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Évaluation : Le Sudes indexe la politique éducative menée depuis 20 ans
Publié le mardi 18 aout 2015  |  Le Quotidien
élève
© Autre presse par DR
élève dans une école primaire de la ville de Dahra




Les mauvais résultats notés aux différents examens cette année ne sont pas seulement la faute des enseignants. C’est ce qu’a fait savoir le secrétariat permanent du Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes). Les membres de cette organisation syndicale ont dénoncé «les acharnements agressifs et injustes contre les enseignants à qui on veut faire porter le chapeau des échecs massifs».

Après les mauvais résultats enregistrés aux examens scolaires, les différents acteurs du secteur se renvoient la responsabilité. Si le ministre de l’Education nationale avait accusé les enseignants, les syndicalistes mettent en cause la politique éducative mise en place par l’Etat. Ils parlent «d’acharnement agressif et injuste» contre les enseignants «à qui on veut faire porter le chapeau des échecs massifs». Dans un communiqué, le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) soutient que «c’est la politique éducative menée par les gouvernements successifs depuis 20 ans qui est la cause principale des échecs massifs aux examens scolaires». Les membres dudit syndicat parlent entre autres de la «gestion au rabais : du recrutement, de la formation initiale ou absence totale, avec les quotas sécuritaires, du traitement salarial et indemnitaire, des effectifs pléthoriques, de la prolifération des abris provisoires». «C’est pourquoi, entre autres mesures de redressement, il importe de profiter de la formation diplômante à venir des 21 mille instituteurs adjoints pour agir efficacement sur le niveau de la formation académique et professionnelle et plus généralement, de mettre en œuvre une politique conséquente et des dispositifs pertinents de formation continue des personnels», a-t-on indiqué dans le document. Selon le Sudes, «c’est une des conditions fondamentales de réussite de la réforme éducative à entreprendre sans délai».

«Solder les points d’accord»
Par ailleurs, les camarades de Amadou Diaouné se sont prononcés sur les décisions prises lors du Conseil présidentiel sur les conclusions des Assises nationales de l’éducation et de la formation. Analy­sant le contexte d’application des 11 décisions présidentielles, le Sudes considère que le gouvernement doit «redoubler d’efforts pour solder au plus vite l’ensemble des points d’accord du protocole du 17 février 2014 signé avec les syndicats d’enseignants». Les syndicalistes soulignent qu’«à peine se sont dissipés les nuages qui ont assombri l’année scolaire 2014-2015 que d’autres s’amoncellent à l’horizon, mettant en danger la prochaine rentrée des classes». «En avril dernier, les concessions faites par la partie syndicale ont permis une sortie de crise, mais force est de constater que du côté du gouvernement, ce sont encore des tergiversations et louvoiements quant à l’application de certains points du protocole d’accord de 2014», a-t-on déploré.
Selon eux, «un tel comportement est porteur de germes susceptibles de mettre en péril tous les efforts fournis jusqu’ici pour parvenir à une trêve bien fragile et encore précaire». «Du côté du ministère de la Fonction publique, comme celui de l’Economie, des finances et du Plan, mais aussi de l’Education nationale, toutes les lenteurs administratives naguère dénoncées reprennent de plus belle, suscitant la désillusion, la déception, les frustrations et la colère légitime des enseignants», a-t-on encore regretté.
Le Sudes, qui s’est félicité de la tenue de ce Conseil présidentiel, «exhorte l’ensemble des acteurs clés, en particulier le gouvernement, à créer toutes les conditions nécessaires à la réussite de cette réforme éducative fondamentale». Selon cette organisation syndicale, «notre pays n’a plus droit à l’erreur encore moins à l’échec dans cette politique éducative, au risque d’hypothéquer pour très longtemps l’avenir de la Nation».
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