de Pikine pour corser le dossier de l’étudiant. Elle a soutenu avoir été braquée par B. Bitèye. Sauf qu’elle a eu la malchance d’avoir perdu la somme de 150 000 F CFA dans l’affaire. Elle a reconnu l’étudiant comme étant son bourreau.

Agé de 23 ans, le sieur Bitèye a été déféré au parquet.

M. S. NDOYE, GERANTE DE L’AGENCE DE WARI DE PIKINE-OUEST

‘’Il a pointé un pistolet de couleur noire sur ma tête’’

‘’Vers les coups de 11h du matin, le jeune est entré dans l’agence pour me demander la monnaie de 5000 F. Je lui ai fait savoir que je n’en avais pas. Il est sorti pour revenir quelques instants après. Puisque j’étais seule, il a pointé un pistolet de couleur noire sur ma tête, en m’intimant l’ordre de verrouiller la porte. J’ai exécuté ses instructions, sous la menace de l’arme.

Il a demandé à attacher mes mains, après avoir sorti une corde d’un mètre de long de son sac. Je lui ai tendu mes mains et il m’a ligotée. Il m’a demandé de m’asseoir, ce que j’ai fait. Ensuite, il a demandé de lui montrer où se trouvait l’argent. Je lui ai indiqué mon sac qui contenait un montant de 25 000 F. Il m’a sommée de ne pas crier, le temps de sortir. A peine après avoir franchi la porte, une cliente est entrée et a ameuté la population qui est parvenue à le maîtriser.’’
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