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Affaire Karim Wade à la Cour suprême: La défense parle de "parodie de justice"
Publié le samedi 8 aout 2015  |  Sud Quotidien
CREI
© aDakar.com par DF
CREI - Les Avocats de Karim Wade vont saisir la Cour Suprême
Dakar, le 23 mars 2015 - La Cour de répression de l`enrichissement illicite a condamné Karim Wade à 6 ans de prison ferme et à une amende de 138 milliards de francs Cfa. Ses avocats ont déclaré à l`occasion d`une conférence de presse, qu`ils vont saisir la Cour Suprême




Les avocats de Karim Wade ont boudé hier, jeudi 6 août, la salle des audiences de la Cour Suprême. Pour raison, ils ont estimé que le jugement de leur client est une simple parodie de justice qui ne permet pas à leur client de bénéficier d’un procès équitable. Pour eux, il est inacceptable que «la justice soit un bras armé pour l’exécution d’un opposant».

«On ne peut pas accepter que la justice soit un bras armé pour l’exécution des opposants»., dixit la défense de Karim Wade hier, jeudi 6 août, dans un hôtel de la place. Me Clédor Ciré Ly a tenu à expliquer les raisons qui les ont fait bouder l’audience en signalant plusieurs vices de forme et de procédure de la Cour Suprême. Les raisons évoquées, par Me Ly, porte-parole du pool des avocats de la défense, tournent autour de 3 actes qu’ils jugent de violation du droit de leur client à un procès équitable.

Selon l’avocat, ils ne voulaient pas assister à une parodie de justice. D’où leur choix de quitter la salle d’audience. Pour Me Ly, il n’est pas question de complicité avec la cour pour éluder la vérité. «Nous sommes des auxiliaires de justice et il n’est pas question que nous cautionnions les parodies de justice. Nous devons aider à la manifestation de la vérité, mais faudrait-il que les juges recherchent la vérité. Et non pas que les avocats soient là pour justifier effectivement des décisions qui, probablement, sont prises ailleurs », a-t-il signalé. Avant de poursuivre : «Nous avons quitté parce que vous avez constaté que dans cette affaire politique, avec un détenu politique, pour des objectifs politiques, on n’a jamais laissé Karim Meissa Wade se défendre convenablement».

S’exprimant sur les vices de procédures qu’ils ont relevés dans la démarche de la Cour Suprême, Me Ly soutient : «Déjà devant la commission d’instruction, alors que l’enquête judiciaire se menait, il y a eu des interrogatoires et des confrontations qui ont été faites sans que le dossier n’ait été mis à la disposition des avocats, alors que la loi dit que le dossier doit être mis toujours à la disposition des avocats avant tout interrogatoire et confrontation au moins 48 h».

Réquisitoire contre la Cour Suprême

Les avocats de Karim Wade ont relevé également beaucoup de manquements dans le dossier de leur client. Pour eux, il y a un viol des règles de procédures, un déni du droit de jouir du temps règlementaire pour déposer leurs mémoires. Ils se sont également insurgés contre la non-prise en compte par la Cour Suprême d’une requête de récusation contre un magistrat jugé partial. D’ailleurs, la défense a sous-entendu que des vices de procédure entacheraient la neutralité de la Cour suprême. En guise de conclusion, Me Clédor Ciré Ly est resté formel sur leur position pour la défense du droit. « On ne peut pas accepter que la justice soit un bras armé pour l’exécution des opposants politiques», a-t-il laissé entendre tout en annonçant que la Cour va délibérer le 20 août. Il dit espérer qu’elle leur laissera le temps imparti pour déposer leurs mémoires.
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