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Prévention des conflits électoraux en Afrique: Peaufiner les stratégies pour conjurer le mauvais sort
Publié le lundi 10 aout 2015  |  Enquête Plus
Khalifa
© aDakar.com par DF
Khalifa Sall et Aminata Touré ont voté
Dakar, le 29 Juin 2104- Les Sénégalais sont appelés à élire leurs conseillers municipaux et départementaux. A Grand Yoff, le premier ministre Aminata Touré et le maire sortant de Dakar Khalifa Sall, se disputent la mairie




Pour venir à bout des violences liées aux élections tronquées, aux manipulations et aux fraudes, le Gorée Institute prend les devants en livrant des stratégies à une vingtaine d’acteurs étatiques et non étatiques en provenance de 7 pays d’Afrique de l’Ouest.



En Afrique, la veille d’élections installe souvent les populations dans un stress profond. Tant cette expression démocratique, sensée stabiliser le système politique et établir la bonne gouvernance, constitue désormais un élément de déstabilisation et de destruction des organisations sociales, économiques et politiques, voire culturelles des pays du continent. Pour pallier le phénomène, le Gorée Institute a convié à Dakar, du 5 au 7 août, une vingtaine de participants en provenance d’Organismes de gestion des élections (Oge) et d’Organisations de la société civile (Osc) du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Conakry, du Mali, du Niger et du Sénégal. Autour du thème « Leadership et Prévention des Conflits Electoraux en Afrique de l’Ouest », la rencontre s’inscrit dans le cadre des programmes « Consolidation de la Paix et Prévention des Conflits en Afrique de l’Ouest » et « Démocratisation, Elections et Processus Politiques » développés par le Gorée Institute.

Il s’agit à travers cette formation de livrer aux participants des méthodes qui les aideront à savoir identifier les conditions nécessaires et l’environnement propice pour la tenue d’élections transparentes, libres et justes, conformément aux principes régissant les élections démocratiques. Egalement, de pouvoir tirer des leçons de bonnes pratiques, à partir des débats, échanges d’expériences et études de cas qui auront été partagés, pendant les trois jours, en tenant compte du fait que ces pays ont connu des trajectoires politiques différentes, depuis leur accession à l’indépendance. « L’un des principaux buts recherchés, à travers cette rencontre, c’est d’outiller les acteurs pour ensuite voir comment mettre ensemble une coalition d’organisation de la société civile pour une harmonisation des normes et standards électoraux en Afrique de l’ouest », déclare le directeur exécutif du Gorée Institute, Doudou Dia.

Gestion pacifique des conflits électoraux

Les stratégies livrées, à travers une approche propre à l’Institut, s’articulent autour de deux démarches qui prônent toutes une gestion pacifique des conflits électoraux. La première consiste à régler les contentieux électoraux par la voie juridique et pacifique. La seconde stratégie, c’est de solliciter l’intervention de médiateurs pour régler les différends. Chargé du programme « Consolidation de la Paix et Prévention des Conflits en Afrique de l’Ouest », Frédéric Ndécky résume ainsi cette approche : « Pour le Gorée Institute, les méthodes doivent être pacifiques, quelque soit le conflit, quelque soit l’objet du conflit ».

Les processus de médiation et de négociation en matière électorale de l’institut consistent en amont, à la mise en place d’unités d’assistance électorale. « Le dispositif consiste en la formation d’experts qui, en période électorale, disposent d’une plate-forme réceptive pour remonter l’information à travers une production scientifique, crédible. Une fois remontée, l’information est partagée selon les sensibilités de corps qu’elle engage avant d’arriver, si nécessaire, au public qui constitue le dernier ressort », explique Mamadou Seck chargé du programme « Démocratisation, Elections et Processus Politiques » au Gorée Institute. Le principe de la rencontre est d’aller vers une approche sous régionale de mobilisation de jeunes pour la pacification des élections à l’horizon 2017.

Le choix porté sur ces 7 pays ouest africains se justifie par l’actualité marquée par des élections présidentielles qui s’y tiendront, entre octobre 2015 (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée) et le début de l’année 2016 (Bénin, Niger). Le choix du Mali et du Sénégal se justifient, selon les initiateurs de la rencontre, par le fait que ces deux pays se distinguent, le premier par sa situation sécuritaire toujours incertaine et le second par son exemplarité en termes d’alternance démocratique en Afrique de l’Ouest.
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