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Drogues: L’Afrique passe de zone de trafic à zone de production (Expert)
Publié le mardi 11 aout 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise
Cérémonie
© aDakar.com par DF
Cérémonie publique d`incinération de drogue
Dakar, le 07 Novembre 2014- Le ministre de l`Intérieur et de la Sécurité publique a participé à une cérémonie publique d`incinération de drogue, en présence du directeur de l`Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS), Mame Seydou Ndour.




L’Afrique, qui était jusqu’à peu de temps encore une terre de transit de certaines drogues dures, est devenue ‘’une zone de production’’, a affirmé Babacar Jean-Pierre Diouf, représentant du Bureau de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

S’exprimant lundi, à l’occasion d’un atelier de formation sur les outils ‘’Treatnet’’ en matière de prise en charge de la dépendance de drogue, il a révélé qu’‘’on a eu des informations sûres qui indiquent qu’on a en Afrique des laboratoires pour la production de la métaphétamines’’.

‘’De zone de transit, l’Afrique est devenue aussi une zone de consommation, non seulement de cannabis, mais aussi de plusieurs autres drogues telles que la polytoxicomanie, avec l’alcool, etc.’’, a-t-il déclaré.

La quantité de cocaïne transitant par le continent africain serait de 30 tonnes, a indiqué Babacar Jean-Pierre Diouf, d’après qui la valeur marchande de ce produit prohibé en Europe, est de 1,5 milliard de dollar, soit l’équivalent de certains budgets nationaux.

‘’Cela donne une véritable force de frappe aux trafiquants, c’est pourquoi il est extrêmement important de lutter contre la drogue, pour démanteler ces réseaux de trafiquants’’, a estimé M. Diouf.

En effet, ‘’le phénomène de la drogue est multidimensionnel’’ et mérite partant une synergie d’action pour apporter des réponses aux populations qui souffrent et qui veulent une prise en charge, a-t-il estimé.

Selon lui, une étude réalisée au Sénégal a révélé qu’il y a à Dakar 1324 usagers d’héroïne et de cocaïne injectables, compte non tenu du cannabis dont la consommation est beaucoup plus élevée.

‘’Nous avons découvert que parmi cette population, 9,4% ont le VIH/Sida. Si on compare ça à la population générale où il y a un taux de prévalence de 0,7%, il y a nécessité d’agir, d’autant plus que cette situation pose un problème d’insécurité’’, a-t-il relevé.

‘’La drogue pose aussi un problème de stabilité dans les ménages, parce que quand il y a un usager, toute la paix au niveau du ménage est compromise. Et puis, généralement, les gens ne savent pas comment s’y prendre. Et on constate des marginalités, etc.’’, a-t-il relevé.

L’usage des drogues occasionnent des problèmes de santé, avec des maladies comme l’hépatite A et B chez 60% des consommateurs. Il y a aussi d’autres types de pathologies à conséquences dramatiques.
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