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Relations avec le Sénégal, l’opposition guinéene,... : Alpha se lâche
Publié le lundi 10 aout 2015  |  Le Quotidien
Point
© aDakar.com par DF
Point de presse du président Alpha Condé
Dakar, le 07 août 2015 - Le président de la République de Guinée a rencontré la presse pour aborder les objectifs de sa visite officielle au Sénégal. Alpha Condé avait été accueilli, à sa descente d`avion, par le président Sall.




L’axe Dakar-Conakry est au beau fixe, d’après le Président guinéen. Alpha Condé, en visite à Dakar depuis mercredi, parle de «relations parfaites et normales entre les deux pays».

Après la brouille née de l’épidémie d’Ebola, le Président guinéen retrouve le sourire pour évoquer les relations entre le Sénégal et son pays. Alpha Condé n’a pas hésité hier en recevant dans un hôtel dakarois la presse de parler de relations au beau fixe entre Dakar et Conakry. Et le chef de l’Etat guinéen de lâcher une petite phrase qui en dit long sur les relations actuelles entre son pays et le Sénégal : «Il n’y a aucun nuage entre le Sénégal et la Guinée. Il y a des relations parfaites et normales entre les deux pays. Il n’y a aucun problème aujourd’hui entre le Président Macky et moi ; c’est mon jeune frère.» «Nous n’avons pas été contents quand on avait fermé nos frontières, mais les choses se sont normalisées», tient quand même à rappeler le premier des Guinéens, qui annonce mener aux côtés de Macky Sall, Président en exercice de la Cedeao une médiation sur la nouvelle crise survenue en Guinée Bissau. Qui, pour illustrer l’entente entre les deux Nations, renvoient ses interlocuteurs à l’accueil qui lui a été réservé à son arrivée, mercredi à Dakar. «Hier, vous avez vu la communion entre le Peuple guinéen et le Peuple sénégalais ; tout le monde est content en Guinée de voir cela», souligne encore Alpha Condé. Qui ne peut s’empêcher de tirer sa conclusion : «Pour moi il n’y a pas de conflit particulier. Mais si je m’ingère dans les affaires sénégalaises et que je soutienne quelqu’un pour faire un coup d’Etat, il est évident que le Président (Sall) ne sera pas d’accord.» Autre preuve de l’entente entre Dakar et Conakry, au regard du successeur de Sékouba Konaté : «Honnêtement, les Présidents passent, les Peuples restent. Je n’ai jamais fait trois jours dans un pays en visite officielle, c’est la première fois que je fais trois jours. C’est pour montrer réellement qu’il n’y a pas de problème avec le Sénégal, les Peuples guinéens et sénégalais n’ont pas de problème.»Parlant de tension entre Dakar et Conakry, le Président Alpha Condé dira que «la seule» qui existait entre le Sénégal et la Guinée remontait au règne du Président Abdoulaye Wade. «Il y avait une petite tension lorsque Abdoulaye Wade était au pouvoir, parce que c’est lui (Me Abdoulaye Wade) qui encourageait le capitaine Dadis Camara à garder le pouvoir lors de la crise politique en Guinée», déclare Condé.

«Je m’en fous de l’alliance» Dadis-Dallein
Interpellé sur l’alliance que Moussa Dadis Camara et le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg) ont nouée, le Président guinéen n’a pas voulu lui accorder une quelconque importance. Loin d’en faire un drame, Alpha Condé martèlera : «(…) Je m’en fous. Que tel ou tel s’allient c’est leur problème. Je dis que c’est un non-événement, ça reste un non-événement. Je m’en fous que des gens fassent des alliances. C’est vraiment leur problème !» Poursuivant son propos, le président du Rassemblement du peuple guinéen (Rpg) laissera entendre qu’il n’est pas gêné par les descentes de son opposition en terre sénégalaise. Pour étayer son argument, il convoque la démocratie et son passé d’opposant. «Moi quand j’étais opposant, ce n’était pas un secret que je venais souvent ici (au Sénégal). Quand je venais, le Président Diouf mettait à ma disposition une voiture de la Présidence. Quand on a arrêté Wade et Landing, je suis venu voir le Président (Diouf), pendant une semaine, pour lui dire : ‘’Grand frère, il faut les libérer. Je dis : ‘’Non, ce n’est pas une affaire de la justice, c’est extrêmement’’ important. Le Président a donné la réponse en Guinée. Quand je venais, j’étais en voiture officielle mais j’allais chez Wade, la personne qui m’accompagnait était un gendarme. Ensuite quand Wade était au pouvoir, il me recevait. Donc pourquoi voulez-vous que je me formalise quand le Président sénégalais reçoit l’opposition (guinéenne). Moi, je m’en fous que les chefs d’Etat reçoivent mes opposants. (…) Quand j’étais opposant, les chefs d’Etat me recevaient. Franchement, ce n’est pas un problème pour moi.» «Que l’opposition (guinéenne) vienne au Sénégal, ce n’est pas mon problème. Notre problème, c’est que notre territoire ne soit pas utilisé contre l’autre par des moyens violents», fait savoir Alpha Condé qui déplore l’absence de solidarité entre pays africains quand des difficultés surviennent, référence à l’épidémie Ebola. A propos du dialogue politique en Guinée, le Président Condé ne partage pas l’idée selon laquelle la communauté internationale s’inquiète de la situation politique en Guinée. Il indique avoir trouvé un accord avec l’opposition huit points d’accord sur 10 points à négocier. Il annonce que l’opposition voudrait d’une Ceni politique, qui nécessite à ses yeux, une modification de la loi au niveau de l’Assemblée nationale. Ce qui ne pourrait se faire à trois mois de l’élection présidentielle prévue le 11 octobre prochain, au risque de «violer la loi». «Nous voulons des élections libres, transparentes et exclusives», prône le Président guinéen. «Avec le terrorisme, nous sommes tous menacés», avertit le Président guinéen qui informe avoir évoqué avec son homologue sénégalais les questions de terrorisme et d’intégrisme. Banalisant la disparition du journaliste guinéen Chérif Diallo, Condé dresse un bilan élogieux de sa gestion en parlant d’une Guinée qu’il a changée en l’espace de quatre ans, contrairement à ses prédécesseurs qui ont géré le pays pendant cinquante ans.
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