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Possible grâce présidentielle pour Karil Wade: Des membres du M23 mettent en garde contre tout ‘’deal politique’’
Publié le lundi 24 aout 2015  |  Enquête Plus
La
© Autre presse par DR
La commission «Orientations et Stratégies» des jeunes du M23




Le comité d’initiative de la pétition pour la répression de l’enrichissement illicite invite les députés et le chef de l’Etat à respecter les décisions que rend la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite (Crei). En refusant toute amnistie ou grâce pour les personnes condamnées par cette juridiction.



Des membres du Mouvement du 23 juin (M23) demandent que les personnes condamnées par la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite (Crei) ne bénéficient ni d’une amnistie, ni d’une grâce présidentielle. A cet effet, ils ont procédé hier au lancement d’une pétition qu’ils comptent présenter au président de la République quand ils obtiendront un nombre de signatures conséquentes. Les initiateurs sont Ousmane Ndiaye (secrétaire général national du M23), Alla Dieng (membre dans le comité de coordination du M23), Aïda Niang (coordonnatrice des Jeunes du M23) ainsi que d’autres membres du mouvement.

D’abord, ils cherchent, dans leur démarche, à exhorter la Crei à continuer les poursuites sans les limiter tout simplement à Karim Wade ou à l’opposition. Pour ce faire, ils demandent que la Cour fouille également du côté de la mouvance présidentielle. Parce que certains partisans du chef de l’Etat sont suspectés de s’être enrichis illicitement. ‘’La pétition que nous lançons n’a rien de politique. La traque des biens mal acquis est une exigence citoyenne. Avant l’élection de Macky Sall, le M23 s’était engagé pour qu’à l’arrivée de la seconde alternance, tous ceux qui sont suspectés de piller les deniers publics soient poursuivis. Cette pétition est destinée aux gens qui se sont enrichis illicitement. Qu’ils soient de l’opposition ou de la mouvance présidentielle. Les poursuites ne doivent pas se limiter à une seule personne’’, dit Ousmane Ndiaye, coordonnateur du comité d’initiative de la pétition pour la répression de l’enrichissement illicite.

Ensuite, les initiateurs de la pétition comptent saisir le président de la République pour lui dire : ‘’gracier quelqu’un qui a été condamné par la Crei, c’est bloquer la machine judiciaire. C’est comme s’il serait tenté de s’opposer à cette Cour. Or l’Etat, dans son entièreté, doit continuer à poursuivre cette politique judiciaire contre l’enrichissement illicite. Nous demandons au chef de l’Etat de ne pas étouffer la machine judiciaire, de ne pas gracier quelqu’un qui a été condamné. S’il fait le contraire, nous allons considérer son acte comme un deal politique.’’

Enfin, ils demandent à l’Assemblée nationale de ne pas voter une loi d’amnistie pour toute personne condamnée par la Crei. ‘’Nous interpellons les députés à se conformer à cette exigence citoyenne des acteurs de la seconde alternance qui veulent que les délinquants à col blanc puissent être poursuivis, arrêtés et jugés. Cela permettra le règne de l’Etat de droit au Sénégal. Nous avons l’obligation de protéger nos ressources, donc la Crei doit exister pour être une épée de Damoclès pour les dirigeants’’, suggère Ousmane Ndiaye.

En outre, le comité d’initiative de la pétition pour la répression de l’enrichissement illicite invite le reste du M23 et le mouvement Y en à marre à se joindre à leur combat. Les membres du comité appellent également le chef de l’Etat à résister à toutes sortes de lobbies venant des familles maraboutiques ou d’ailleurs.
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