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Commémoration de la disparition de Bassirou Faye : Les étudiants veulent immortaliser leur camarade
Publié le lundi 17 aout 2015  |  Le Quotidien
Ucad:
© aDakar.com par MBN
Ucad: Le SAES et les étudiants ont participé à une procession silencieuse à la mémoire de Bassirou Faye
Dakar, le 21 Août 2014- Une semaine après la mort de l`étudiant Bassirou Faye à l`université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Syndicat Autonome de l`Enseignement Supérieur (SAES) a organisé une procession silencieuse à la mémoire du défunt étudiant. Ce Rassemblement a été l`occasion pour étudiants professeurs et syndicalistes de plaider pour une Université sans violence.




Un an après sa mort, l’ombre de l’étudiant Bassirou Faye continue de hanter le sommeil de ses camarades. Pour qu’il ne tombe pas dans l’oubli, une place sera inaugurée ce vendredi en sa mémoire. Des séances de récital du Coran et de chants de Khassaïdes (poèmes) seront organisés à l’Ucad en présence du maire de Diourbel Malick Fall avant le recueillement sur sa tombe à Diourbel. Aujourd’hui, les étudiants comme les amis et parents de Bassirou Faye, après avoir déploré la lenteur dans la procédure s’interrogent : mettra-t-on un jour la main sur le meurtrier de l’étudiant de l’Université Cheikh Anta Diop ? Seule l’issue du procès prévu en octobre permettra de le dire.

«Les morts ne sont pas morts. Ceux qui sont morts ne sont jamais partis.» Ces propos du poète Birago Diop ne sont pas une vaine ritournelle. Aujourd’hui, les étudiants ressortissants de Diour­bel en découvrent la véracité, en ce jour commémorant la disparition de leur frère et ami Bassirou Faye. Ce vendredi 14 août, anniversaire du rappel à Dieu de Bassirou Faye, étudiant en licence 1 à la Faculté des sciences et techniques de l’université Cheikh Anta Diop, les étudiants tiennent à lui rendre hommage. Pape Diagne, ami du regretté et président de l’association des étudiants ressortissants de Diour­bel confie, déclinant ainsi le programme du jour : «Ce vendredi 14 août, il y aura une cérémonie de lecture du coran suivie du récital des Khassaïdes de Serigne Touba pour prier pour le repos de l’âme de notre camarade et ami Bas­sirou Faye. Il y aura des distributions de lakh et l’inauguration de la place qui va désormais porter son nom. Ce sera en présence du maire de Diourbel. Dans l’après-midi, nous allons rallier Diourbel pour nous incliner sur la tombe de Bassirou Faye et prier encore pour que le tout puissant lui accorde sa miséricorde et lui ouvre les portes de son paradis céleste.»

Pour les étudiants comme pour Me Assane Dioma Ndiaye, l’avocat de la famille «le meurtre de Bas­sirou Faye ne doit pas rester im­puni». L’avocat sonnait déjà l’alerte en son temps et révélait : «On parle d’un gradé de la Police com­me tireur mais ce qui inquiète, c’est la façon de faire de nos gouvernants». Un an après, l’affaire Bassirou Faye tarde à être élucidée. Le procès tant attendu aussi bien par les étudiants que par la famille du défunt n’a pas encore lieu. Et cela au grand dam de la famille dont un des leurs sous couvert de l’anonymat confie : «Nous ne comprenons pas les raisons qui retardent la tenue du procès. Ceci d’autant plus que l’expertise balistique a révélé que c’est une balle tirée par des éléments des forces de défense et de sécurité qui a tué Bassirou Faye.» Plusieurs personnes redoutent que cette affaire se termine comme celle de Balla Gaye du nom de cet étudiant tombé en 2001 sous les balles de la police à l’Ucad. Un auxiliaire de police avait été arrêté et écroué alors qu’il n’était même pas sur le théâtre des opérations. Il a fini par intégrer les rangs de la Police nationale. Tom­bong Wally serait-il l’agneau du sacrifice ? Cette interrogation est d’autant plus actuelle que des étudiants témoins oculaires du meurtre de Bassirou Faye avaient disculpé le sous-officier.
Pour rappel, Bassirou Faye a été enterré le 24 août 2014, soit 10 jours après son décès. Cette lenteur était consécutive au temps pris par le médecin-légiste en charge de l’autopsie. L’homme de l’art concluait en ces termes son rapport : «L’étudiant Bassirou Faye a été tué par une arme à feu». Le certificat de genre de mort établi pour la circonstance notait «le projectile qui a perdu le défunt l’a atteint au crâne».

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