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"Mais alimentos": Le département de Tambacounda définit ses critères de cession du matériel agricole
Publié le vendredi 21 aout 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise




Des techniciens de l’agriculture, des élus locaux et des représentants des forces de sécurité se sont réunis jeudi au conseil départemental de Tambacounda, sous la houlette du préfet Mor Talla Tine, afin de définir des critères de cession du matériel agricole mis à la disposition des producteurs dans le cadre de la mise en œuvre du programme de coopération brésilienne dénommé ‘’Maïs alimentos’’.



Cette initiative qui constitue un appoint pour le Programme d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise (PRACAS), volet agricole du Plan Sénégal émergent (PSE), a mis 400 tracteurs à la disposition des producteurs. La région de Tambacounda s’est retrouvée avec un quota de 32 tracteurs.

Le département de Tambacounda a reçu, dans ce cadre, un quota de 13 tracteurs, sur 57 unités constituées entre autres, de deux motoculteurs équipés, d’un épandeur d’engrais, de semoirs de grandes cultures, de charrues, de décortiqueuses et blanchisseuses à riz, de pulvérisateurs tractés.

Ce matériel subventionné à hauteur de 60% par l’Etat est vendu cash aux groupements et aux grands producteurs qui en ont les moyens. A titre d’exemple, le tracteur qui coûte 19 millions de francs CFA sur le marché est vendu à 7 millions, a relevé le préfet.

Parmi les critères qui ont été retenus, figurent la capacité de l’acquéreur en termes de superficie emblavée, l’obligation pour l’acheteur de faire des prestations à d’autres producteurs qui n’ont pas les moyens de s’en procurer.

Le prétendant au matériel, qu’il soit un individu ou un groupe, doit nécessairement exercer l’agriculture comme son activité principale. ‘’Pour sécuriser tout cela, un contrat de cinq ans sera signé avec l’acquéreur’’, laquelle clause l’obligera à garder la machine pendant au moins cette durée.

L’objectif est d’éviter que cet équipement subventionné par l’Etat soit vendu et se retrouve dans un autre pays. Par le passé, des tracteurs prétendument en panne ont été retrouvés en Gambie où ils ont été vendus, a relevé Mamadou Sané, responsable régional du service formation de la Sodefitex.

L’implication des forces de sécurité devrait permettre d’éviter ces pratiques. Certains responsables de la police qui ont pris part à la rencontre ont fait part de la nécessaire implication des populations, dans l’action de contrôle, pour accompagner les efforts consentis par l’Etat en matière de modernisation de l’agriculture et de transparence dans la distribution. L’Etat ne pouvant être partout, ils ont encouragé la culture de la dénonciation.

Un comité restreint composé de services représentés à la réunion, a été mis sur pied. Il s’agit du service de l’agriculture, du Programme d’appui au développement de l’agriculture et à l’entreprenariat rural (PADAER), de la Sodefitex, de l’Agence nationale de conseil agricole et rural (ANCAR).

L’Union régionale des coopératives agricoles de Tambacounda (URCAT), du Conseil régional de concertation des ruraux (CRCR), de la Caisse nationale de crédit agricole du Sénégal (CNCAS), du Programme d’appui à la petite irrigation locale (PAPIL), des forces de sécurité, des maires de Ndoga Babacar et de Missirah en font partie.

Ce comité épluchera les demandes pour traquer les mauvais payeurs, les GIE fictifs, ainsi que les fausses informations. Elle fera au besoin des visites de terrains pour vérifier les assertions de certains demandeurs.

A ce jour, 37 demandes de tracteurs et trois demandes de motoculteurs ont été enregistrées, a indiqué Aliou Badji, chef du service départemental du développement rural (SDDR) de Tambacounda.

Le délai de clôture du dépôt des dossiers est arrêté au 20 septembre, soit dans un mois. Dix après le comité se réunira pour faire ce travail d’étude des dossiers. Le 15 octobre au plus tard, il se retrouvera encore, a expliqué le préfet Tine.

Il a relevé de ce fait que ce matériel n’est pas destiné à être utilisé pour cette présente campagne agricole, des lors que l’essentiel des activités agricoles auxquelles il était destiné sont déjà dépassées.

‘’Nous allons diffuser le plus largement possible l’information pour permettre aux sous-préfets et aux maires de participer à la vulgarisation’’, a dit le préfet, ajoutant que la radio sera aussi mise à contribution pour que nul n’en ignore.
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