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Les religions traditionnelles protégeaient la nature (historien)
Publié le vendredi 14 aout 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise




Les religions traditionnelles étaient des facteurs de protection de la nature, en Casamance, a rappelé l'historien Nouha Cissé, jeudi, à Ziguinchor (sud).

"Le rapport du Casamançais à la forêt s’est progressivement désacralisé en raison de la pénétration de l’islam et de la pénétration [de nos us et coutumes] par la civilisation islamique", a analysé M. Cissé dans un entretien avec des journalistes, à l’occasion de la clôture d’un séminaire sur "la paix et le développement socioéconomique de la Casamance".

Cette rencontre de deux jours était organisée par l’Université Assane Seck de Ziguinchor et le Fonds pour le maintien et la construction de la paix (SPF).

"Nos religions traditionnelles tissaient des rapports entre les populations et les forêts, à telle enseigne que la forêt était le lieu d’hébergement des esprits protégés", a rappelé Nouha Cissé.

"La forêt, c’est le lieu où se faisaient les retraites pendant la circoncision, qui est appelée ‘bukut’ chez les diolas et ‘kuyamba’ chez les mandingues. Les arbres avaient également une importante valeur médicinale", a-t-il souligné.

Ce leader d’opinion, professeur d’histoire aujourd’hui à la retraite, s’est montré inquiet du "processus de désertification de la Casamance", qui concentre les plus importantes réserves forestières du pays.

"La forêt casamançaise est en train d’être ravagée par plusieurs acteurs, dont le le MFDC (le Mouvement des forces démocratiques de Casamance, un mouvement indépendantiste, Ndlr), les populations elles-mêmes, mais aussi les forces de sécurité et de défense en Casamance", a déclaré Nouha Cissé.

Il a dénoncé "la grande complicité de l’Etat gambien" qui "ferme les yeux sur cette exploitation particulièrement anarchique et sauvage de la forêt casamançaise".

M. Cissé fait allusion au trafic de bois en Gambie, qui est alimenté par les forêts des régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor, les régions du sud du Sénégal constitutives de la Casamance.

"La survie de la Casamance est liée également au maintien de ce parc forestier qui fait notre fierté", a plaidé Nouha Cissé.

Le président Macky Sall a annoncé des mesures interdisant la coupe du bois d’œuvre en Casamance.

Quelque 20 mille troncs d’arbre ont été frauduleusement coupés dans les trois régions de en Casamance, récemment, selon un communiqué de l’écologiste et ancien ministre de l’Environnement, Haidar El Ali.

"Plus de trois mille troncs d’arbre étaient stockés dans le village de Saré Sidi, à 120 km au nord de Ziguinchor", a-t-il précisé.
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