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Fermeture du campus social de l’Ucad: Les étudiants demandent une dérogation
Publié le lundi 17 aout 2015  |  Enquête Plus
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© Autre presse
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Le Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) a décidé de fermer le campus social de l’Ucad, ce samedi 15 octobre. Les étudiants qui disent être en période d’examen et n’ayant pas terminé leurs cours n’approuvent pas la décision.



A travers une note affichée dans tout le campus social de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) informe que la cité universitaire sera fermée le 15 de ce mois. Cette décision intervient alors que de nombreux étudiants sont en période d’examen. D’aucuns estiment qu’il leur sera difficile de libérer les lieux à cette date.

A la Cité Aline Sitoe Diatta ex-Claudel, certaines ont déjà commencé à ranger leurs bagages. C’est le cas dans cette chambre du pavillon B1. Les locataires veulent se mettre à l’abri de mauvaises surprises. Oumy Diop s’active autour de sa valise. Elle a vidé son armoire et commence à plier ses habits. Des vêtements, des sacs et des objets divers sont éparpillés un peu partout dans la pièce, dans un désordre total. On dirait un marché de friperie. «Pour dire vrai, on n’est pas disposées à libérer les locaux à la date indiquée. Mais quand même, nous rangeons nos affaires pour être prêtes à toute éventualité», déclare la juriste en herbe avec beaucoup de gaieté. Elles et ses camarades soutiennent qu’elles sont en plein examen. La native de Saint-Louis explique qu’elle n’a pas de parents à Dakar, alors qu’elle doit terminer ses cours et évaluations, le 20 août.

Par contre, d’autres étudiants ne sont pas encore au courant de la note du Coud. « Ah bon ! C’est vous qui nous donnez l’information », laisse entendre Khadija Fall. Dans sa chambre située au premier étage du pavillon B1, elle et ses amies ne sont même pas au courant de la mesure de fermeture de leur cité. Ici, la vie se déroule comme d’habitude, avec un calme relatif. Ayant du mal à y croire, elles soutiennent que ce n’est pas possible, car elles n’ont pas encore terminé leurs cours, ni leurs évaluations. Elles pensent que la décision est injuste. Selon Khadija, c’est la loi du plus fort. Elle accuse les autorités du Coud de prendre des mesures de représailles aux jets de pierres sur le cortège présidentiel, le 31 juillet passé, au campus social. « Imaginez ceux qui viennent des régions éloignées sans parents ni tuteurs à Dakar, comment vont-ils faire en cette période d’examen ?» s’interroge la Rufisquoise.

Partout, les étudiants sont unanimes pour déplorer la décision de fermer le campus social, alors que celui pédagogique n’est pas encore fermé. Ils demandent une dérogation pour terminer leurs cours et libérer les pavillons.

Le Coud évoque les textes

Par contre, les autorités du Coud déclarent fonder leur décision sur les textes. Selon Khalifa Diagne, ils ont déjà accordé 15 jours de plus aux bénéficiaires des œuvres universitaires. Il explique que les textes qui régissent le fonctionnement de leur structure sont clairs : le campus social est ouvert du 1er octobre au 31 juillet. « Au-delà de cette date, tout ce que nous dépensons est hors budget. Si on continue de faire nos prestations, on va dépenser des millions pour la restauration, l’eau, l’électricité, etc. Alors que ces charges ne sont pas inscrites dans notre budget annuel. Donc, la fermeture est impérative pour le Coud. En plus, il faut qu’on récupère les lieux pour des travaux de réfection et d’entretien », argumente le chef du département de la gestion de la cité universitaire et de la vie estudiantine.

Khalifa Diagne estime que si on en est arrivé à cette situation, c’est à cause des autorités pédagogiques qui n’ont pas bien organisé leur année universitaire. « Il y a un mois, nous avons informé tous les doyens que le campus social serait fermé le 15 août. Mais, ils continuent de dérouler leurs enseignements. Dans tous les pays du monde, il y a des délais d’ouverture et de fermeture », conclut-il.

En attendant l’effectivité de la mesure, les étudiants gardent l’espoir d’obtenir une prorogation pour terminer leurs cours et évaluations.
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